Jordy Adams, dix neuf ans arrive à New York City, ville de naissance de son père, pour reconstruire sa vie. Après un grave accident, elle décide de tout quitter même s'il ne lui reste pas grand chose, pour aller s'installer dans la ville qui ne dort...
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Cinquième jour. Cinq jours et j'espère le dernier. Je suis allongé sur mon lit, les bras croisés sur le visage. Je suis levé depuis des heures à vrai dire, je ne me suis pas vraiment couché. J'entends toquer légèrement à ma porte, je me lève d'un bond et vais ouvrir. Abby se tient devant moi, elle porte les habits de sa sœur. Ses cheveux sont ondulés, semblablement à ceux de sa jumelle. Elle lui ressemble vraiment. Seul son comportement, ne match pas avec le personnage. Je lui fais signe de rentrer puis referme la porte. Je ne fais pas vraiment attention à elle et rassemble mes affaires. Je range mon arme dans la ceinture de mon jean puis lui demande de me suivre. Elle acquiesce puis me suit a travers les couloirs en silence.
Nous arrivons dans la cave à vin de Chris, je sens Abby s'agiter derrière moi.
- Qu'est ce qu'on fait ici ?
- Fais moi confiance
Elle acquiesce et je me remets en marche. Je pousse l'armoire et entre dans le tunnel. Lorsque j'arrive à l'échelle qui va nous permettre de descendre dans les égouts pour rejoindre la ville, je me retourne et regarde Abby. Elle semble à l'aise, même avec ses talons de dix centimètres, on dirait qu'elle marche dans une des rues bondées de NY. A vrai dire, elle semble être à l'aise dans toutes les circonstances. Je me souviens du jour ou elle est revenue de France. Son visage était si froid et vide. Elle avait marché toute la journée, du centre de Times Square jusqu'à la villa. Elle ne c'était pas plainte, elle n'avait pas abandonné, elle avait juste marché. Et lorsqu'elle passa la porte d'entrée, tous les fusils se braquèrent sur elle, elle ne paniqua pas. Elle était déterminée et tout autour d'elle n'avait plus d'importance. Elle voulait plus être battue mais se battre. Chris ordonna à ses hommes de l'attraper vivante, avant qu'un ne l'attrape, quatre autres tombèrent. Elle avait toute cette rage et cette droiture d'esprit. On a besoin de ça aujourd'hui. Je pense que c'est ça qu'il faut pour bien faire ce métier : il ne faut rien avoir à perdre. Les choses changent depuis quelques temps. Je sais que je vais devoir faire un choix parce que je commence à avoir un point d'attache, soit quelque chose à perdre. Je secoue la tête pour me débarrasser de mes idées puis me tourne vers l'échelle.
Finalement, nous arrivons au garage et je lui explique sa partie dans le plan. Le trajet s'est fait dans le silence le plus complet, tout était calme. Seuls les gouttes d'eau sales, tombant contre le sol, nous ramenaient à la réalité. Je soulève les bâches et sors les clés des deux véhicules.
- Maintenant, tu vas devoir m'écouter ! Je vais partir en premier avec la moto. Tu dois attendre ici mon message, s'il ne vient pas d'ici une heure, referme tout et retourne à la villa. Ne parle seulement à Cody dans ce cas. Est ce que tu comprends ?
