Jordy Adams, dix neuf ans arrive à New York City, ville de naissance de son père, pour reconstruire sa vie. Après un grave accident, elle décide de tout quitter même s'il ne lui reste pas grand chose, pour aller s'installer dans la ville qui ne dort...
Ce chapitre est très long donc préparez vous. J'ai officiellement fini d'écrire YAML, il reste une dizaine de chapitre et un épilogue. Bonne lecture 😘 👇🏻⭐️💬👇🏻
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
- Si tu te fais prendre, détruit le téléphone, me dit-il en me tendant l'appareil.
Emmet semble préoccupé comme épris d'un sentiment qui le dépasse. Son regard est resté bloquer sur moi, sans me voir. Il semble tiraillé par une émotion nouvelle pour monsieur au cœur de pierre. Il fait quelques pas vers sa moto et je lui lance :
- Emmet, si tu te fais prendre, je te promets que je trouverai un moyen de te sortir de là.
Une ombre de malice passe sur mon visage alors que ses yeux captent mon visage. Il me sourit et se détourne pour allumer sa moto. Je sais que cette malice et cette sureté de soi cache la peur de l'échec, une peur boostée par la fille qui le fait sombrer depuis des semaines. Ils jouent un jeu silencieux et parfois dangereux. Ils se cherchent mais ne semblent jamais en phase de se trouver. Il grimpe sur la moto et est alors happé par la mission qui l'attend. D'un geste lent, je lui tends ma main. Je sais qu'il n'est pas démonstratif et qu'il ne l'acceptera surement pas, mais je me dois par ce geste de lui montrer mon engagement pudique et de lui valider ma promesse. Je le regarde et sursaute presque lorsqu'il attrape ma main. Je presse légèrement sa paume scellant nos mots sans les dire. Nous nous séparons et son impassibilité ressurgit.
- De toute façon, je ne me ferais pas prendre, déclare t-il une seconde avant de quitter le garage.
Une fois parti, je regarde ma montre et murmure pour moi même :
- Une heure.
Je referme la porte du local et vais m'asseoir sur le canapé placé au milieu du lieu. Je laisse mes pensées aller de l'avant et remarque dans un coin du grand espace, un frigo. Je m'y dirige et attrape une bouteille d'eau. Je prends le temps d'observer l'endroit alors que je retourne m'asseoir sur le sofa déchiré. Cody et Emmet ne m'ont jamais parlés de cet endroit. Je me doute que c'était leur cachette d'adolescents, leur endroit loin du monde, loin de Chris. Un endroit où ils pouvaient deux frères normaux. Je sais que Cody a toujours souffert de cette situation. Il en a longtemps voulu à son père d'avoir choisi cette carrière professionnelle. De n'avoir jamais fait de sa vie un long fleuve tranquille. C'est ce qui a toujours fait d'eux des enfants extraordinaires. Ils n'ont jamais connu la vraie vie. Jamais aperçu le calme de la routine. Cody et Emmet n'étaient que tous les deux face au reste du monde. Cody a réussi à garder son humanité, Emmet lui l'a perdu bien avant mon arrivé. Cody est passé outre ses différents avec son père et maintenant il le comprend un peu mieux je pense. Il n'est plus un gamin, il comprend les enjeux. Emmet lui ne se confie jamais à personne. Il reste replié sur lui-même. Je ne sais pas si Emmet se souvient de notre promesse mais ce jour là, je sus que j'avais réussi à conquérir une partie de ce grand gayard. J'étais assis dans le canapé de notre appartement. Cet appartement me manque. Je faisais des recherches sur mon ordinateur pour notre prochaine mission. J'étais seule et ça ne me dérangeait pas. Lorsque les garçons descendirent presque en même temps, la pièce avait alors perdu de sa tranquillité. Ils n'avaient pas encore parlé mais elle vivait de leurs mouvements. Cody était sorti directement après, retrouver son père et Emmet s'était simplement assis à côté de moi. Cody aimait retrouver l'homme qui lui avait tout apprit mais détestait passer du temps avec le géniteur qui lui avait privé de sa vie. Emmet ne parla pas pendant un moment jusqu'à ce que je sente son corps se contracter.
