Jordy Adams, dix neuf ans arrive à New York City, ville de naissance de son père, pour reconstruire sa vie. Après un grave accident, elle décide de tout quitter même s'il ne lui reste pas grand chose, pour aller s'installer dans la ville qui ne dort...
Bonsoir, bonjour. Et voici le chapitre tant attendu. J'espère qu'il vous plaira. Bonne lecture😘. J'ai hâte d'avoir vos retours. 😊 👇🏻⭐️💬👇🏻
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Le vent s'engouffre dans la chambre, vient soulever mes cheveux et caresser mon visage. Assise sur la chaise de bureau, je regarde les nuages obscurcirent le ciel. New York a perdu sa lumière depuis quelques jours, tout est gris et froid. Ce temps reflète parfaitement mon état intérieur. Le spectacle obscur qui se déroule dehors ne m'ennuie pas et me captive même. Un bruit de tonnerre retentit et fait trembler les murs de la grande maison. Voir les éléments se déchainer devant mes yeux me passionne et me détend. Les paroles de Cody ont hanté mon esprit, jour et nuit. J'ai eu mes réponses mais ce n'est pas assez, j'ai besoin de preuves. Je suis tiraillée, je ne suis personne dorénavant, je ne peux plus exister comme la Jordy du passé. Je ne sais pas qui je suis, ni même ce que je veux. Je sais juste que le trou béant qui abrite ma poitrine se resserre autour de mon cœur et m'empêche jour après jour de respirer. Perdue dans mes pensées je n'entends pas la porte s'ouvrir dans mon dos. La personne toussote derrière moi mais je ne bouge pas, obnubilée par les éclairs qui menacent de tomber.
- Qui que tu sois, vas t'en, finis je par dire à la personne derrière moi.
- Je viens honorer ma part du marché.
Je me retourne et découvre Emmet en tenue de sport. Je comprends très vite de quel marché il parle. Je me lève d'un bond, referme la fenêtre et me dirige vers l'armoire. Je l'ouvre et en sors un legging et un t-shirt que j'emporte avec moi dans la salle de bain. Dix minutes plus tard, je ressors de la petite pièce, prête et les cheveux attachés. Emmet est assis sur le bord de mon lit, les lèvres pincées, les sourcils froncés et le regard vide. Dès que je passe le pas de la porte de la salle de bain, il se lève d'un coup et se dirige vers la porte d'entrée d'un pas rapide, me laissant très peu de temps pour réagir. Sur ses talons, je le suis pendant qu'il zigzag dans les longs couloirs de la villa. Nous entrons dans une aile que je ne connais pas et finissons par nous arrêter devant une double porte fermée à clés. Il déverrouille la porte et nous pénétrons dans une immense salle. Celle ci est tapissée de miroir sur les murs opposés à la porte, un sac de boxe pend immobile au milieu du lieu. Un tatami recouvre une partie du sol devant les miroirs. Plus loin, on peut voir la présence d'appareils de musculation ainsi que d'un ring de boxe. Je regarde le lieu, subjuguée. J'adore l'odeur de cuir froid qui emplit mes narines lorsque je passe les portes. J'adore cet endroit, la pièce parait immense grâce à tous ces grands miroirs. L'ambiance qui y règne me donne une énergie folle. Emmet attend sagement que je finisse d'inspecter l'endroit pour m'expliquer où se trouve le matériel et ce qu'on va faire aujourd'hui. Il me parle de façon détachée et très théorique comme un professeur à une élève. Ce comportement me perturbe mais je l'écoute avec attention en hochant la tête à chaque fin de phrase.
