Jordy Adams, dix neuf ans arrive à New York City, ville de naissance de son père, pour reconstruire sa vie. Après un grave accident, elle décide de tout quitter même s'il ne lui reste pas grand chose, pour aller s'installer dans la ville qui ne dort...
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👆🏻Cody Miller 👆🏻 ---------------------
Cody et moi sommes assis dans un restaurant italien situé au centre de times Square, c'est le restaurant le plus réputé de la ville. Je me demande comment Cody a eu la réservation, même si je me doute que l'influence qu'ils ont dans la ville doit se savoir. Je touche mes cheveux synthétiques d'un geste nerveux et observe autour de moi, les gens affluent dans la grande salle. Je sais que j'ai l'air parano et même suspecte mais je n'ai pas envie que mon cauchemar recommence.
- Détends-toi, intervient Cody d'une voix douce.
Je me tourne vers lui et lui sourit tout en essayant de me détendre. Je sais qu'il a choisi ce restaurant car c'est l'un des plus bondé de la ville, les Levonnaire n'oseront jamais venir dans un tel endroit surtout pour kidnapper quelqu'un. Ils sont puissants mais pas invisibles. Cette pensée m'aide à me calmer et je plante mes yeux dans ceux de Cody.
- Parle moi de ton enfance, déclare t-il au bout d'un moment.
- Je t'ai déjà raconté quelques passages de mon enfance lorsque nous venions de nous rencontrer, dis je.
Je me souviens de nos débuts, Abby, Cody et moi assis sur les sièges de la cafétéria parlant de tout et de rien, souriant sur les choses futiles du quotidien.
- Je ne te demande pas de me réciter le texte que tu as appris par cœur et que tu racontes à toutes les nouvelles personnes que tu rencontres pour satisfaire leur curiosité et ne pas trop en dévoiler sur ta vie. Je veux vraiment savoir.
Sa réplique me fait rire. Cody a le don de détourner tout ce que vous dites à la rigolade, comme s'il savait déjà que tout ce que vous êtes entrain de dire est un pur mensonge. J'aurai aimé avoir la même faculté, pour que tout ça ne m'arrive jamais. Enfin, je pense que j'aurai aimé. Parfois un petit mensonge, vaut mieux qu'une énorme déception.
- Lorsque j'étais une jeune fille, nous vivons dans un appartement dans Paris. Notre voisin d'en face était un vieil homme, seul et malheureux. Moi, je l'aimais bien malgré sa nonchalance et son pessimiste. Tous les soirs, à la même heure, il se plaçait à sa fenêtre et tous les soirs, il jeta des pétales de fleurs sur les passant qui marchait dans notre rue. Il était trop tard pour être vu du trottoir mais assez tôt pour que je puisse le voir de ma fenêtre. Je me souviens qu'il souriait à chaque fois qu'une personne attrapait la pétale au vol. Tous les soirs, de la fenêtre d'en face, je le regardais faire, le sourire aux lèvres. C'était magnifique de voir les couleurs des fleurs tomber le long de cet immeuble vieilli, voir la joie sur les visages, le sourire sur les lèvres du vieil homme c'était ce que je préférais regarder. Il souriait franchement et il ne ressemblait plus à cette obscure personne que tout le monde voyait en lui.
