Jordy Adams, dix neuf ans arrive à New York City, ville de naissance de son père, pour reconstruire sa vie. Après un grave accident, elle décide de tout quitter même s'il ne lui reste pas grand chose, pour aller s'installer dans la ville qui ne dort...
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Si ma mâchoire pouvait se détacher de mon visage je pense qu'elle le ferait. Je n'arrive pas à croire ce que je vois sous mes yeux. Il est là. Et il me regarde avec cet air, comme si huit mois ne s'était pas écoulés, comme si c'était il y a une semaine que je lui ai demandé de partir. Je n'en reviens pas.
Je reprends mes esprits et ferme la bouche. Je me dirige d'un pas décidé vers lui. Je ne le lâche pas du regard de peur qu'il disparaisse. Emmet se lève en même tant que je m'approche.
- Ça va mal se passer. Déclare Cody lorsque j'arrive.
Quand je suis enfin à sa hauteur, je me plante devant lui et en une fraction de seconde ma main se retrouve sur sa joue. Un claquement sourd résonne dans la pièce et une douleur vive se fait ressentir au niveau de ma paume. Je le vois arrondir les yeux sous l'effet de mon geste mais avant qu'il ne rétorque quoique ce soit, j'entoure mes bras autour de lui. Je pense que personne ne comprend ce qui est entrain de se passer, même pas moi. Je ne sais pas si je suis heureuse qu'il soit là ou si je suis en colère qu'il n'ait pas donné de nouvelle. La seule chose que je sais c'est que j'aime le contact que j'ai avec lui en ce moment. Il passe ses bras autour de ma taille et me serre un peu plus contre lui. Je pose ma tête contre son torse et il enfouie son visage dans mon cou. Je sais que je ne vais pas m'en sortir comme ça avec la baffe que je viens de lui mettre. Mais lui comme moi ne pouvons pas rompre la sensation qu'on ressent lorsque l'on est dans les bras l'un de l'autre. Quelqu'un se racle la gorge derrière nous, ce qui nous contraint de nous séparer. Je me retourne et vois Dorian les bras croisés sur la poitrine. Il a le regard mauvais et les sourcils froncés, il serre la mâchoire alors je m'écarte un peu plus d'Emmet. Je vois dans ses yeux qu'il est en colère mais cette colère est mélangé à de la peur et à de la tristesse. Je baisse les yeux vers mes pieds. Je ne les relève que quand Emmet l'interpelle :
- Tu ne viens pas dire bonjour à ton vieil ami, Dorian ?
- Qu'est ce que tu fous là, Emmet ?
- Tu n'es pas content de me voir ? le teste Emmet.
- Arrêtez, vous êtes ridicule. On dirait deux coqs qui se battent pour des graines. Dis je pour les calmer.
Tout le monde se tourne vers moi et c'est alors que je me mets à paniquer. Il faut que je fasse une chose avant de calmer ces deux coqs. Il faut que je parle à Abby.
- Alors c'est ça que tu ne voulais pas me dire, c'était par rapport à lui. C'est lui qui te suit ? demande Dorian en pointant Emmet du doigt.
