👆🏻Mademoiselle Clarke 👆🏻
------------------------------------------------------- ATTENTION !
J'entendis quelqu'un d'autre crier et me rendu compte que c'est moi qui poussait ce cri. Tout se passa très vite, mon père tourna la tête violemment mais un camion arriva sur nous. Alors que le bruit de la taule s'affaissant parvenait à mes oreilles, la vitre de mon père se brisa. Je me recroquevillai sur moi-même, mes mains cachaient mon visage. Je sentais la ceinture s'enfoncer dans ma chair alors que la voiture était propulsée vers la droite. Quand j'ouvris les yeux, la voiture tournait sur elle-même, je pu voir mon père se faire écraser par les airbags et par la portière. Ma mère ne parlait plus et quand je regardai entre le siège et l'appui-tête, son cou était lâche et se laissait balader par son corps. La voiture s'arrêta enfin, elle était sur le toit. Je fermais les yeux et serraient les poings si forts que s'en étaient douloureux. J'avais mal partout et je sentais le sang chaud couler le long de ma tempe.
D'un coup, ma portière s'ouvrit et je sentis des mains chercher ma ceinture. Lorsque la personne la trouva, elle me décrocha et me prit dans ses bras pour sortir. Je gardais les yeux fermés, et m'accrochai de toutes mes forces à Emmet. Il sentait la menthe et le citron, c'était agréable presque hypnotique. Il me déposa sur le trottoir, et passa sa main sur ma joue pour essuyer le sang qui y coulait. Je m'accrochai un peu plus à ses bras protecteurs. Cette caresse me surpris, c'était comme si son touché était écrit sur moi. Je me forçai à ouvrir les yeux, mais tout était flou. Quand je pus enfin voir clair, il était là et m'observa quelques secondes, son regard intense pausé sur moi. Il se releva, se mit de dos et repartit vers ma voiture. Alors qu'Emmet ne venait de faire que quelques pas, elle explosa devant mes yeux grands ouverts.
- EMMET ! Non !
Je me réveil et est encore plus déboussolée que les dernière fois, mon cauchemar a changé. Maintenant je sais qui se cache derrière cette odeur de menthe et de citron. Je ne peux m'empêcher d'y penser et cette idée me trouble encore plus. Je reste une partie de la nuit, les yeux rivés vers le plafond, à penser à cette soirée et à tout ce qu'il a chamboulé dans ma vie. Tout se bouscule dans ma tête, j'essaye de comprendre. Comment il a pu être là, à 4600 km de NY ? J'essaye de raccorder toutes les informations que je possède. Je me lève alors d'un bond et attrape un carnet vierge posé sur mon bureau. Je vais me rassoir sur le lit et commence à lister tous les indices dont j'ai connaissance. Munie de mon style et de mon livret, je me plonge dans mes souvenirs et note toutes les parts d'ombre qui émane de cet inconnu. Dirigée par ma curiosité et mon envie de contrôle, je me plonge dans les souvenirs les plus anciens et les sentiments les plus enfouis.
Je sors de la douche, je suis luisante et j'inonde le parquet de ma chambre avec l'eau qui coule le long de mon corps. Je fouille une énième fois dans ma valise qui est ouverte sur mon lit. Je la défais une nouvelle fois dans l'espoir de trouver ma brosse à cheveux qui a disparue depuis notre retour du Michigan. Je fais des aller retour entre la chambre et la salle de bain en vain. Je commence à m'énerver et perd patience. Je décide d'appeler Abby pour savoir si elle ne l'a pas. Je compose son numéro et place le téléphone contre mon oreille dans l'espoir qu'elle décroche. Je suis à cran depuis qu'Emmet est parti de la maison du lac, j'ai eu l'impression de revivre notre première rencontre. Le jour ou il est parti de chez moi sans dire au revoir ni me prévenir. Je suis de moins en moins patiente, c'est d'ailleurs pour ça je pense que Dorian m'évite depuis que nous sommes rentré du Michigan, il ne m'a pas appelé et je ne l'ai pas vu depuis. J'ai l'intention d'aller le voir des que j'aurai trouvé cette foutu brosse. Je peux lui aussi le noter sur la liste des personnes du sexe opposé que je ne comprends pas. Je me demande si le fait que je sois plus froide avec tout le monde depuis le retour ne l'a pas blessé involontairement. Bien sûr, Abby ne décroche pas et après de longs bips interminables, sa boite vocale me répète l'incontournable message insupportable qui me convie à laisser un message.
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You are my loss
AléatoireJordy Adams, dix neuf ans arrive à New York City, ville de naissance de son père, pour reconstruire sa vie. Après un grave accident, elle décide de tout quitter même s'il ne lui reste pas grand chose, pour aller s'installer dans la ville qui ne dort...