Chapitre 61

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Hello ! Voilà un chapitre assez court mais avec plusieurs informations. Bonne lecture 😘
👇🏻💬⭐️👇🏻

👆🏻Jordy Adams 👆🏻--------------------------------

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👆🏻Jordy Adams 👆🏻
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            Lorsque l'on dort, notre cerveau s'éteint, il se déconnecte de la réalité et laisse notre inconscient diriger pendant quelques heures. Notre respiration se stabilise et nos membres se relâchent. Tout devient noir et on ne sent plus rien. C'est difficile de décrire ce qu'on ressent lorsqu'on s'endort puisqu'il n'y a aucuns souvenirs pour nous aider à comprendre. Mais le plus compliqué, reste le réveil, on revient dans notre monde, un monde où la mort et la souffrance sont présentes. Nos sentiments sont de nouveaux importants et notre cerveau est tout éveillé pour décrypter ce qu'on ressent. Je pense même que ce sont les émotions qui nous permettent de comprendre que nous ne sommes plus endormis. Parfois, notre esprit nous replonge dans le monde des ténèbres que nous avions quitté la veille. Ou bien nous ramener dans le monde peut être pas parfait mais avec ces moments de joie qui nous animent.

C'est dans le deuxième monde que je retrouve en ouvrant les yeux ce matin. Les évènements de la veille me reviennent en mémoire et je ne peux m'empêcher de sourire. J'ouvre peu à peu les yeux, toujours voilés de sommeil. Je suis allongée sur le dos et étire mon cou ainsi que ma colonne vertébrale avant de réussir à percevoir la pièce qui m'entoure. Je tourne la tête et mes yeux tombent sur les siens m'observant de leur bleu incroyable. Je m'allonge alors sur le flanc pour être en face de lui et souris de nouveau. Sans m'en rendre compte, je pose ma main sur sa joue habillée d'une barbe naissante. Emmet sursaute face à mon geste mais ne se recule pas. Mécaniquement, je dessine de petits cercles contre la peau rugueuse de sa mâchoire.

- Ça fait longtemps que tu es réveillé ? demande je d'une voix enrouée.

- Assez pour savoir que tu dors la bouche ouverte, se moque t-il.

Je retire ma main rapidement et frappe son bras. Je laisse alors retomber mon bras le long de mon corps mais Emmet attrape mes doigts et les repose contre son visage. Nous restons silencieux un instant, se regardant dans les yeux et en appréciant le moment.

- Raconte moi quelque chose que personne ne sait sur toi, dis je en rompant le silence.

Je veux en connaître plus de lui, je veux qu'il me partage chacun de ses souvenirs.

- Il n'y a rien d'intéressant à dire.

Je sens qu'il commence à se fermer et qu'il n'est pas encore prêt à se confier des choses très personnelles sur lui. Malgré la frustration que je sens monter en moi, j'accepte.

- Alors dis moi quelque chose de futile, dis je d'un ton plus léger.

Il passe sa main derrière sa nuque et se met à la frotter frénétiquement. Ce tic qu'il fait à chaque fois qu'il réfléchit me fait sourire.

- A l'âge de 10 ans, j'ai brûlé le doudou de Cody parce que je n'arrivais pas éteindre la plaque de cuisson. Cody m'en a voulu pendant trois mois puis je lui ai racheté une peluche et il a arrêté de m'en vouloir.

- Chris n'a rien dit ?

- Chris n'a pas et n'a jamais eu aucune d'autorité sur moi.

Je m'imagine la scène dans la tête, me représentant un petit Emmet paniqué devant la flamme bleu du gaz et un petit Cody pleurant toutes les larmes de son cœur. Emmet ne m'a jamais réellement avoué mais je pense que Chris l'a recueilli parce qu'il a perdu ses parents. J'aurais bien aimé rencontrer le jeune Emmet et le jeune Cody se comportant comme des frères et courant à la villa.

- Quand vous étiez petits avec Cody et Chris, vous habitiez à la villa ?

- Oui.

- Pourquoi ta chambre est si impersonnelle ?

- J'ai tout emporté à l'appartement.

Je retiens mes questions pour ne pas avoir l'air trop intrusive. Je retire ma main et vais la poser sur sa hanche puis pose ma tête sur mon épaule. Je reste silencieuse et lui fait de même. J'aime bien notre silence, il est réconfortant. Emmet ne parle pas beaucoup, il ne l'a jamais fait et je ne me m'attends pas à ce qu'il le fasse. Le fait que nous soyons comme ça, dans les bras l'un de l'autre, je sais que j'ai déjà gagné quelque chose. Il se confiera quand il le voudra et au moment ou il le voudra, je serai là avec ma multitude de question.

- Vas y pose tes questions, finit il par dire comme s'il avait entendu mes pensées.

Je me soulève pour pouvoir le regarder et constate qu'il sourit. Je détaille son visage en essayant de choisir quelle question je vais lui poser. En baladant mes yeux sur lui, ils tombent sur son tatouage qui fait contraste avec les draps blancs.

- Qu'est ce que ça signifie ? demande je en traçant les contours du dragon.

Il semble réfléchir quelques instants puis pose ses yeux sur moi.

- Je me suis toujours senti à part, mes parents étaient les dirigeants de la plus grande mafia américaine. Je n'ai pas été élevé dans ton monde, tout rose avec une famille aimante et une adolescence parfaite. Ma mère était la princesse d'un monde noir, trop noir pour elle, je lai toujours idolâtrée et c'est encore aujourd'hui mon modèle. Le jour de sa mort aux yeux de tout le monde je suis devenu la raison pour laquelle son cœur s'est arrêté. Je suis devenu le monstre. La peur. Dans les contes de fée, c'est le dragon qui empêche le prince de sauver la princesse. Je suis devenu le dragon. J'ai tué ma mère alors qu'elle essayait de me donner la vie, je suis le monstre.

Je déglutis avec difficulté et continu de le fixer mais ses yeux sont fixés sur le plafond. Je l'observe un instant, son regard impassible et son visage fermé. Délicatement, je pose ma main sur sa joue et la presse pour qu'il me regarde. Une fois que ses yeux sont plantés dans les miens, je me penche et dépose un chaste baiser sur ses lèvres.

- Tu n'es pas un monstre. 


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You are my lossOù les histoires vivent. Découvrez maintenant