Chapitre 70

696 27 1
                                    

Hello ! Le chapitre 70 est normalement extrêmement long (8 pages), je l'ai donc divisé en deux. La deuxième partie sera publiée demain matin. Bonne lecture 😘
👇🏻⭐️💬👇🏻

👆🏻Emmet Jones 👆🏻------------------------------------

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

👆🏻Emmet Jones 👆🏻
------------------------------------

            Premier jour. Un seul jour. Elle a disparu depuis seulement un jour. Pourtant rien ne semble plus long que ce jour. Je ne suis pas sorti de ma chambre depuis que nous avons découvert qu'elle a été kidnappée. Chris ne veut pas que je sorte, de peur que je fasse une connerie et déclenche une crise diplomatique. Comme si j'en avais quelque chose à foutre de sa crise diplomatique. Son excuse est bidon depuis le début. Les assassinats existent depuis bien longtemps. Nos relations avec la France ne sont pas à leur paroxysme mais elles se sont améliorées depuis quelques mois. Chris cache quelque chose. J'y ai bien réfléchis durant les longues heures que j'ai passé enfermé. J'arpente ma chambre de long en large, les yeux fixés sur le sol. Elle est en danger et je ne peux rien faire, on m'oblige à rester là. A vrai dire, je reste là parce que je n'ai aucune idée de l'endroit où elle peut être. Mais je pourrais chercher si je n'étais pas en quarantaine.  Ça fait des mois qu'on les observe, qu'on connaît presque tout d'eux. Une seule chose manque à l'appel : leur position. Ce sont des ombres, ils sont invisibles. Comme s'ils connaissaient NY mieux que nous. Ils ont toujours un coup d'avance sur nous, ils nous observent aussi mais c'est différent, comme s'ils pensaient à notre place. Alors que j'arrive au niveau de la porte, mon poing vient instinctivement trouver le béton du mur. Mes phalanges s'écrasent contre le mur froid et ma rage parle pour elle-même. Les poings serrés je regarde mon sang couler le long de la paroi. Je soupire puis passe une main sur ma nuque. Je crois que je n'ai jamais pu me contrôler. Depuis la mort de mes parents, je n'ai jamais rien pu contrôler. Je suis un être émotionnel et malgré toutes les choses que j'ai pu dire, je ressens tout. Chaque petite sensation touche mon âme et fait avancer mon esprit. Rester enfermé à tourner en rond n'est pas mon style. Recevoir des ordres n'est pas mon style. On ne dit pas à un océan de se calmer. On ne me dit pas de ne rien faire. Je préfère laisser déferler mes émotions plutôt que de bouillir à l'intérieur.

            Le noms de nos hommes nous parviennent un à un, heure après heures. Bon nombre d'entre eux sont tués par les hommes des Levonnaires. Cependant une liste aussi grande que la notre leur parvient. Nous sommes partout. Les coins cachés de la ville sont rythmés par des fusillades silencieuses. Personne ne nous soupçonne. Personne ne le sait. Les yeux de la ville sont voilés par les occupations quotidiennes des habitants. Les new-yorkais sont aussi loin de la vérité américaine que les européens. La plupart des gens ne le savent pas, pourtant nous sommes là, le serveur qui leur apporte leur plat, le chef d'une grosse entreprise, l'inconnu qui les bouscule dans la rue ou plus simplement leur voisin de palier. Nous sommes des fantômes humains rodant dans l'ombre d'une vieille dame, d'un jeune garçon, d'un couple. Les criminelles ne sont pas que des voleurs, violeurs, tueurs, contrebandiers, nous sommes les maitres de l'illusion. Tout le monde sait que nous existons pourtant personne saurait nous différencier. Plus ils nous croisent, moins ils nous voient.

You are my lossOù les histoires vivent. Découvrez maintenant