Jordy Adams, dix neuf ans arrive à New York City, ville de naissance de son père, pour reconstruire sa vie. Après un grave accident, elle décide de tout quitter même s'il ne lui reste pas grand chose, pour aller s'installer dans la ville qui ne dort...
- Comment tu t'es fais ça ? m'interroge Cody lorsque lui et Abby arrive.
J'avais presque oublié ma blessure à l'arcade que j'avais soignée et cachée la veille.
- Le sol de ma salle de bain était mouillé, j'ai glissé et me suis prise le coin du lavabo. Invente je.
- Tu es sur que ça va ? me demande Abby.
- Oui je t'assure Abby. D'ailleurs tu as retrouvé Wesley ?
- Wesley ? répond t-elle avec un regard d'incompréhension.
- Ton chat ?
- Son chat mais il va ...
- Ah oui mon chat, oui il est rentré il y a quelques jours avec de petites égratignures mais rien de grave. Interrompt-elle son ami.
- Ok. Dis je peu convaincue.
Ca commence à faire beaucoup, je pense que Wesley n'existe pas. Je ne comprends pourquoi ils me mentent, ils ont juste à me dire qu'ils ne veulent pas que je le saches. Bon je ne vais pas creuser plus loin, ils ont surement leur raison et vont me le dire prochainement, après tout nous sommes amis. Les amis ne se cachent rien, si ?
- Jordy ? Ici la terre. M'interpelle Abby
- Ah oui ?
- Samedi on a prévu un truc avec Cody et on c'est dis que tu pourrais venir à une soirée à la maison comme ça on se verra autre part qu'ici. Ca te dit ?
- Ouais trop, la il faut que j'ailles en cour mais tu m'envoies l'adresse des que tu peux.
- Ok.
Je leur souris en me dirigeant vers mon cour.
Ca me fait plaisir, je suis peut être débile ou peut être trop naïve mais je n'ai jamais connu ça. Je crois en la vraie amitié et puis Cody et Abby sont vraiment géniaux. C'est peut être mon âme d'enfant qui ressort mais je pense qu'il m'aime vraiment. Depuis que je suis petite, je me sens différente comme si tout le monde me cachait des choses, comme si un secret lourd flottait au dessus de ma tête. Et depuis que j'ai rencontré Abby et Cody, je sens qu'ils ont les réponses à mes questions, même si mes questions restent floues, je sens que je peux leur faire confiance. C'est pitoyable d'être en manque d'amitié comme ca mais je sens que ça dépasse tout ça. Pour la première fois de ma vie je n'ai pas les mots. Je ne sais pas comment définir ce que je ressens et à quoi c'est dû.
Le reste de la semaine se passe assez rapidement, je suis pressée mais j'évite de le montrer. Après tout c'est juste un diner entre pote, je ne veux pas m'emballer. On n'en parle pas beaucoup entre nous, pour eux ca doit être normal de faire ça.
Le samedi matin, je me réveilles après une nuit difficile encore une. Je suis super excitée, on dirait une enfant mais je ne peux m'empêcher de me dire que cette soirée va être cool et que je vais enfin avoir la vie d'une adolescente normale. Je me dirige vers la douche et commence doucement ma journée. Je fais mes devoirs pendant une partie de la matinée et me renseigne sur les coins mal- famé, chose que j'aurais peut être du faire avant. Finalement en fin d'après midi, je sors de chez moi et me balade dans la ville à la recherche d'un travail.
Je marche dans les rues de Brooklyn en espérant voir sur les restaurants des panneaux qui parlent d'emploi. Mais rien, je décide de rentrer vu qu'il commence à se faire tard et que j'aimerai me préparer pour la soirée. En rentrant chez moi, je remarque que mes voisins font beaucoup de bruits. J'ai complétement oublié d'aller me présenter à eux lorsque je suis arrivée ici, en plus sur mon pallier nous ne sommes que deux, une porte similaire à la mienne se dresse devant moi. Je me demande si je dois aller leur parler si ça ce trouve c'est des jeunes comme moi. Au fond de moi, je sais que ça pourrait être l'inconnu après tout ça ne serait pas improbable, le soir ou il est arrivé avec ses blessures, il c'est juste trompé de porte et est tombé sur moi. Où peut être que c'est des petits vieux qui ont laissé leur appartement à leur petit enfant pour le week-end. Où peut être juste que se sont des parents avec un bébé en bas-âge qui aiment la musique. Ca fait maintenant dix minutes que je suis plantée devant la porte de mes voisins à me demander à quoi ils ressemblent. Je me reprends et rentre chez moi.
Je m'habille rapidement en optant pour un jean et une chemise. Je mets des talons mais place dans mon sac une paire de mocassin juste au cas ou. Je me maquille de phare à paupière, de mascara et d'un peu de rouge à lèvre. Il est dix-neuf heures quand je termine de rassembler mes affaires, je me prépare à partir en enfilant ma veste en cuir, lorsque je réalise que je n'ai pas l'adresse.
- Allo ? répond Abby.
- Salut Abby c'est moi, c'était pour te demander l'adresse de chez toi.
- La fête ne commence qu'a 21h tu sais ? Mais si tu veux venir nous aider y'a pas de refus.
- La fête ?
- Bah oui une fête avec de la musique, et des gens qui dansent et de l'alcool. Une fête quoi... Ne me dis pas que tu croyais qu'on allait diner genre diner de famille ?
- Non, non je croyais que tu avais dis autre chose, je vérifiais juste. Dis je embarrassée car effectivement c'est ce que je croyais.
- Ok. Donc l'adresse, je te l'envoie dans 2 min par SMS.
- Ok pas de soucis à toute.
En vrai, je suis vraiment débile, une soirée c'était une fête pas un diner. Je m'assois sur mon canapé en soupirant et en rigolant de moi même. Je pense que si Abby avait vraiment compris que je pensais ça, elle m'aurait rit au visage. Quelques minutes plus tard, mon téléphone vibre sur ma cuisse. Je le déverrouillé et reçois la fameuse adresse.
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