Chapitre 69

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Bonne lecture 😘
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👆🏻Jordy Adams 👆🏻------------------------------

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👆🏻Jordy Adams 👆🏻
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            Je suis assise dans un coin de la pièce sombre. Mes jambes sont rabattues contre ma poitrine. Mes bras fatigués entourent mon corps dans l'espoir de le réchauffer un peu. La pièce dans laquelle je suis depuis plusieurs jours déjà est plongée dans le noir. Une brise fraiche transperce l'espace et mes dents se mettent alors à claquer. Ma peau nue réagit directement à ce froid qui vient la glacer. Le mur contre lequel je suis appuyé est aussi froid que le reste de la pièce mais c'est aussi celui qui est le plus éloigné de la porte par laquelle le froid s'infiltre. La sensation dans ma gorge asséchée est de plus désagréable à chaque nouvelle bouffée d'air. Je n'ai rien mangé ni bu depuis leur dernière visite qui remonte à plus d'une journée maintenant. Je renifle nonchalamment et passe ma main froide sur mon visage pour essayer de me réveiller. Le sol humidifié ne m'aide pas à me réchauffer. La jupe ainsi que la chemise que je portais pour mon diner avec Sergey m'ont été retirés, pour me laisser presque nue dans un froid polaire. J'ai mal. J'ai si mal. Mon débardeur sale colle aux cicatrices ouvertes dans mon dos. J'ai tellement de mal à respirer, à juste penser. Je veux juste me reposer. Je sens mes forces quitter peu à peu mon corps. Je finis par lâcher-prise et ferme les yeux. Dans le noir le plus complet, je me mets à ressentir tout autour de moi de manière plus intense. Je sens le vent caresser ma peau et mes poils se hérisser à son contact. Je sens le goût de la bile remonter le long de mon œsophage puis atteindre le fond de ma bouche. Sensation qui me rappelle la faim dévorant mes entrailles. Je sens l'odeur des produits ménagers suintant du sol récemment nettoyé. J'entends les coups de fouet que subissent les murs face aux vents violents. Je perds peu à peu toutes ces sensations et laisse mon corps ne plus rien sentir puis m'endors.

            Brusquement, mon corps est soulevé du sol puis est lancé sur une chaise. La lumière provenant de la petite ampoule m'éblouie mais je m'y fait très vite. J'halète et panique plus que je ne devrais. Je me réveille assez rapidement lorsque un homme baraqué attrape violemment mes poignés et les ceinturent aux accoudoirs de la chaise placée au milieu de la pièce. J'essaye de me débattre mais sa poigne de fer ne lâche pas mes bras et les coince en quelques secondes. Je bouge dans tous les sens pour essayer de me défaire mais les étaux qui bloquent mes membres me limitent. Je hurle aussi fort que je puisse pour qu'il me détache mais l'homme semble totalement désintéressé. Comme s'il ne me voyait ni ne m'entendait. L'homme baraqué emprisonne alors ma bouche avec du scotch puis sort de la pièce. Je finis par abandonner et observe la pièce attendant la prochaine torture qu'ils vont m'infliger. Je serre et desserre les poings pour passer le temps et m'empêcher de me rendormir. Je sais qu'ils sont là, derrière la caméra accrochée au mur entrain de m'observer et de jubiler face à mes supplications. Ce n'est pas la première fois qu'ils me torturent. Plusieurs de leurs coups sont même déjà inscrits dans ma peau. Au bout de quelques secondes, le même homme que les fois précédentes entre dans la pièce. Il dépose ses outils ainsi qu'une grosse caisse sur une table disposée dans un coin de la pièce. C'est alors que je remarque cette table, j'observe la caisse que l'homme vient de poser et essayer de déterminer ce qu'elle contient. L'homme d'une trentaine d'années finit par s'approcher de moi et me regarder de ses yeux marron. Il s'accroupit pour être à ma hauteur puis sort de sa poche quatre aiguilles accrochées à des fils électriques reliés à la caisse. Il attrape fermement une de mes mains et sa peau rugueuse me fait frissonner. Je bouge les doigts pour endurcir sa tache. Agacé par mon comportement, il balance sa main qui vient s'écraser violemment sur ma joue. Je me calme directement. Il en profite donc pour planter chacune des aiguilles dans l'index et le majeur de chacune de mes mains. Les aiguilles éveillent de légers picotements dans le bout de mes doigts mais rien d'insupportable. La voix d'Alexandre Levonnaire résonne alors dans la pièce. Je relève la tête et cherche frénétiquement d'où provient ce son. Je finis par apercevoir un haut-parleur branché dans un coin de la pièce.

You are my lossOù les histoires vivent. Découvrez maintenant