Derrière les Héros [Les Légendaires]

Come back home

Un OS tiré de la chanson du même nom de BTS, j'en ai d'abord fait un poème puis un texte parce que j'étais inspirée. Il s'agit de Jadina et Danaël, en tout cas c'est à eux que j'ai pensé en écrivant, mais libre à vous d'imaginer qui vous voulez.  Je vous souhaite à tous une bonne année et vous souhaite une agréable lecture. 

    Tu es seul, tu erres sur cette terre sèche et glacée. Le vent te gifle, te déchire, te mord, te tue. Comme des lames qui transperce ta peau, comme des milliers d'aiguilles minuscules. Le ciel sombre et menaçant semblait peser sur mes épaules, une charge impossible à porter. Toutes ses choses me rappelaient que je vivais toujours, me rattachais à ce monde auquel je n'appartenais pas. Indépendamment de ma volonté, de ce que je souhaitais malgré tout. Que je le veuille ou non.

You must come back home

Je fermais douloureusement mes yeux fatigués. Oui, je devais rentrer à la maison, je le voulais aussi. Mais, souvent, on n'a pas le choix. La voix et le souvenir qui me hantait ne semblait pas le comprendre. Ces mots résonnaient encore à mes oreilles, il ne me quittait pas. Son image aussi, devant mes yeux, qui défilaient sans cesse, me laissant aucun répit. Je crois que j'en avais besoin, que ça me faisait oublier, l'espace d'un instant, ce monde cruel et sans pitié. Cette présence me faisait du bien autant qu'elle me faisait souffrir, j'en étais la prisonnière, comme j'étais celle de cette terre.

Princess, come back home

Une larme unique coulait sur ma joue, s'écrasant sur le sol. Qu'est-ce qui me rattachait encore ici ? Des souvenirs ? L'espoir d'une vie qui m'avait quitté, qui n'était que désillusions et souffrances. Il n'y avait aucun avenir pour moi ici, pas de lendemain, pas de sourire, pas de joie, pas d'espoir. La chaleur a disparu, elle n'existe plus. Tous ses cœurs qui battaient jadis à l'unisson, ces cœurs qui ont disparu.

Come back to my home

Le monde s'arrêtait ici, juste devant mes pieds. Rien, juste le néant, juste le vide, la fin. Le noir qui engloutit tout, qui pourrait m'avaler en un instant. Un chute sans fin, objectif d'une vie fade et terne, vide et douloureuse. C'était finalement pour en arriver là, toute cette misère, toute cette peine. Où était le bonheur, cette grande joie au quelle je croyais ? Cet accomplissement qui devrait déjà être mien, ce sourire pour tous les jours si l'on n'est pas trop exigent ? Cette vie pleine de couleur et si belle au quelle j'avais foi n'était-elle qu'un mensonge ? Cette mascarade qu'était mon existence et qui semblait être prête à prendre fin ici et maintenant. C'était risible, pathétique. Je crois que si j'en avais eu la force, j'en aurais pleuré. Elle était là, ma vie, juste sous mes yeux fatigués. C'était rien, un trou qui ne semblait même pas avoir de fond, le néant.

You must come back home

Tous ses jours qui s'étaient répétés jusqu'à me rendre folle, comme une musique qui tournerait un boucle dans mon esprit. Il n'y avait plus de lendemain, plus d'avenir pour moi en ce monde, il y avait longtemps que je n'en faisais plus partie. Je n'avais plus le choix à présent, ou peut-être que je l'avais. Je pouvais encore faire demi-tour, mais à quoi bon ? Le destin semblait me faire un cadeau, semblait enfin accepter ma défaite. J'avais perdu le combat que je menais et ce, il y a bien longtemps déjà. C'était joué d'avance et pourtant j'avais tout fait pour m'en sortir, jusqu'à en perdre la raison. J'aurais dû m'en douter, ça m'aurait évité toute cette souffrance.

Princess, come back home

Oui, j'arrive, ne t'inquiète pas. Ce trou béant, cette plaie de la vie elle-même, la blessure du monde erroné que je vais quitter. Mon mal, juste devant mes yeux. Je l'observe longuement, je n'ai pas peur, je n'ai plus peur. Je veux que ce moment reste inscrit dans mon esprit comme celui de ma libération.

Come back to my home

Ca y est ! Je saute, je me laisse tomber. Le néant m'enveloppe, je suis le néant, je suis le rien qui ronge, cette obscurité qui me dévore. C'est fini, je le sais, je le sens. Un sourire naît sur mes lèvres, le premier comme le dernier, pour toujours. Quelque chose meurt en moi, une libération, la fin de la douleur, la fin de tout. Maintenant, je peux sécher mes larmes, attraper cette main qui se tend. Oui, Danaël, je rentre à la maison !

Come back home