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Juste un baiser

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—  Alors ?

Voilà, à force de poser des questions et à se triturer les doigts, Arthur avait réussi à rendre Livi nerveuse. Assise sur le lit juste à côté de celui où était allongée Astéria, la demoiselle regardait par-dessus l'épaule de Guiseppe, curieuse.

— C'est assez méchant. Malgré le sang de gorgone, il va lui falloir du temps pour récupérer. Deux jours, je dirais.

La convalescente sur le lit était plus pâle que d'habitude, et avait des espèces de poche bleues sur les oreilles reliées par un fils aux bocaux en verre posés aux pieds du lit. Une petite bille noire bougeait à l'intérieur des poches, assurant le mouvement constant du liquide à l'intérieur des poches.

— Du sang de gorgone ? Pour de vrai ? Fit Livi.

— Si l'on existe, pourquoi pas les autres ? Répondit simplement Guiseppe en prenant le pouls d'Astéria.

— Mais elle va bien n'est-ce pas ? Reprit Arthur.

Guiseppe ne lui jeta qu'un regard noir. Le médecin avait horreur d'être dérangé dans son travail. Si ça ne tenait qu'à lui, il aurait renvoyé Livi et Arthur dans leur chambre, mais le roi avait été clair : ils ne bougeraient pas d'ici du reste de la journée. Armée d'une pincette, le soigneur captura un morceau du contenu d'un des bocaux qu'il avait emmené et le fit ingurgiter à la vampire dont la bouche était entrouverte. Livi grimaça, ce truc avait l'air horriblement visqueux.

Guiseppe s'occupa durant de nombreuses minutes d'Astéria avant de se diriger vers Livi, un bocal de sang de méduse en main. Il l'ouvrit et en versa sur ses mains blessées. Livi les retira immédiatement, faisant tomber le liquide au sol.

— Le sang de méduse à des propriétés cicatrisantes très remarquables, néanmoins il est plutôt rare, et j'évite d'en gâcher, lui reprocha Guiseppe.

La blonde lui fit un sourire maladroit et tendit alors ses mains tremblantes qui n'avaient été nettoyées que par de l'alcool. Le médecin appliqua une fine couche avec un pinceau puis s'en alla. Arthur n'en avait pas besoin, il était un vampire après tout. En vérité, il avait presque fini de guérir des brûlures du casque maudit. Livi ne lâcha pas du regard ses propres mains. Un picotement léger se faisait ressentir et comme l'avait dit le médecin, elle commença à cicatriser. Elle vit la substance s'infiltrèrent dans ses plaies qui se refermèrent lentement. En moins de 10 minutes, il ne restait plus que des vagues traces de l'incident. La jeune femme caressa ses paumes, la sensation était bizarre mais pas dérangeante, et surtout : elle n'avait plus mal.

Dhampire, Tome 1 : Jagger [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant