Dhampire, Tome 1 : Jagger [Terminé]

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Punition

Comme l'avait dit Lucan, en moins d'une heure Livi se retrouva devant Jagger qui semblait en rage. Il la plaqua contre le mur sans aucune retenue.

— À quoi joues-tu ? Hurla-t-il.

— J'ai réparé ce que tu as fait. Et toi à quoi tu joues ? Rétorqua Livi sur le même ton.

— Tu as violé sciemment une règle fondamentale de mon harem !

— Et toi tes principes ! Laissa-t-elle éclater la blonde qui refusait d'être la seule mise en cause. Comment as-tu pu faire une chose pareille à cette pauvre fille qui ne t'a rien demandé !

— Mon comportement n'excuse pas le tien, vociféra Jagger.

— Si, totalement. D'ailleurs, mon comportement n'a pas à être excusé contrairement à toi.

— Oh que non. Te faire pardonner va te coûter plus cher que jamais, Chaton. Tu vas être punie et cela durera jusqu'à ce que tu me demandes pardon.

— Non mais je rêve ! À croire que c'est moi qui ais merdé dans toute cette histoire. Ça t'arrive de te regarder dans une glace ? De réfléchir avec autre chose que ta bite ? Tu me reproches de l'avoir aidé sans avoir honte de ce que tu as fait. À ce stade, tu n'es rien d'autre qu'un vieux porc ! Va te faire foutre ! Tu peux toujours courir pour que je te présente des excuses...

— Laisse-moi te remettre les idées en place : je suis le roi, je dicte les règles ici. C'est comme ça et pas autrement, fit-il en lui attrapant les joues. Il y a des choses que je peux laisser passer, mais là tu viens de dépasser la limite.

Le vampire agrippa sauvagement son bras et la tira jusqu'à la chambre de gauche. Livi commença à le griffer et à lui cracher dessus quand le roi appuya sur son bracelet ce qui la fit tomber au sol, en commençant à avoir des spasmes. Il en profita pour lui attacher les mains avec des menottes reliées à une chaîne qui montait et qui disparaissait dans le plafond. Le brun appuya sur un bouton et la chaîne commença à se tendre, soulevant dans le même temps la blonde gesticulante. Le corps de Livi se mis à se balancer et Jagger était si proche qu'elle réussit à encercler sa nuque avec ses cuisses. En pressant sa jambe droite sur son pied gauche, elle enfonça aussi fort que possible son talon dans son larynx. L'air qu'il inspirait alors se coinça dans sa gorge. Jagger toussa en sentant l'air lui manquer. Sa main se faufila rapidement sous la jambe de Livi et il enfonça son doigt dans son nerf sciatique. La douleur qui vrilla son membre, obligea Livi à le relâcher. Ses jambes retombèrent lourdement dans l'air alors que la chaîne remontait toujours dans le plafond. L'élan provoqué par son geste la fit percuter le mur d'à côté. Sous l'effet du balancier, son corps oscilla naturellement en direction du roi à qui elle donna un puissant coup de pied sur le torse pour reprendre de l'élan. Lorsque ses pieds atteignirent le mur, Livi les fit monter en flèche. L'un de ses pieds s'agrippa à la chaîne alors qu'elle se retrouvait maintenant tête en bas. En poussant sur ses abdos, son torse se releva suffisamment pour que sa bouche atteigne les menottes qui s'ouvrirent lorsqu'elle décrocha le petit loquet du reste avec ses dents. Le morceau métallique eut le temps d'écorcher l'intérieur de sa gencive avant qu'elle ne touche le sol.

Livi roula sur le dos et attrapa la première chose qui lui tombait sous la main. Le maigre plateau métallique s'abattit vers le vampire qui se protégea juste en levant le poing. Il arracha la moitié restant des mains de Livi et la balança dans la pièce, hors de sa portée.

— Ok, maintenant tu te calmes, gronda Jagger.

Livi se retrouva suspendu au plafond en moins de deux. Cette fois-ci, les chaînes ne remontaient plus. Ses pieds touchaient à peine le sol et de la glace couvrait les menottes. Livi rejeta une mèche de ses cheveux qui pendaient devant ses yeux en soufflant d'exaspération. Elle était essoufflée alors que lui n'avait rien.

— C'était plutôt impressionnant mais complètement inutile, fit le vampire en se plaçant derrière elle.

Il lui parla bien plus doucement que tout à l'heure, mis la jeune femme resta muette comme une tombe. Les gestes qu'il lui décerna l'émoustillèrent. Malgré la situation et sa colère sourde, Livi réagit mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il observa avec fascination la manière dont son anus se dilatait pour accueillir ses doigts. Il les enleva pourtant et rentra le gode en elle. Il l'enclencha et resta pour voir le premier orgasme de son amante, en caressant sa verge moulante à travers son pantalon. Son excitation retomba rapidement. Il n'aimait pas la voir là-haut, alors il tenta à nouveau de dialoguer puis quitta la pièce en sachant à quel point elle pouvait être têtu.

Il travailla pendant une heure avant de juger que la blonde commençait à être à point. Il retourna dans la chambre et la vit, pendante misérablement au bout de la chaîne, n'ayant plus la force de se tenir sur la pointe des pieds. Il la vit jouir une fois de plus, en criant de douleur. Son anus lui brûlait comme jamais, la déchirait un peu plus à chaque fois. Il s'attendait de plus en plus à voir couler du sang.

— Tu demandes pardon chaton ? Interrogea le brun implacable.

Il ne ressentait aucun plaisir de la voir ainsi, mais il ne lui céderait pas.

— T'es qu'un imbécile... Murmura Livi, obstinée.

— Devrais-je te laisser une heure de plus dans cette situation ? Menaça le roi.

— Fait donc. À ta place je ne prendrai même pas la peine de revenir du tout, dit-elle d'une voix hachée. Je l'ai juste soignée.

— Et tu l'as fait jouir dans le même temps, pas vrai ?

La blonde acquiesça d'un regard insolent et le brun quitta de nouveau la chambre. Il revint une heure plus tard mais la blonde ne lui adressait même pas la parole et ne répondit pas à ses questions. Jagger revint à son bureau et demanda à Lucan d'aller lui chercher Joris, après qu'une bouteille de Whisky Eclipse Temper ait furieusement été éjectée par la fenêtre. Le serviteur s'inquiéta de l'absence de l'humaine et alla chercher au plus vite le premier concubin, qui semblait l'attendre. Il prit avec lui un cd et alla jusqu'au bureau du souverain. Il put d'ailleurs voire immédiatement à quel point il était énervé.

— Bonjour mon ange, dit le brun en déposant un baiser tendre sur ses lèvres.

— Bonjour, répondit Joris en cherchant Livi du regard.

— Je suppose que tu sais pourquoi je t'ai fait appeler ?

— Oui, fit-il en lui tendant une clef.

Jagger le connecta à son ordinateur et lança la lecture alors qu'il s'assit dans son fauteuil de bureau, avec Joris sur ses genoux. C'était une des rares fois que le roi voyait la manière dont ses amants se comportaient quand il n'était pas avec l'un d'eux, comment ils agissaient entre eux. Jagger fut par la suite surpris de la manière dont Joris et Livi étaient entrés, et la manière dont elle leur avait tous dit bonjour. Il ne les savait pas aussi proches.

Le dynaste fut ensuite plus concentré en voyant l'entrée de Bianca puis la manière dont l'humaine avait cherché à trouver une explication pour dédouaner le roi. Puis il y eut l'explication et cette phrase échangée entre son ange et son chaton qui prouvaient qu'ils savaient la vérité. Jagger observa la jeune femme grimacer et son visage devenir bien plus grave à la suite de la constatation qu'ils avaient tiré tous deux. Elle finit par ne plus rien dire à son sujet. Il y eut son retour avec la crème et les cachets, puis la manière dont Livi avait présenté les choses à Bianca, en lui affirmant qu'il ne s'agissait que d'un service qu'elle lui rendait. Finalement, vint la scène en elle-même à l'infirmerie.

Sur la vidéo on voyait entrer Livi et Bianca, ainsi que certains de ses amants qui observaient la scène depuis la fenêtre. Livi ne semblait pas s'être aperçue de leur présence, mais Bianca oui.

Malgré tout Jagger regarda la scène presque avec fascination, il en était de même pour tous ses amants qui semblaient ressentir la même chose. La vidéo se termina quand elles quittèrent l'infirmerie.