Dhampire, Tome 1 : Jagger [Terminé]

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Routine

Le lundi en fin de matinée, quand Livi revint dans sa chambre à la Bulle, elle trouva un mot sur son lit lui indiquant de retrouver le roi à 13h30. La blonde souffla et froissa le message. Sa période rouge, durant laquelle il l'avait gardé enfermé dans sa chambre, était finie depuis 24h et il la faisait déjà appeler.

Durant ses cinq jours, Livi s'était faite une joie de narguer Jagger qui ne pouvait pas coucher avec elle. Elle savait qu'il s'était donc rabattu sur ses autres amants, dans une autre pièce, et revenait le matin après son travail. Son entretient avec Lucan ne durant ensuite pas plus de 2h et il passait toujours la voir. Ce n'était que lorsqu'il était sûr qu'elle se soit endormi, qu'il regagnait son bureau.

Livi pensait qu'il n'y avait qu'une seule chambre, celle à droite où avait lieu leurs ébats et où elle s'endormait des fois, mais pour la première fois elle voyait la chambre du vampire. Cette dernière était bien plus grande, même trop pour une seule personne. La nitescence de cette pièce était relevée par les petites touches dorées dont étaient recouverts certains ornements et objets décoratifs, comme le lustre massif suspendu au centre de la pièce, l'extrémité des pieds de chaque meuble ou encore les colonnes corinthiennes qui encadraient le lit. Livi avait l'impression de se dormir dans un temple. Il y avait aussi de grandes fenêtres d'où elle pouvait voir une partie du palais, mais à chaque fois le roi l'éloignait de cette fenêtre.

Durant ces 5 jours, la jeune femme avait essayé de se divertir comme elle le pouvait, mais Jagger avait limité toutes ses rencontres à lui, Lucan et Aramis. Ils étaient les seuls qu'elle avait vus. Elle avait bien partagé des parties de cartes avec le sénéchal, mais le roi finissait toujours par débarquer en pleine partie et lui filer une mission. Ces 5 jours se résumèrent donc à des parties de cartes avec Lucan, qui avait décidé de lui apprendre un jeu de cartes différent chaque jour, des nuits mouvementées avec une Aramis un peu trop contente de pouvoir passer du temps seule avec elle, des crampes d'estomac et des devoirs. Oui des devoirs. Comme à l'école. Elle ne savait pas ce qui avait pris Jagger, mais ce dernier c'était soudainement improvisé professeur et lui avait remis des feuilles, remplies de textes à trous à remplir. Il ne lui avait même pas donné de leçons, alors elle avait répondu au hasard, sous l'œil curieux de Lucan qui regardait par dessus son épaule.

Quoi qu'il en soit, avec un peu d'appréhension, Livi se présenta à l'heure ce lundi là. Un type étrange faisait la chaise contre le mur de la porte, en tenant sa valise contre lui. Il était pâle, ses jambes tremblaient légèrement et Livi pourrait jurer avoir vu sa paupière bouger de gauche à droite lorsqu'il cligna des yeux. Sans lui accorder la moindre importance, Jagger la fit entrer et agit comme d'habitude, en la laissa trouver sa place contre lui, pendant qu'il lisait un rapport. Quand celui-ci fut terminé, il se leva et tendit la main vers elle. Livi la prit, ne voyant pas l'utilité de l'énerver, le suivi jusqu'à la couche et se laissa déshabiller par le vampire qui se dévêtit ensuite à son tour.

— Il y a deux possibilités Chaton, sois tu te montres coopérative alors je ne t'attache pas et tout se passe aussi bien que la dernière fois, ou tu ne l'es pas et ça se passera très mal pour toi.

— Ce n'est pas vraiment un choix, fit remarquer l'humaine.

— Bien sûr que si, et pour n'importe qui doué de raison, il est même très simple.

— Tout dépend de ce que tu entends par coopérative.

— J'entends par là que tu répondes à mes demandes. Mais si tu t'en sais déjà incapable on va gagner du temps, conclu Jagger en ouvrant l'armoire.

— Je vais tenter d'être... Un peu plus coopérative, articula la blonde même si le ton employé indiquait le contraire.

— Et bien nous allons voir ça tout de suite.

Le vampire l'enlaça et s'empara ses lèvres avec passion, mais elle resta de glace.

— Ta coopération est demandée dès à présent, lui susurra le brun.

Hésitante, Livi passa alors ses bras autour de son cou et répondit au baiser qui devint très vite brûlant quand Jagger ajouta sa langue dans sa bouche. Il commença à jouer avec sa consœur qui se montra être aussi experte en la matière. Le brun resserra alors plus encore l'humaine contre lui et commença à caresser son dos avant de basculer sur le lit. Le vampire passa un long moment à caresser son corps sans toucher à son sexe en effervescence. Jagger, la sachant maintenant bien plus réceptive à lui, commença finalement à entrer un doigt dans son vagin, puis deux avant de la voir aller d'elle-même à l'encontre de ses doigts pour lui refuser l'accès. Il les retira et les dirigea vers son anus.

— Demande-moi, articula-t-il.

— Et qu'est-ce que ça t'apporte ? Interrogea-t-elle d'une voix blanche.

— Le plaisir sans nom de te voir rendre les armes. Tu aimes ça Chaton, murmura-t-il à son oreille. Est-ce que tu sens avec quelle facilité mes doigts entre en toi ? Regarde-toi, tu es à la limite de jouir déjà alors que je n'ai pas touché à ton sexe. Maintenant tu attends avec impatience d'accueillir mon sexe en toi et j'attends seulement que tu l'avoues.

Livi se retrouva dans une colère noire face à ce discours. Elle ne savait pas quand, ni comment, mais elle ne laisserait pas les choses se passer ainsi. Sans compter que la scène qu'elle avait vu dans le miroir le faisait douter de sa sincérité.

— Non.

— Ce n'est pas ce que j'appelle être coopérative, ça Chaton. C'est ton dernier mot ?

— Oui.

— Dans ce cas.

Jagger accrocha d'un simple clip ses poignets aux barreaux du lit grâce à des menottes. Il lui attacha les jambes avec une corde et enfonça un œuf vibrant dans son anus. Le vampire s'assit sur le bord du lit et joua avec manette qui contrôlait le jouet sexuel, sans lui laisser le moindre répit. Après une heure, le brun se décida à opter pour une méthode plus radicale : il s'éloigna d'elle et posa la télécommande réglée au maximum sur la table basse. Il commença doucement à se rhabiller.

— Qu'est-ce que tu fais ! S'alarma Livi d'une voix éteinte à cause du plaisir.

— Ce spectacle commence à me lasser et j'ai beaucoup de travail qui m'attend. Je vais donc te laisser profiter et je reviendrai dans 5 heures. À ce moment tu seras pire qu'une nymphomane en manque Chaton et tu vas me supplier de te baiser, comme tu ne l'as jamais fait. C'est ta dernière chance de conserver un minimum de dignité.

Il ne reçut pas de réponse et finit donc de se rhabiller, au moment où il posa sa main sur le poignet Livi céda.

— Baise-moi, dit-elle d'une voix vaincue.

— Non, ça sonne trop comme un ordre et je ne suis pas à ta disposition. Une autre idée peut être avant que je ne m'en aille ?

— Encule-moi... S'il te plaît, s'obligea-t-elle à dire.

— Il y a du progrès, mais je suis sûr que tu peux faire encore mieux, dit-il en commençant tout de même à se déshabiller.

— Je t'en prie prends-moi, souffla-t-elle à bout.

— Mais avec plaisir, répondit le brun en lui retirant l'œuf vibrant.