Dhampire, Tome 1 : Jagger [Terminé]

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Les poupées d'Aramis

Livi s'émerveilla en détaillant chacune des poupées, dont une manquait dans l'étagère. Livi se haussa sur la pointe de ses pieds et vit son nom sur la plaque. Visiblement c'était sa poupée qui était absente. Elle aurait dû se trouver entre celle de Joris et celle d'un garçon brun aux yeux verts.

L'humaine recula de quelques pas, avant qu'elle ne cogne le coin du bureau. Ce ne fut qu'à ce moment-là, qu'elle aperçut sa poupée posée au coin, à côté d'une vielle imprimante. Aramis ne l'avait pas fini, mais elle l'intriguait déjà. Sa poupée portait une robe rouge, noire et blanche. Aramis avait été extrêmement méticuleuse. Elle lui avait laissé les cheveux détachés, sa tache de naissance avait été reproduite au niveau de la mâchoire et une petite couronne était posée sur sa tête. Livi trouva sa poupée véritablement adorable, le seul hic était toute cette mousse qui sortait du cou de la poupée. La blonde mordit la lèvre inférieure en touchant son propre cou. Cette poupée lui rappelait la vision qu'elle avait vue dans le miroir de la salle de bain, celle où le roi la tuait.

— Tu ne devrais pas y toucher, articula une voix dans son dos.

Livi sursauta en lâchant maladroitement la poupée au passage. Une main posée sur son cœur, elle fut grandement soulagée en n'apercevant que la vampire à la robe verte appuyée sur la porte.

Ce n'était qu'Héliette.

La vampire s'avança jusqu'à elle de pas lents, en faisant raisonner ses talons contre les carreaux. D'un mouvement de pied impressionnant, elle réussit à faire monter la poupée sur sa chaussure, l'envoya vers le plafond et la réceptionna entre ses deux mains. De gestes légers, elle la dépoussiéra, puis l'observa. Héliette détailla la poupée sous toutes ces coutures, même sous le jupon où Aramis avait mis une culotte à poids à la poupée.

— Que c'est fendant, murmura-t-elle.

— Pardon ?

— Sais-tu pourquoi chaque poupée à un costume en particulier ?

Livi secoua négativement la tête.

— Les habits correspondent généralement à notre ancienne vie.