Dhampire, Tome 1 : Jagger [Terminé]

62 👂

Mise en garde 

— Allons-y, fit Jagger en attrapant le poignet de Livi, sans lui laisser le temps de protester.

De toute façon, elle n'avait pas vraiment envie de rester dans cet endroit parfumé à l'antiseptique, de plus elle voyait bien qu'ils mourraient d'envie de poser plus de questions, mais que sa présence les dérangeait. La présence de la vipère était aussi une des raisons pour lesquelles elle voulait s'en aller : plus Livi se tenait loin d'elle, mieux ça serait. Ils se stoppèrent néanmoins sur le pas de la porte à l'entente de sa voix vicieuse.

Toutes les têtes s'orientèrent en direction de la gorgone. Elle avait cessé de frapper la vitre ; à la place elle riait. La gorge déployé grande ouverte si bien que l'on pouvait voir le fond de sa gorge et sa dent manquante, elle se tenait le ventre. Son rire cessa d'un coup, alors qu'elle frappa une dernière fois de ses poings le verre.

— Oui c'est ça ! Tu as raison, vas t'en en me tournant le dos, c'est tout ce que tu sais faire ! Incapable de regarder ses ennemies dans les yeux, toujours à faire reléguer ses sales affaires par les autres... Aucune parole... Aucun honneur... Et c'est ce que vous appelez un roi ? Pitoyable ! Tu es pathétique ! Heureusement qu'Ensley n'est plus là pour voir ça ! Hey mademoiselle !

Cette fois-ci elle s'adressait à Livi. D'un geste protecteur, les vampires se placèrent devant la gorgone pour l'empêcher de la voir. Jagger fit pareil en la poussant dans son dos.

— C'est Livi c'est ça ? Une simple humaine au sein du palais des vampires... Profite, tant que tu le peux encore, siffla-t-elle en passant sa langue sur sa lèvre inférieure. J'espère que ton amie trouvera ce qu'elle cherche, sinon ça serait dommage que d'autres traces décors ton corps, non ?

L'humain ne fit aucun mouvement et sentit le regard d'Otis et Jagger sur elle. Elle ne voulait pas lui montrer qu'elle lui faisait peur, ou qu'elle exerçait un quelconque pouvoir sur elle. Au contraire, elle la fixa pour mieux garder en mémoire ce qui se trouvait devant ses yeux. Il était rare de voir une gorgone et depuis qu'elle avait été emprisonnée, elle avait gardé sa forme originelle. Sa longue queue de serpent remplaçait ses jambes jusqu'à son nombril où une peau lisse se trouvait à la place des écailles vertes qui contrastaient avec le tablier qu'elle portait. Livi nota, dans un coin de sa tête, que c'était la deuxième fois, qu'un personnel de la Bulle les attaquait. Il y avait eu l'assistante du couturier et maintenant celle de la cuisinière...