Flash back
Malgré son dégoût pour la situation, Livi fut à l'heure le jour suivant et même toute la semaine.
Tous les vampires du lieu avaient bien vu l'état dans lequel se trouvait les membres apparents de la blonde, mais personne ne se permit le moindre commentaire, hormis Aramis, Mona la curieuse et Lénaelle en privé. Les habitants de la Bulle n'avaient jamais pensé que le souverain puisse tant se défouler sur quelqu'un. Elle était remplie de morsures. Cependant, ils en doutaient un peu en voyant le caractère et les propos de l'humaine à son encontre.
Durant tout le reste de la semaine, la même scène se répétera et cela durait toujours deux heures.
Le roi satisfait de son chaton, comme il aimait le dire, lui fit rendre toutes ces affaires, dont le verrou de sa porte. Il l'emmena aussi dans une petite salle qui avait l'air de se situer sous la Bulle, où il laissa choisir des vêtements sans la quitter du regard. Pas même quand Joris vint lui parler. Il l'écouta d'une oreille attentive, mais ses yeux, eux, ne lâchait pas Livi. Sous l'œil des autres concubins, Livi attrapait quelques vêtements qu'elle mettrait à la Bulle, ainsi qu'un calepin, un crayon et de quoi le tailler. Elle ne fit pas de folie si ce n'était qu'une paire de pantoufle en forme de poisson clown. Elle resta tout de même un long moment à observer un peluche.C'était un oreiller long en forme de loutre avec un petit chapeau. De tous les articles à disposition, celui-ci était le plus ancien. Il était usé, même s'il était propre, mais le plus étrange était l'odeur de nouille épicée qui s'en échappait.
— Je compte sur toi, sniiiif, prend-en soin, sniiiiff ! Ok ?
— Vous pouvez compter sur moi chef !
Livi laissa la peluche là où elle était, en se demandant quel souvenir cette peluche avait débloqué. La personne avec qui elle avait échangé ses mots étaient une femme. Mais ce n'était pas sa mère. C'était qui ?
Jagger ne dit rien, préférant noter dans un coin de sa tête tous ce qu'elle avait pris. Quand elle retourna dans sa chambre Livi prit plaisir à tout ranger, heureuse de voir que sa chambre prenait un peu vie. Seule l'oreiller manquait toujours à l'appel.
La semaine suivante, lorsqu'elle fut appelée, Jagger la fit s'allonger deux heures contre lui alors qu'il lisait un rapport. Il l'avait fait asseoir entre ses jambes sur le canapé. Au départ, la blonde n'avait pas cessé de bouger ce qui avait agacé le brun.
— Je ne peux pas me concentrer sur ce rapport si tu ne cesses pas de bouger Chaton.
— Je suis mal installée, répliqua-t-elle. Vous pourriez lire ce rapport tranquillement, vous laissiez m'asseoir à une autre place.
— Inenvisageable, répondit-il d'un ton catégorique en enroulant une mèche de ses cheveux à son doigt. Sois tu arrêtes de bouger et je peux lire ce rapport, sois je le pose et je m'occupe de toi tout de suite. Tu choisis.
La main descendante le long de son dos la fit se tendre et Livi cessa de bouger. Le roi reprit plus calmement sa lecture en lui caressant son ventre légèrement arrondi par toutes les sucreries qu'elle avait avalé au fil des années.
— Je savais bien que tu pouvais être raisonnable quand tu le voulais, prononça Jagger en posant un baiser dans son cou.
La jeune femme se laissa faire, l'esprit travaillé par le texte qui se trouvait sous ses yeux. Le document n'était pas écrit en français avec les lettres cursives auxquelles elle avait eu droit toute sa vie, mais par des symboles qui lui semblaient vaguement familier... Elle arrivait même à déchiffrer certains mots, comme "chat d'argent", "France" et "Amérique".
L'humaine ne put en savoir plus, que le roi avait déjà refermé le dossier. C'est vrai que contrairement à elle, il lisait bien plus vite en survolant les lignes.
Le brun posa le dossier sur la petite table de verre puis l'emmena jusqu'à la fameuse chambre et l'attacha de nouveau. L'évolution venait du fait que la blonde se laissait attacher maintenant. Le roi n'avait plus à supporter ces coups de pieds ou ces griffures.
Jagger se rallongea sur elle et fit comme à son habitude. Il débutait par lui caresser la peau préalablement dénudée de vêtements, lui mordilla doucement ces points sensibles, avant que son doigt n'entre sans le moindre effort en elle. Livi avait fini par cesser de se contracter à son intrusion, pour le moins quotidienne. Le vampire le bougea en elle un long moment en changeant le rythme tout en s'attaquant affectueusement à ses seins. Livi tentait toujours de n'émettre aucun bruit, mais il commençait à connaître ses expressions faciales, et il sut qu'elle appréciait ce traitement. Il aimait entendre son rythme cardiaque s'affoler, la voir essayer de ne pas gémir alors que sa bouche laissait échapper son souffle ardent.
La blonde se maudit d'aimer cela, mais son sujet de préoccupation changea rapidement lorsqu'elle quand elle sentit un second doigt s'insérer. Elle se crispa alors de nouveau, notamment quand Jagger commença à faire des mouvements de ciseau. Elle se sentait écartée de l'intérieur et n'appréciait vraiment pas cette sensation. Le brun n'en tint aucunement compte, elle chercha alors à bouger.
— Tu connais la règle Chaton : plus tu te débats, plus ça va durer.
Livi tenta de rester passive, mais rien à faire. Elle n'aimait pas ça, et lui n'en avait rien à faire. Tout ce qu'il voulait, c'était satisfaire ces pulsions que ça lui plaise ou non. Le vampire posa de nouveaux ses lèvres sur l'extrémité de ces oreilles tandis que sa main libre malaxait sa poitrine. Doucement il descendit sur son cou, sa clavicule, son téton, son ventre, la faisant gémir beaucoup de fois.
Ce moment se termina lorsque le clairon de la délivrance raisonna. Le brun retira enfin ses doigts, mais resta là un instant lui caresser la peau. Livi ferma les yeux lorsque sa main se posa dans le coin de sa mâchoire, puis lui montra instinctivement son cou. Le brun dégageait ses cheveux, puis laissa son nez parcourir sa peau miel, la faisant frissonner. Sa langue laissait des sillons brillants de sa bave sur les traces de ces anciennes morsures, puis il ouvrit la bouche.
Les yeux fortement fermés, l'humaine se détendit au bout de quelques secondes, ne sentant pas les canines lui percer la peau. Il ne l'avait pas mordu.
Le roi se détacha presque avec regret de son jouet et la laissa s'en aller.
La jeune femme regagna hâtivement sa chambre, s'y enferma avant de se laisser tomber contre la porte.
Le souffle court et rapide, elle exprimait fortement, comme si elle avait couru un marathon.
Lorsque son rythme redevient quasi normal, elle se mordit la lèvre inférieure, une main sur son front chaud.— C'était quoi ça...
À sa surprise le roi ne lui avait pas pris de sang, ce qu'il faisait habituellement à chaque fin de séances. À la place, il avait continué ces longues caresses avant de clore définitivement la séance par un affreux suçon bien voyant. Elle avait dû rabattre ses cheveux sur son cou pour que personne ne s'en aperçoivent, mais le plus troublant fut ce visage... Lorsque Jagger c'était reculé, il n'y avait plus le vampire aux cheveux noirs, aux yeux rougeâtres qui se tenait devant elle. À la place, se tenait un homme aux cheveux marron glacés et aux yeux verts.
Ce visage familier n'était pas apparu très longtemps à la place du visage du souverain, mais assez longtemps pour la perturber.
Elle connaissait ce visage, mais d'où ? Celui-ci ne pouvait pas être un membre de sa famille, c'est ce que lui disait son cœur, mais surtout ses yeux lorsqu'elle comparaît leur peau. Elle était presque aussi clair que celle du roi. Il était lui aussi un vampire, elle en était sûre...
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Dhampire, Tome 1 : Jagger [Terminé]
VampireAprès une nuit érotique partagée sans qu'elle ne s'en souvienne, Livi se réveille dans un endroit inconnu. Mais pas n'importe où : dans le palais du roi des vampires. Pourquoi ? Où ? Comment ? Elle ne le savait pas : elle avait perdu la mémoire, et...