Dhampire, Tome 1 : Jagger [Terminé]

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Guiseppe, médecin royal

Guiseppe salua vaguement Lucan qui sortait de son bureau, il le savait très occupé. Lorsque le roi s'absentait de cette façon, le blond avait deux fois plus de travail.

Lui, avait été plus tranquille. Il avait eu pas mal de boulot ces derniers jours avec le débarquement du nouveau groupe de vampire tout juste arrivé de Seattle, mais depuis, l'infirmerie était tranquille. Il avait enfin pu rédiger, corriger, remplir et mettre à jour ses dossiers, sans contraintes ni délais. Il se pensait peinard, mais ça c'était avant que l'autre ne débarque avec cette ... Nouveauté exotique. Guiseppe était de ces vampires passionnés d'expérimentation. Malgré ces 230 ans d'existence, Guiseppe était toujours fasciné par les corps et ces mystères. Après tout chaque être était unique. Et cette petite ne faisait pas exception.

Laissant un instant le corps seul, le médecin partit récupérer un dossier et se figea en voyant le lit vide lorsqu'il se retourna. Le lit où devait se trouver la jeune fille était vide. Seul le drap qui l'avait enveloppée trônait dessus. Il suivit l'odeur que dégageait son sang et la trouva dans la petite salle de bain adjacente qui servait aux patients. Livi était là debout, sur la pointe des pieds, en train de s'observer dans un miroir.

Son apparence n'avait changé en rien, elle avait toujours ses cheveux blond parsemés de mèches bleus, sa bouche pulpeuse naturellement de couleur corail, son nez fin, son cou, ses 10 doigts, ses 30 dents... Pourtant, elle sentait que quelque chose clochait. Comme Guiseppe le pensait, elle s'attarda sur son cou, en remarquant les traces laissées par Jagger. Sa peau avait rougi autour des entailles qui n'avaient pas totalement cicatrisé. Et puis il y avait cet étrange collier fixé à son cou, qu'elle ne parvenait pas à retirer. Elle était sûre qu'il ne lui appartenait pas, ce n'était pas son style et qu'elle ne l'avait jamais eu avant.

Guiseppe serra le scalpel qui se trouvait dans sa poche et jeta un rapide coup d'œil à la pièce. La plupart des nouveaux nés vampires n'étaient pas commodes. Ils étaient colériques, agressifs et difficiles à contrôler. Dans cette pièce se trouvaient des objets avec lesquels le médecin avait déjà imaginé mille et un scénario où il l'assommait ; toute fois il fut étonné de la voir aussi calme. Il entendait parfaitement les battements de son cœur, ils étaient plutôt réguliers et tranquilles. Elle s'acharna un instant sur le collier puis fini par laisser tomber en soupirant.

Intéressant, pensa Guiseppe.