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Soin érotique

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Soin érotique

— Livi ? Demanda Lénaelle pour l'inciter à continuer l'histoire

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— Livi ? Demanda Lénaelle pour l'inciter à continuer l'histoire.

— J'ai été réveillé à 2h00 du matin ce qui explique le pyjama. Je suis arrivée dans sa chambre, ça puait le sexe et il y avait du sang par terre mais il semblait très calme. Il m'a demandé d'aller prendre sa douche avec lui et en revenant la chambre avait été aérée et le sang nettoyé. On a été dormir et j'ai même très bien dormi. Désolée, la deuxième partie de la nuit n'a rien à voir avec la première, ni avec la tienne.

Livi croisa les iris de Joris et s'interrogea. Il la fixait comme s'il espérait pourvoir lui faire passer un message télépathique, ce qui ne marcha pas. Il espérait tout de même qu'elle comprenne quelque chose sans qu'il n'ait besoin de le dire à voix haute.

— Je reviens, lança l'humaine.

Elle rejoignit sa chambre, prit dans son armoire les pilules et la crème que Jagger avait finie par lui donner. Elle ne les utilisait pratiquement plus à présent, son corps étant presque habitué à le recevoir.

L'humaine rejoignit alors la salle des repas où Bianca était toujours assise. Elle ruminait alors que Francèsse lui caressait l'épaule.

— Prends ça, fit-elle en lui tendant un cachet.

— Qu'est-ce que c'est ? Interrogea-t-elle tout de même sur la défensive.

— Un antidouleur, mais si tu préfères continuer d'avoir mal ça te regarde.

La vampire fut rapide et avala le cachet sans eau. En moins de deux minutes, elle se sentait déjà beaucoup mieux, mais était toujours plongée dans un état profond.

— Merci, articula sincèrement la vampire.

— Ne me remercie pas trop vite. La douleur va revenir dans quelques heures, et même si tu es un vampire je pense quand même qu'il faut que tu sois soignée sans quoi tu aurais déjà guéri par toi-même, ajouta Livi en posant sa crème sur la table. Oui, il va falloir qu'elle soit appliquée à l'intérieur de toi, lui confirma-t-elle en voyant son regard.

— Hors de question, cingla catégoriquement la blonde.

— Comme tu veux, c'est toi qui décides. Il va te falloir du temps pour cicatriser et ça bien sûr si tu ne te fais pas prendre avant d'avoir fini de cicatriser sinon ça va se rouvrir. Même si la prochaine fois le roi y allait doucement, tu en souffriras le martyre et ressaigner tout de suite. Si tu veux, je vais te l'appliquer.

— Pourquoi je te dirai oui ? Demanda Bianca de nouveau sur la défensive.

— Parce que c'est un service que je te rends et que j'ai l'impression que c'est de ma faute. J'essaie toujours de réparer mes erreurs, peu importe ce qu'elles sont. Si j'ai l'occasion de le faire, je le fais, c'est tout. Je ne te baiserai pas et je n'entrerai pas plus d'un doigt en toi. On peut même faire ça ici si tu veux.

— Qu'est-ce que tu as à y gagner ?

— Je ne cautionne pas ce que cet imbécile de roi t'a fait. Ce n'est pas normal que tu sois dans un état pareil. Pas après tous ce qu'il m'a dit.

— Et qu'est-ce qu'il t'a dit ? Intervint Mona.

— Ça ne te regarde pas, coupa Klaus.

Bianca finit par acquiescer doucement mais à condition de ne pas le faire ici. La blondinette lui tendit la main et la vampiresse l'accepta. Marchant sur ces pas, elle se laissa conduire jusqu'à l'infirmerie.

— Je me suis déjà rendu ici.

— Oui mais pas avec le bon produit, laissa traîner Livi avant d'entrer et d'appeler Guiseppe trois fois. 

Le châtain fini par lui répondre au loin, en râlant. Ce n'était pas le moment de le déranger. Livi insista tout de même et le chercha dans les différentes pièces. Elle le trouvait derrière un rideau, qui se referma si vite qu'elle n'eut pas le temps de voir ce qu'il faisait. Visiblement il ne voulait pas qu'elle voit ce qu'il trafiquait. C'était une chance pour elle, car les bruits qu'émettaient le médecin et le patient ne laissait rien présager de bon. Le patient poussait des grognements rauques tandis que Guiseppe ne cessait de lui dire d'arrêter de bouger. Livi n'entendit que "les gants sont dans la télé" avant qu'un bruit de scie ne raisonne.

Livi regagna l'entrée et observa la télé encadrée par des meubles en bois. Se disant qu'il s'agissait sans doute d'un coup d'Aramis, elle alluma la télévision et des boites de gans apparurent en fond d'écran.

Sous le regard figé de Bianca, Livi recouvrit ses mains du nitrile bleu et versa la crème sur son doigt.

— Si tu n'enlèves pas ce que tu portes, je ne pourrai pas te l'appliquer, lui dit-elle pour la faire réagir.

Bianca s'exécuta avec une certaine réticence. Livi l'attira alors à elle, la faisant se tendre, et plus encore lorsqu'elle descendit sa main. Par la fenêtre différentes paire de yeux avaient été attiré par la curiosité. Certains amants c'étaient déplacés jusqu'ici, attirant par conséquence l'attention de l'intendante qui prit en note tout ce qu'il se passait. Livi, elle, s'en fichait.

Bianca suivit les conseils de la jeune femme, toujours avec cette même réticence. La crème lui fit réellement du bien, si bien qu'elle se demandait pourquoi est-ce que le médecin ne lui avait pas fourni ce soin un peu plutôt. À la place, il s'était contenté de lui faire avaler une gélule avant de la faire sortir d'ici.

Livi ne savait pas d'où lui venait cette attirance, ou même cette attitude, mais son regard était certain. Elle savait ce qu'elle faisait, et ses gestes étaient fluides, sans mouvement superflu, que les vampires avaient l'impression qu'elle avait fait cela toute sa vie. Elle appliqua la pommade en observant de temps à autre les quelques bleus qui s'effaçaient de la peau de la vampire. Vraisemblablement, elle se sentait coupable de son état. Elle avait bien trouvé étrange que le roi la fasse convoquer à une heure aussi tardive, ainsi que la tache de sang au sol ; mais jamais elle n'aurait pensé que c'était Bianca qui était passée juste avant elle. Elle pensait que le roi était du genre à avoir une partie de jambes en l'air toutes les cinq/six heures, ou à le faire avec plusieurs amants en même temps, mais en fait non. Elle venait d'avoir la preuve qu'il enchaînait les coups tant qu'il n'était pas satisfait, et ça la répugna quelque peu. Livi eut une grimace de dégoût. Elle ne le pensait pas capable d'une telle chose. Comme toute personne il avait ses limites, son libre-arbitre, mais là... Il avait franchi la ligne rouge. Elle avait vraiment été stupide de le croire, mais plus encore, elle se demandait pourquoi est-ce qu'il avait perdu les pédales avec Bianca... Il avait sans doute l'habitude qu'on lui lèche les pieds, peut-être que ce qu'elle avait fait avait inconsciemment eu des répercussions sur Bianca... Ou peut-être pas.

Petit à petit Bianca ne cessait de gesticuler en émettant certains bruits étouffés. Lorsque le soin fut fini, Livi retira son gant et se lava les mains avant de retrouver la vampire sagement assise sur un siège. Livi l'aida à remonter à la Bulle. Bianca la suivit dans les couloirs comme un fantôme. Livi ne lui adressa qu'un court regard de culpabilité avant de se diriger vers les toilettes. Derrière la porte de la cabine, elle déplia le papier que lui avait remis Lucan, puis, après s'être assuré qu'elle était bien seule, elle le mis sous l'eau. le papier chiffonné se désagrégea lentement entre ses doigt. Lorsqu'il eut totalement disparu dans le lavabo elle reprit sa place à la cantine, le visage fermé.

Dhampire, Tome 1 : Jagger [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant