Dhampire, Tome 1 : Jagger [Terminé]

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Figure fraternelle

Livi n'avait pas prononcé un mot en rentrant à la Bulle. Sous le regard interrogateur de l'intendante, elle avait regagné sa chambre, pris une longue douche sans parler aux filles, puis s'enferma dans sa chambre où elle s'allongea dans le noir total. On frappa à la porte, mais n'alla pas ouvrir, elle n'alla pas manger non plus, de toute façon elle avait l'estomac noué.

Épuisée et pourtant incapable de dormir, elle s'emmitoufla dans le long gilet que lui avait procurer Tinaugus. L'intérieur du vêtement abordait cette fois un soleil couchant. Elle avait remarqué que le soleil changeait de place sur le tissu, comme le vrai soleil le faisait dans le ciel, en fonction de ses humeurs. A cet instant, il diffusait des rayons doux qui lui faisaient du bien. Cette fine chaleur était aussi apprécié de Coconut qui était une nouvelle fois entrée dans sa chambre sans qu'elle ne sache comment. Il s'allongea contre son ventre et ronronna doucement sous ses caresses.

Elle avait envie de parler à quelqu'un, pourtant elle ne leva pas le petit doigt lorsque Klaus frappa à sa porte, ni quand une des boulettes de papier d'Aramis se faufila sous sa porte. Dans ce genre de situation elle parlait à son frère, mais il n'était pas là... Elle roula plusieurs fois sur son matelas avant de que ses pieds ne la conduisent devant la porte blanche de la chambre située à côté de la sienne. Il y avait « J » gravé dessus.

La jeune femme n'eut même pas besoin de frapper, que le vampire vint lui ouvrir ; il avait sans doute dû entendre ses battements de cœur derrière la porte. Le vampire aux extrémités de cheveux bordeaux lui avait ouvert malgré l'heure tardive et elle l'avait alors serré désespérément contre elle. 

— Que t'arrive-t-il ? Lui demanda Joris en massant le sommet de son crâne.

— Est-ce que je peux dormir avec toi cette nuit ? Demanda-t-elle sans répondre à sa question.

Il ne la scruta pas bien longtemps, remarquant ses yeux rouges, puis lui prit la main en la faisant entrer. Sa main chaude dans la sienne bien plus fraiche, elle se laissa conduire jusqu'à sa couche. Coconut ne le suivit pas cette fois-ci en s'en alla. Gentiment Joris la fit faire un tour sur elle, telle une ballerine, avant que ses fesses ne touchent le matelas.
Elle le vit se diriger vers une grande armoire à l'autre bout de la salle et effectuer des gestes des rangements. Elle ne se savait pas ce qu'il rangeait en particulier, mais de sa place elle voyait ces omoplates bougées ainsi que ces biceps.