De l'orage dans l'air
— Qu'est-ce que c'est que cette tenue ? S'offusqua l'intendante derrière la porte. Depuis quand se promène-t-on ainsi en pyjama jeune fille ?
— Désolée maman, mais c'est à cause du roi, répliqua Livi d'une voix enfantine.
L'intendante pinça des lèvres et lui envoyant un regard noir.
— Quoi ? C'est vrai, vous vous comporter comme si vous étiez ma mère.
— Et avec raison petite sotte. Avec la différence de température qu'il y a dehors, vous pourriez vous enrhumer et cela retomberait sur moi.
— D'accord, alors la prochaine fois je prendrai un gilet, suggéra Livi.
— Bien, siffla l'intendante.
Dans son dos, Livi sentit Lucan s'approcher. Le vampire glissa la boule de papier dans la main. Il la poussa alors pour qu'elle rentre totalement dans la Bulle et attendit qu'elle ne soit plus visible pour s'adresser à l'intendante. Cette dernière lâcha son stylo sous la surprise.
— Un gofeip ? Ici ? Ils ont donc vraiment réussi à en faire venir un ?
— Mieux que ça, ils ont réussi à faire venir celui qui était à l'entrée le jour du drame.
— Comment est-il entré ? Demanda Mauranne.
Elle mima alors de ses mains une valise qui s'ouvrait. Lucan secoua négativement la tête et pointa le sol. L'intendante fronça les sourcils.
— N'y a-t-il donc pas de travaux prévus ? Fit-elle
— Pas dans ce couloir-là, c'est une chance. Le seul ennui, c'est qu'à cause de ça, il rependait de la terre partout.
Livi n'avait pas perdu une miette de ce que la vitre lui montrait. Coincée au coin du mur, elle avait beaucoup de mal à entendre ce que disaient les deux vampires, mais leur reflet dans la vitre était suffisant. Elle avait tout comprit. Le gofeip était passé sous terre. Elle se doutait bien après avoir vu les étages inférieurs présents dans l'ascenseur et la tuyauterie massive relié au portail dans un livre, qu'il devait avoir des sous-sols ici. L'un des accès se faisait par l'ascenseur qu'ils avaient pris, mais c'était un endroit un peu trop exposé.
Livi s'en alla pour de bon vers la cafétéria en se promettant de chercher un moyen d'accéder au sous-sol. Si le gofeip était entré par-là, alors elle pouvait en sortir.
Lorsqu'elle passa le pas de la porte, plusieurs vampires la fixèrent. C'était la première fois qu'ils la voyaient ainsi en pyjama, avec les cheveux décoiffés et un haut qui moulait ses tétons durcis.
Avant même de prendre son plateau, Livi gagna l'étage où elle embrassa sur la joue les jumelles, qui l'embrassèrent en même temps, chacune sur une joue. Elle déposa ensuite un sur celle Joris qui le lui rendit. Un baiser furtif se déposa sur la joue d'Alexane surprise. D'habitude elle ne se faisait qu'un salut de la tête. Livi redescendit dit bonjour à tout le monde, rempli son plateau puis se laissa tomber sur une chaise. Le petit détour avec l'ascenseur lui avait ouvert l'appétit.— Elle est choupi ta poitrine, fit Mona.
— Si je ne savais pas ça improbable, je dirai que t'a pris ton pied toute la nuit, lâcha Lénaelle.
— Et en quoi est-ce impossible ? Demanda Livi.
L'attention des vampires à se tourna alors vers les deux vampires qui entraient. Francèsse aidait Bianca à marcher. Elle avait un visage crispé par la douleur et boitait. Livi fronça les sourcils en se demandant d'où est-ce qu'elles pouvaient bien venir. Elle se souvint des taches de sang au sol dans la chambre du roi et se demandait s'il ne lui appartenait pas.
Amos aida Francèsse à asseoir Bianca comme il put, mais la vampire grimaça de douleur. L'humaine se dirigea alors vers elle.
— Qu'est-ce qui s'est passé ? lui demanda-t-elle d'une voix concernée.
— J'ai tenté simplement tenter de répondre au mieux aux désirs du roi, répondit-elle en baissant la tête.
Elle n'avait plus rien de la femme fière qu'elle avait été la veille. Jagger l'avait brisé en une nuit et tous pouvaient le constater. Elle avait l'air de vouloir pleurer, mais de frustration ou de déception ?
— Ne dit pas n'importe quoi ! S'énerva Livi sans vraiment savoir pourquoi. Il y a forcément une raison pour que tu ne sois même plus capable de t'asseoir. Tu as cherché à t'enfuir, à le frapper ? Lui demanda-t-elle même si à ses yeux ce n'était pas une raison suffisante.
Elle-même avait fait pire et jamais elle n'avait fini dans cet état.
— Non, répondit la surnaturelle. J'ai fait tout ce qu'il m'a demandé. C'est le roi, qui se permettrait d'aller contre sa volonté ?
— Moi, répliqua naturellement l'humaine avec assurance. Au début je l'ai insulté, je l'ai mis dans des colères noires, l'ai frappé, je lui ai craché dessus et pour autant, je n'ai jamais fini dans l'état comme le tien. Alors j'aimerais savoir ce que tu as bien pu faire pour qu'il se laisse aller de la sorte.
Un blanc suivit ses propos, tous la regardaient choquer d'apprendre qu'elle s'était permise de telles choses avec le roi des vampires. Seul Joris continuait de boire tranquillement son chocolat chaud comme si de rien était. Contrairement à hier, il semblait même plus serein.
— Je n'ai rien fait de tout ça, se défendit Bianca. Il m'a ordonné de me déshabiller et je me suis exécutée. Il m'a fait mettre à genoux et m'a demandé de le sucer, et je l'ai fait. À ce moment, il s'est énervé et m'a plaqué contre le mur pour me branler avant d'entrer d'un coup ! Il ne m'a même pas demandé si je voulais l'accepter en moi, donc je me suis contractée sous son intrusion. C'est après que cela à commencé à déraper. Il n'a pas pu entrer complètement en moi et s'est énervé encore plus ! Il m'a pilonné plus fort encore et à presque oublié ma présence, il semblait s'énerver tout seul ! Il a jouit, mais il ne semblait pas satisfait et s'est donné du plaisir avant de me prendre encore plus violemment, comme s'il était déçu que ce soit moi qui se trouve là. En jouissant, il a crié "chaton". Je ne sais pas à qui il pensait ou si c'est un surnom qu'il donne à tous ses amants ou non, mais je suis certain que ce n'était pas moi. Est-ce qu'il vous appelle comme ça ?
Un hochement négatif de la tête de tous les amants se fit.
Tous répondirent que le souverain les appelait par leur prénom et qu'il ne leur donnait aucun surnom. Ils avouèrent même que jamais le roi n'avait ciré leur prénom au moment de jouir. Les seuls à ne pas répondre furent Amos et Francèsse qui n'avaient pas encore été appelé par Jagger, ainsi que les concubins et Livi.
D'ailleurs, elle avala difficilement sa salive. Le roi l'appelait Chaton à chacune de leur entrevue, comme hier. Est-ce qu'elle était indirectement la cause de ce qui était arrivée à Bianca ? La vampire avait un gabarit proche de sien et elle semblait penser que ce qui était la cause de la colère du roi, était qu'il aurait voulu qu'elle soit quelqu'un d'autre. Si on ajoutait cela au fait qu'il l'avait fait demander au milieu de la nuit, cela lui suffisait amplement pour croire que dès le début, c'est d'elle dont il avait eu envie. Sa soi-disant concurrente n'avait apparemment pas été à la hauteur et l'avait plus que chèrement payé. Mais le plus étonnant, c'était qu'il n'ait pas hésité à l'appeler après avoir fait ça. Et comme une cruche, elle était venue.
— Et après ? Demanda Mona.
— Quand le roi s'est retiré, je saignais et donc il a fait appeler son serviteur pour me ramener et aller chercher Livi.
Tous tournèrent alors leur attention vers la blonde.
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Dhampire, Tome 1 : Jagger [Terminé]
VampireAprès une nuit érotique partagée sans qu'elle ne s'en souvienne, Livi se réveille dans un endroit inconnu. Mais pas n'importe où : dans le palais du roi des vampires. Pourquoi ? Où ? Comment ? Elle ne le savait pas : elle avait perdu la mémoire, et...