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Certaines d'entre vous mon annoncé ma première place dans la catégorie vampire. Alors pour fête ma 1ère place, mes 100K de vue, mes 10K de vote et mes 1K de commentaire (bande de pipelettes!), voici un autre chapitre pour aujourd'hui.

Bisous! J'vous adore!😘

Mimiz972 🍹

Mimiz972 🍹

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Goules

Lorsque Astéria avait demandé à Livi de faire un choix, le temps semblait s'être arrêté

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Lorsque Astéria avait demandé à Livi de faire un choix, le temps semblait s'être arrêté. Les deux vampires avaient raison. Elle n'avait pas cessé de regarder derrière elle depuis la mise en place de son plan, comme si elle regrettait de partir. De plus elle commençait à se demander si c'était une bonne idée de partir. Arthur avait vu vrai, si elle quittait l'enceinte royale, le roi la ferait rechercher et elle ne donnait pas cher de la peau des vampires s'il venait à découvrir qu'ils l'avaient aidé à s'en aller. Et puis où est ce qu'elle irait ? Elle savait déjà comment régler le portail du gofeip. Elle n'atterrirait pas dans leur tanière, mais où serait-elle ? Combien même elle sortait d'ici elle n'avait aucune idée sur l'endroit où se situait le palais. Étaient-ils sur le continent américain ? Européen ? Australien ? Il lui arrivait même de penser des fois qu'ils se trouvaient sur une île spéciale ou une sorte de base aérienne entourée par un grand dôme... Bref, elle ne savait pas où elle se trouvait, elle n'avait pas d'argent liquide sur elle, et bien qu'une bonne partie de ses souvenirs lui soient revenus, elle ne connaissait que du nom de sa rue. Le reste de son adresse lui était inconnu. La blonde ne se voyait pas errer dans les rues jusqu'à trouver sa route, et puis elle ne savait pas sur qui elle pourrait tomber.

Il y avait des êtres bien plus terrifiant que des épouvantails et des vampires, dehors. Astéria lui avait listé toutes les personnes louches sur lesquelles elle pourrait tomber, allant des personnes normales aux personnes aussi loufoques que dangereuses et psychopathes. Enfin, le dernier argument de la vampire avait eu l'effet d'une gifle chez Livi. Astéria lui avait parlé de cet objet qu'elle portait toujours sur elle depuis qu'elle était arrivée : son collier. Livi ne pouvait pas l'enlever elle-même, et avec ça, en plus de la carte magique qui se trouvait dans le bureau royal, Jagger pourrait la retrouver. Instinctivement, Livi avait porté ses mains à son cou et avait commencé à tirer dessus avant qu'Arthur ne la stop. 

— N'essaie jamais, sous aucun prétexte, de le retirer toi-même, avait-il insisté. Ça serait la dernière chose que tu ferais et la seconde suivante, nous organiserions ton enterrement avec ce qui resterait de ton cadavre.

Ils avaient continué à avancer jusqu'à arriver à l'embranchement où un des tunnels était condamné pour travaux. À côté, se trouvait le tunnel par où était passé le gofeip. La terre retournée était fraîche et des vers rampaient sur les côtés. La sortie se trouvait juste là, à quelques mètres, mais Livi n'y fit pas un pas.

Les paroles des vampires cogitaient dans sa tête et ses mains agrippèrent sa cape. Elle avait été prise au dépourvue par l'annonce imminente du parhélie, pourtant elle avait choisit de tenter sa chance, alors pourquoi hésitait-elle tout à coup ? Pourquoi se sentait-elle aussi mal ? 

Livi s'excusa alors de les avoir fait venir pour rien. Astéria ne lui en tient pas rigueur. Ses brûlures avaient déjà guéri et l'arrivée de la blonde dans la Bulle donnée un nouveau souffle à sa vie qu'elle trouvait quelque peu monotone. Sa main se plaça dans le dos de la jeune femme qu'elle poussa doucement vers le troisième tunnel. Livi se laissa faire, puis après un dernier regard vers les autres embouchures, elle s'aventura dans l'autre tunnel.

Quelques mètres plus bas, Arthur et Astéria indiquèrent la crevasse qui fendillait le mur à Livi avant de longer le tunnel. De la terre avait été poussée de côté pour en dégager l'entrée. La crevasse n'était pas très large, mais suffisamment pour qu'elle puisse s'y faufiler et regagner leur abri. Contrairement aux autres embouchures, celle-ci semblait avait été creuser à main nue et mena à un dernier couloir. Le chemin que suivait Livi, lui, débouchait au jardin du Palais qui se trouvait à côté de l'infirmerie de Guiseppe. Cela surprit Livi qui était sûre qu'il ne figurait pas sur la carte, sinon elle ne se serait pas fatiguée à faire par les tuyaux, mais par les jardins. 

Elle ne se douta pas un instant que cette petite embouchure n'était pas censée exister, elle ne remarqua pas non plus les panneaux d'interdictions posés à l'orée du dernier passage.

Le grand tunnel plongé dans l'ombre était humide et peu accueillant. Une échelle se trouvait au bout de ce passage, en l'empruntant la blondinette tomba sur une grande passerelle en verre. La pièce entière était dans la pénombre, seule la passerelle en verre scintillant d'un éclat bleu, des mouches qui volaient dans les airs et une immonde odeur complétait ce tableau. Ça puait, comme si des amas de boyaux avaient été posés là.

Livi avança avec perplexité sur ce chemin, tout en se pinçant le nez. Cet endroit était dépourvu de lumière, au point que la lumière du pont lui donne mal aux yeux, de plus elle était certaine d'avoir entendu un bruit de respiration. Livi s'arrêta au milieu du passage et tendit l'oreille. Entre les bruits de mouches se distinguait une respiration. Non... Il n'y avait pas qu'une respiration. Il y en avait plusieurs qui se chevauchaient les unes aux autres.

— Il y a quelqu'un ?

Personne ne répondit à la blonde, pourtant les respirations se faisaient plus fortes et plus nombreuses. La jeune femme chercha une poche dissimulée dans l'un des plis de sa robe, elle tomba sur la petite lampe torche qu'elle avait utilisée pour traverser la tuyauterie du palais. Elle l'alluma puis dirigea le faisceau de lumière en direction du sol et eu un haut-le-cœur en voyant ce qu'il s'y trouvait en dessous.

Des cadavres.

Des cadavres ambulants seraient plus justes. Sous ses pieds, à quelques mètres du pont de verre sur lequel elle se tenait, se mouvaient des corps en décomposition avancée. Retenus par des chaînes usées, leurs pieds fourchus grattaient le sol, leurs peaux n'étaient que d'immondes lambeaux d'épiderme en sang ou en décomposition qui avaient su attirer quelques mouches qui volaient autour d'eux. Ces créatures avaient des dents cassées ou de travers en sang, des langues partiellement coupées, et des veines littéralement vertes pulsaient sous leur peau blanchâtre couvert de terre, de crasse et de sang. Le spectacle sous ses pieds était écœurant.

Pour un peu, elle aurait pu les confondre avec des zombis, mais non elle était sûre d'elle. C'étaient des goules. Ces êtres dépossédés d'âme s'appuyaient les uns sur les autres et tendaient le bras en direction du pont pour l'atteindre. Au début rassuré par la chaîne qui les retenait, elle tressaillit lorsque l'un d'eux réussit à la briser. Avançant lentement vers l'extrémité du pont de verre, elle le vit se déchirer les ongles pour grimper sur le mur trop lisse et humide. La goule finie par trouver une prise au mur et en rebondissant sur les épaules d'une autre goule, le monstre vola en direction du pont. Le visage pâle, Livi vit la bête s'envoler les bras en avant, la gueule ouverte vers elle.

Elle recula subitement avant de s'arrêter au bord. Elle vit de justesse la goule manquer sa cible, c'est-à dire-elle. Le crâne de la bête se fracassa contre le bord tranchant de la passerelle qui le découpa comme un couteau le ferait avec un morceau de saucisson.



Dhampire, Tome 1 : Jagger [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant