La Danse De L'Amour (terminé)

Chapitre 8

« Maël Chandler... » soufflai-je.

« Tu veux dire qu'il est de la famille à Mme Chandler ? » me questionna ma mère, interloquée.

« C'est son fils. » dis-je un peu trop froidement.

« Je n'ai jamais entendu parlé de lui. » dit-elle.

« Et bien c'est mieux ainsi et tu n'en entendras plus parler, crois moi. » répondis-je rapidement.

Mon père entre dans la pièce et Léo paraît se renfermer sur lui-même. Leurs rapports en ce moment sont très conflictuels, mon père ne cesse de lui dire de faire des efforts, ce que je comprends tout à fait, mais il insiste beaucoup trop à mon goût et Léo ne cesse d'être de plus en plus agacé.

« Écoute Rose, tu pourrais au moins essayer pendant un temps. » me proposa-t-elle.

Pourquoi essayer alors que je sais que c'est avec lui que je veux danser...? Non je ne le veux pas !!

« Que se passe t-il ? » questionna mon père.

Ma mère lui résume rapidement la situation, me laissant plus de temps pour réfléchir. Je pourrais au moins faire semblant d'essayer et mentir comme quoi rien ne va entre nous, que nous n'arrivons pas à danser ensemble ou que nous ne nous entendons pas et mes parents me laisseraient tranquille et je n'entendrais plus jamais parler de MAËL CHANDLER ! C'est ce que je vais faire...

« C'est d'accord... » grognai-je. « Et puis, il ne sera peut être pas d'accord... » c'est vrai que j'avais également oublié ce détail.

« Et bien tu n'as qu'à le convaincre. » intervient mon père en haussant les épaules.

« Il ne voudra jamais ! » m'exclamai-je.

« Demande lui avant de juger trop vite la situation. » dit ma mère.

Me voilà toute seule contre ma famille, qui m'oblige à danser avec la personne que je ne comptais plus jamais approcher.

« Pfff... » soufflai-je avant de quitter la pièce.

J'espère fortement que Maël ne voudra pas. Je lui demanderai demain au lycée. Enfin si j'ose aller lui parler... En attendant, je n'ai toujours pas retrouvé  mon portable. Je refais la soirée d'hier dans ma tête essayant de me souvenir où j'aurais pu l'oublier. Je l'avais en montant dans la voiture de Maël puisque j'ai envoyé un message à Pauline. Peut-être l'ai-je fait tomber dans la cours...

J'attrape une paire de chaussures et les enfile. Je sors de la maison, et je pars à la recherche de mon téléphone. Je regarde absolument partout, peine perdue. Une fenêtre de la maison s'ouvre et Léo passe sa tête par celle-ci.

« Que fais-tu ? » me questionne t-il.

« Je cherche mon portable. » grognai-je.

« Attends je vais venir t'aider. » dit-il avant de fermer la fenêtre.

Quelques instants plus tard, il est à mes côtés fouillant sans grande conviction dans les buissons.

« Je vais t'appeler, peut être qu'on entendra la sonnerie si il est ici » me proposa-t-il.

Je n'ose pas lui dire que si il était ici, je l'aurais déjà trouvé. À vrai dire, je suis tellement heureuse que mon frère me parle que je ne veux pas le contrarier ou même le vexer. Je le laisse faire. Il met le haut-parleur pour me montrer que l'appel à bien lieu, mais nous n'entendons aucunement la sonnerie de mon portable. Mais à notre plus grand étonnement, quelqu'un décroche.

« Euh... oui ? » dit une voix une rauque que je suis presque sûre de reconnaître.

Ne me dites pas que...!