La Danse De L'Amour (terminé)

Chapitre 16

« Tu veux savoir quel est le problème Roséanne ? »

« Oui ! » m'exclamai-je encore plus agacée qu'auparavant par le fait qu'il m'appelle par mon prénom.

« Je suis en train de m'attacher à toi puta*n ! C'est bon t'es contente ?! » hurla t-il en se retournant pour me faire face.

Quoi ? Mon cœur fait un bon et toute ma colère disparaît.

« Et où est le problème ? » demandai-je timidement.

« Je n'en ai pas envi ! » Mon cœur explose en mille morceaux en l'espace d'une seconde. « Deux personnes à qui je tenais énormément m'ont quitté ! Dont une qui m'a abandonné comme une merde, tu comprends ? » Je sais qu'il fait référence à son père. Il marque une pose et essaye de reprendre son calme. Ses yeux bleus sont maintenant en train de fixer les miens. « Et je ne veux en aucun cas revivre ça... » soupira t-il « Mon père était mon héros, je l'admirais et il est parti ! Ce connard m'a abandonné alors que j'avais besoin de lui et il n'a pas appelé une seule fois pour avoir des nouvelles !»

Je m'avance lentement vers lui et pose ma main sur son bras, ce geste semble le calmer un peu. Son regard est toujours encré dans le mien.

« Je deviens dépendant de toi... et j'ai peur Rose... » sa façon de me regarder me montre qu'il est totalement désorienté. Ses yeux sont rouges, je ne pourrais dire si cela est dû à la rage ou à la tristesse.

Je passe mes bras autour de lui et le serre contre moi essayant d'oublier la douleur que a envahi mon cœur. J'enfouis ma tête dans son torse et lui pose la sienne sur le haut de mon crâne. Malgré tout, sa déclaration fait naître sur mon visage un sourire. Ce genre de sourires que nous n'arrivons pas à cacher.

« Dès que la compétition sera passée, on fera comme si on ne s'était jamais vu. Crois moi, ce sera mieux ainsi. » ses mots percent mon coeur.

Mon sourire disparaît immédiatement. Je fais deux pas de recule et regarde Maël. Celui-ci fixe un point imaginaire, sûrement pour éviter tout contact visuel avec moi.

« Et si moi je n'en ai pas envi... » dis-je doucement.

« Tu finirais par me laisser, comme tous les autres. »

« Je ne suis pas comme ça Maël ! A part si tu fais quelque chose qui me pousse à agir de cette façon, je ne te laisserai pas. » me défendis-je.

Maël fait un léger rire.

« Tu ne me fais pas confiance ? Hein c'est ça, tu ne me crois pas ? » demandai-je, vexée.

« C'est juste que je me disais que tu ne peux pas comprendre. C'est vrai regarde toi, ta vie est si... parfaite. » le dégoût est presque lisible sur son visage. « Tu ne peux pas comprendre... » répéta t-il.

« J'ai peut être une vie parfaite comme tu le dis, mais je fais tout pour qu'elle le soit ! Je veux avoir une vie dans laquelle je me sens bien, je veux pouvoir m'assurer un avenir, et je travaille dure pour ça ! Je ne te permets pas de me juger, je suis née comme ça, avec la famille que j'ai, je ne l'ai pas choisi. J'ai peut être plus de chance que d'autres mais ce n'est pas de ma faute, je n'ai rien demandé. Moi aussi il m'arrive d'avoir des problèmes ! Peut être pas aussi importants que les ennuis que pourrait avoir une personne sans abris ou je ne sais qui d'autre, mais je n'y suis pour rien ! » tous les mots sortent et chacun semblent donner une gifle à Maël. « Et au lieu de me dire que je ne peux pas comprendre, explique moi ce qui ne va pas. Je ne peux pas deviner ! Donc maintenant tu vas me dire ce que d'après toi je ne peux pas saisir et on va parler ! » je m'étonne de la fermeté de ma voix, qui d'habitude aurait été tremblante.