Chapitre 24

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Lentement, très lentement, je rapproche ma bouche de la sienne et me stoppe juste avant qu'elles ne se touchent. Je ne suis absolument pas sûre de ce que je fais... mes yeux sont toujours profondément encrés dans les siens mais alors qu'il essaye de joindre nos lèvres, je le laisse en plan milieu de l'allée et marche en direction de la maison.

« Tu croyais vraiment que j'allais embrasser un idiot comme toi ? » me moquai-je.

« Pourtant tu l'as fait tout à l'heure dans le couloir au lycée. » me rappela t-il.

« Et c'était une erreur de ma part. » soufflai-je assez doucement pour qu'il ne m'entende pas.

Il vient me rejoindre sur le pas de la porte avant d'insérer sa clef dans la serrure. Nous entrons les deux dans l'immense demeure des Chandler. Je tourne nerveusement la tête dans tous les sens.

« Ne t'inquiète pas, Igor doit être dans la chambre de ma mère. » me rassura t-il. « Tu sais tout de même que ce chien ne te fera jamais de mal ? » ria t-il.

« Il s'est jeté sur moi et m'a mise par terre la dernière fois ! » m'exclamai-je.

« Il voulait simplement jouer... » dit-il exaspéré.

« Oui et bien moi je ne veux pas jouer avec lui ! Ce chien est aussi idiot que toi ! »

Maël se retourne et me regarde en levant un sourcil.

« Vraiment ? » fit-il d'un air offensé.

« Oui vraiment ! » confirmai-je.

« Tu te souviens qu'il y a une piscine dans le jardin, n'est-ce pas ? A ta place, je ne redirais pas ça, à moins que tu ne veuilles faire une petite baignade. »

« Si tu fais ça, je te tue ! » dis-je en mettant mon doigt sur son torse. Je sais très bien que c'est impossible, mais bon...

Il rigola avant de déposer ses lèvres sur ma joue.

« Alors ne dis pas d'imbécillités. » ajouta t-il.

Il passe son bras autour de mes hanches et m'entraîne dans la cuisine, avant de me placer face à un placard rempli de confiseries, de biscuits,...

« Sert toi. » dit-il en montrant les sucreries.

Je le regarde avant de retourner mon attention vers la montagne de gâteaux. Il me faut quelques secondes avant d'attraper plusieurs boîtes. Maël me fixe, l'air amusé, et je m'installe à table avant de sortir un biscuit d'un des paquets.

« Il y a une semaine, tu étais beaucoup mieux élevée que ça, tu n'aurais même pas osé déchirer l'emballage et tu m'aurais laissé faire. » remarqua t-il en rigolant.

« La raison est simple, tu as une mauvaise influence sur moi. » rétorquai-je.

« Ou bien tu t'es enfin décidée à arrêter de faire ta petite fille modèle. » dit-il en haussant les épaules.

Je lève un sourcil alors que Maël prends place sur la chaise en face de moi.

« L'idée que je sois une petite fille modèle naturellement ne t'est pas passée à la tête ? Tous le monde ne pense pas à jouer au rebelle à longueur de journée. » me défendis-je en le fusillant du regard.

« Alors comme ça je suis un rebelle ? » demanda-t-il amusé.

« Et un idiot. » le défiai-je.

« Tu ne devrais pas être aussi sûre de toi. »

Le problème, c'est que je ne suis absolument pas confiante. Je ne fais seulement que répondre sans réfléchir. Si par malheurs, je me mets à examiner ce que je vais lui dire, je n'arriverai plus à le regarder droit dans les yeux et le peu d'assurance que j'ai me quittera. Mais en ce qui concerne le fait que c'est un idiot, ceci est la pure vérité.

La Danse De L'Amour (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant