7 Part 2

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Elandra nous fait signe de sortir lorsque le métro s'arrête à la station du centre-ville. Il y a du monde en ville, surtout des jeunes, il faut dire que ce sont les vacances, le seul moment où nous sommes tous hors des Académies. La seule période de l'année où nous sommes libres !

Nous entrons dans un grand building dont toutes les vitres sont équipées d'écrans qui projettent des vidéos. Nous y voyons une femme qui fait de la pub pour des lunettes qui changent de couleur rien que par la pensée ! Ça pourrait plaire à Camille, enfin, si elle est encore celle que je connais.

― Oh, bonjour, Dame Elandra ! s'écrie une femme, les cheveux coiffés comme un cône. Elle a du maquillage de toutes les couleurs plein le visage. Sa robe fourreau bleue est tellement moulante, que j'ai l'impression, qu'elle a du mal à marcher. Et ses épaulettes dépassent même sa tête. On dirait qu'elle a un poids sur les épaules qui l'empêche d'articuler les bras. Je ne comprends pas comment on peut faire des vêtements si extravagants et peu confortables. Mais, il paraît que c'est ça être à la mode !

― Bonjour, Dame Raniriel, répond Elandra, comment allez-vous ?

― Oh, je vais bien, et vous ? (Elle se tourne vers nous et nous sourit.) Est-ce les jeunes filles dont mon équipe et moi devons-nous occuper ?

― Oui, ma fille Fara et ma nièce Améthys.

― Oh, Fara, comme tu as grandi ! La dernière fois que je t'ai vue, tu n'étais pas plus haute que trois pommes.

Fara me regarde et est obligée de rire. Je sais qu'elle trouve ce genre de vêtement loufoque. Et j'espère que nous n'allons pas nous retrouver avec une robe aussi... farfelue.

― Allez, suivez-moi, les filles ! Nous allons passer en salle de détente avant !

― J'espère qu'elle ne va pas nous coiffer comme elle, me murmure Fara à l'oreille.

― Oh, ça t'irait super bien, tu sais, rigolé-je.

― Ne te moque pas de moi ! Et toi, une coupe à la barbe à papa, peut-être, fait-elle en me montrant l'affiche.

― Tu plaisantes ! ?

Nous nous retrouvons ainsi toutes les trois dans une grande pièce où une femme vêtue de bleue et un humanoïde de couleur bleu nous accueillent. Nous nous déshabillons puis mettons un peignoir et nous installons chacune sur une table de massage. L'humanoïde se met alors à me tapoter sur le dos. Au début, ça fait bizarre mais au bout d'un moment, je commence à apprécier et à me relaxer. L'envie de dormir me prend aussitôt, mais l'humanoïde s'arrête et me demande de le suivre. Je m'assieds ensuite sur un siège où il me dit de tremper mes pieds dans un petit bassin d'eau rempli d'étranges petites créatures marines à l'intérieur.

― Qu'est-ce que c'est ? demandé-je.

― Des poissons masseurs, répond-il.

― Des poissons masseurs... dis-je incrédule.

― N'aie pas peur, dit Elandra, ils sont inoffensifs. Ils grignotent juste les peaux mortes de nos pieds !

Elle met ses pieds à l'intérieur et rit un moment avant de reprendre son calme. Je regarde Fara, qui imite sa mère.

― Wah ! C'est trop drôle ! rigole-t-elle.

Je trempe alors mes pieds dans l'eau, les poissons m'entourent et j'ai la sensation qu'on me chatouille les pieds, je me mets alors à rire un bon moment avant de reprendre ma respiration normalement et de me détendre.

Plus tard, les humanoïdes nous rejoignent pour nous faire une manucure, et nous nous faisons bichonner toute une journée.

La journée s'est vite achevée et Fara s'est carrément faîtes couper les cheveux. Son carré plongeant la change vraiment, elle est magnifique ! Ça lui va bien. Moi, j'ai laissé la coiffeuse faire ce qu'elle voulait. Mes cheveux avaient beaucoup poussé et je n'avais plus de frange, qu'elle a pu faire ce qu'elle souhaitait. Comme je n'avais aucune idée des coupes qui m'allaient, je lui ai fait confiance. Fara et Elandra disent que je suis ravissante avec mon dégradé. Et avec ma frange qui me recouvre le front, j'ai du mal à me reconnaître, mais ça me plaît. Je me demande juste ce que Flame pensera en me voyant. Est-ce que ça lui plaira lui aussi ?

Nous allons ainsi dîner dans le fameux restaurant. Il est très chic, les couverts sont tous raffinés et les plats... Je n'ai jamais mangé de si bons de ma vie ! À 23 heures 50, un dirigeable tout en argent, affichant un écran panoramique montre le Commandor Éminent faire son discours :

― « Cirthians, nous fêtons aujourd'hui mes 17 ans de règne, mais cela ne serait jamais arrivé sans vous ! Vous qui m'avez fait confiance pour instaurer l'ordre et la paix ! Ce soir nous célébrons aussi l'anniversaire de la justice ! La société dans laquelle nous vivons aujourd'hui, ne serait pas restée aussi riche et résistante sans votre aide ! Mon règne, je vous le dois ! Alors ce soir, je vous remercie pour toute la confiance que vous m'accordez ! Longue vie à la Fondation ! Longue vie au peuple de Cirth ! ».

― « Haeyat kur ex Fundum ! Haeyat alqt ex Imdayam Cirth ! (Longue vie à La Fédération ! Longue vie au peuple de Cirth !) crie alors tout le monde en levant leur bras.

Je lève le mien et fais le signe de la main avec déplaisance. Est-ce que tout le monde lui accorde vraiment sa confiance ? Je ne le crois pas, non.

Son discours se clôture en grande pompe avec le feu d'artifice, c'est vraiment très beau. Je suis émerveillée de voir ça, c'est la première fois. Mais en même temps, je ne suis pas rassurée à l'idée de ce qui m'attendra bientôt. L'école, ma mission, la belle vie s'achève.

Améthys  saison 2 - Le choix I (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant