Améthys saison 2 - Le choix I (Terminée)

chap 52

x Flame x

Un choc dans ma poitrine me fait sortir de mon sommeil. Une alarme retentit ensuite, pas dans le Majestueux mais dehors. Je me lève et regarde par la fenêtre. Je vois des professeurs se diriger vers le Gouffre. L'inquiétude me frappe, si j'ai ressenti une douleur à la poitrine, ça signifie qu'il est arrivé quelque chose à Améthys.

J'enfile ma combinaison et court dans les couloirs. Certaines portes s'ouvrent, des majestueux curieux de savoir ce qui se passe. Depuis que nous sommes ici, l'alarme incendie n'a jamais sonné.

― Flame ! interpelle Harald qui est en caleçon, avec des motifs de poussins. Qu'est-ce qui se passe ?

― Je ne sais pas ! Je vais voir !

― Attends-moi, j'enfile juste un jogging !

Je l'attends quelques minutes puis nous dévalons les escaliers.

― Où allez-vous ?

Je me retourne, Océane, habillée d'un peignoir bleu ciel, descend de l'escalier.

― Nous allons voir ce qui se passe !

― C'est interdit de sortir ! Il est plus de 23 heures !

― Je te l'ai déjà dit Océane, t'es pas mon chef !

Nous quittons alors le Majestueux et courons en direction du Gouffre. De la fumée s'échappe du toit.

Les premières années sont à l'extérieur et regardent leur bâtiment, ahuris.

― Qu'est-ce qui se passe ? interroge Harald à l'un des élèves.

― Nous ne savons pas ! On a juste entendu un peu comme une explosion, les alarmes ont sonné et on nous a fait évacuer ! Mais je crois que ça vient de chez les dernières années.

Je file vers l'entrée des troisièmes années. Les étudiants sont dehors. La porte s'ouvre. Laine sort, un peu pâle. Il est suivi d'un instructeur du nom de Jeren, et de Lipse qui pousse une civière à côté de laquelle se tiennent Hilda et Alaska.

Mon cœur se serre en découvrant le visage exsangue d'Améthys.

― Améthys ! crié-je, la voyant comme morte sur la civière.

― Flame, que faites-vous là ? Retournez au Majestueux ! ordonne Laine.

― Non, je l'accompagne !

Il plisse le front mais ne réplique pas. Puis il se tourne vers les étudiants.

― S'il y a des blessés, qu'ils aillent à l'infirmerie. Les autres, allez au réfectoire des premières années en attendant que les agents nettoient les dégâts.

― Mais qu'est ce qui s'est passé ? interroge Arwen en pleure.

Elle tremble comme une feuille et son visage est blessé, comme la plupart des autres lowclass.

― Rien ! Allez-vous soigner, dit Laine en continuant son chemin.

Je m'approche de la civière. Alaska me regarde encore sous le choc. Je regarde Améthys, sur son front, il y a une sorte de peau noire et gluante. Mon sang vibre soudainement. Je retire aussitôt la chose.

― Flame ! crie Hilda.

― Envoyez ça à Sheia, s'il vous plaît. C'est une peau d'infecté.

— Mon Dieu ! s'écrie Alaska, la terreur déformant son visage. Est-ce que... ?

— Ne t'inquiète pas, lui rassuré-je, elle n'est pas infectée.

Elle pousse un soupir de soulagement, et nous allons à l'infirmerie.

xx

Je suis assis sur une chaise dans une chambre, en face Alaska regarde Améthys aussi blanche que moi. Je regarde la caméra qui nous surveille.

― Tu n'as rien vu ? interrogé-je par télépathie.

Elle secoue la tête.

― Je n'ai rien compris de ce qui s'est passé. Je dormais et j'ai subitement entendu des cris stridents, puis il y a eu un souffle violent... Quand je me suis levée, que je ne l'ai pas trouvé dans sa chambre, je suis sortie, il y avait des éclats de verres sur tout le sol, et je l'ai trouvé, sans connaissance, dans le réfectoire à moitié détruit. Il y avait du sang par terre, du sang noir...

― Il doit s'agir d'un infecté.

― Parmi nous, dans notre dortoir ?

J'opine. La colère, la rage, la tristesse et la culpabilité traversent son visage.

― Avec cette explosion, il a dû être gravement blessé, il n'a pas pu se régénérer rapidement... Tu as remarqué quelque chose avec les autres ?

― Non... J'étais dans tous mes états quand je l'ai trouvée. Je n'ai pas fait attention...

La porte s'ouvre soudainement, Emeldiz entre dans la chambre.

― Bonjour, il est déjà 7 heures, il est temps que vous alliez vous préparer pour vos cours.

― Il est hors de question que je la laisse.

― Flame, ici, elle ne craint rien.

― Dans le dortoir non plus, elle était supposée être en sécurité !

― Nous ne...

Elle arrête de parler et plisse le front. C'est vrai que nous ne pouvons pas dire grand-chose. Mais ce que j'ai compris c'est que les infirmières sont au courant pour les germes ! Et Emeldiz et Hilda sont des rebelles.

― Écoutez ! Vous devez partir, vous reviendrez une fois les cours terminés, ok !

Je regarde la caméra qui clignote rouge. J'aimerais bien la faire exploser, mais si j'en détruis trop, ils risqueront de soupçonner quelque chose.

Alaska et moi quittons ainsi la chambre.