Améthys saison 2 - Le choix I (Terminée)

11 part 2

Le mur de Streitbar apparaît, nous entrons enfin dans le campus. Un moment plus tard, le train s'arrête. Sur le quai, je vois des majestueux et des lowclass des autres années qui viennent d'arriver, eux aussi, et qui rejoignent leur dortoir, valises à la main.

― Les enfants, dit Laine, vous allez récupérer vos valises en sortant, faîtes la queue dans le même ordre. Ensuite, vous vous rendrez dans vos dortoirs respectifs. Les lowclass, le concierge, Monsieur Lipses, viendra vous chercher et, vous conduira à vos nouveaux dortoirs. Nous nous reverrons demain. Je tiens aussi à vous préciser qu'avec la nouvelle loi sécuritaire, le couvre-feu est à 19 heures comme dans toutes les villes. Vous serez très lourdement sanctionnés si nous vous trouvons dehors après cette heure.

Je regarde ma montre, il est 18 heures, je n'aurais pas le temps de parler à Améthys. J'aurais aimé savoir ce qu'elle a fait tout ce temps, ce qu'elle a fait à Sofia, lui parler de Palawan... Et puis j'ai été comme enflammé de la revoir, je ne l'avais jamais vue habillée ainsi. Sa nouvelle coupe lui va très bien et son visage... elle est trop mignonne. Et son nouveau parfum...

― Monsieur Flame, crie Laine, arrêtez de rêvasser ! Vous comptez rester ici ! ?

Je grimace en voyant que tous les majestueux sont déjà sortis. Je me redresse. Quincy, qui attend son tour pour sortir, me sourit presque prétentieusement. Ce n'est pas du tout le même Quincy.

― Monsieur Flame !

Je jette un coup d'œil vers Laine qui fronce les sourcils. Je sors alors du wagon. Il faut que je trouve un moyen pour parler à Améthys. Je n'ai qu'à l'attendre et faire le chemin avec elle jusqu'au jardin.

― Votre sac ! fulmine Monsieur Lipses, un vieil homme grincheux souvent mal luné. Ça fait une éternité qu'il travaille là, environ un siècle déjà, un peu normal qu'il soit impatient. On devrait peut-être le remplacer depuis le temps !

À la différence des autres, je n'ai pas un trolley, j'ai juste un sac de voyage, pas très lourd, rempli du même uniforme synthétique. Je n'ai jamais changé de vêtement de ma vie. Un luxe que je ne peux me permettre, même si mon père m'a proposé d'en avoir de différente couleur, restons sobre !

― Flame...

Je suis étonné de voir Océane avec un air de chien battu.

― Je peux te laisser une chance de...

― De quoi ? Je n'ai pas envie de traîner avec toi pour le moment ! C'est clair ?

― Qu'est-ce qui t'arrive Flame, dit Mélik en s'approchant de moi. T'es différent. Tu n'aurais pas parlé comme ça avant.

Je plisse les yeux. Mélik et Atlas sont encore plus proches d'Océane que moi, et même si nous sommes amis, je sais qu'ils préféreraient la protéger plutôt que de me suivre. De tout ce qu'elle raconte... je sais qu'ils la croient.

― Avec tout ce qui s'est passé sur Tétra, j'ai besoin... d'y voir clair, ok ? Laissez-moi seul...

― On redevient le Flame arrogant et monstrueux d'avant, c'est ça ?

Je m'étonne en voyant Mélik en colère, mais je n'ai pas d'explications à lui donner. Enfin, pas pour l'instant...

― Il vaudrait mieux le laisser, dit Quincy, en prenant son trolley et un énorme sac à dos. Il a vécu d'horribles choses et il a de nouveaux amis, comme les loosers class !

― Hey ! crie Lew. Fais attention à ce que tu dis ! Ce n'est pas parce que t'es arrivé second, que tu te peux te croire tout permis !

― Toi aussi, de toute façon t'es dans le même lot que lui, tête de Sin !

Lew fronce les yeux et serre ses poings, prêt à lui en lancer un. Traiter quelqu'un de Sin, c'est la pire des humiliations, surtout quand ses parents sont des sans-pouvoirs. Je le regarde et lui fais signe de s'arrêter.

― Qu'est ce qui se passe ici ? ! vocifère Laine. Veuillez récupérer vos affaires et vous rendre à vos dortoirs sur-le-champ !

Les lowclass sortent du wagon, je regarde Améthys, les yeux remplis d'interrogations. Je ne crois pas que ce soit le bon moment pour l'attendre et lui parler jusqu'au jardin.

― Allons-y, Lew... Oublie cette histoire.

Je pars vers l'escalator où Harald et deux de ses amis attendent.

― Ça va ? interroge-t-il.

― Ouais, je réponds

― Ce Quincy, grimace Lew entre ses dents.

― Faut pas te prendre la tête avec ça, conseille Harald. Celui qui est là... c'est un faux.

Lew mord ses lèvres. Je lui dis de ne pas faire attention à Quincy. Tôt ou tard, il fera une erreur et dévoilera sa vraie nature.