Améthys saison 2 - Le choix I (Terminée)

chap 54

+ Améthys+

Des sentinelles m'encerclent, il fait nuit, je ne vois rien sauf leurs tentacules qui foncent sur moi. Elles me saisissent la gorge, j'essaie de les retirer, mais j'ai de plus en plus de mal à respirer ! Je sens alors une douleur à la poitrine et mon cœur lâche.

― Améthys ! susurre une voix.

J'ouvre les yeux encore sous le choc, j'ai du mal à respirer comme si j'étais morte un court instant. Je ne vois rien, il fait nuit.

― Améthys, t'as fait un cauchemar. Ça va, t'as rien à craindre, j'suis là !

― Flame ? dis-je, le souffle saccadé.

Je crois que je suis trop faible pour utiliser ma clairvoyance. J'ai atrocement mal à la tête. J'ai chaud et j'ai des suées.

― Oui.

Je sens ses doigts gantés glisser sur mon front. Je crois qu'il est assis à mon chevet.

― Où sommes-nous ?

― Dans une chambre à l'infirmerie. Il n'y a pas de fenêtre qui donne à l'extérieur, c'est pour cela qu'il fait sombre.

Je plisse les yeux et je reste un moment à réfléchir à ce qui m'est arrivé. Mais mes souvenirs sont brumeux.

― Que m'est-il arrivé ?

Il reste un moment silencieux avant de répondre :

— Un infecté, dans votre dortoir, t'a attaquée...

Je déglutis. Vraiment ? J'ai du mal à rassembler mes souvenirs.

— Je suis là depuis longtemps ?

― Une dizaine de jours.

― Une dizaine de jours ? Je ne me suis pas réveillée avant ça ?

― Si, par moments, mais t'étais encore dans les vapes.

― Il reste combien de temps avant l'épreuve ?

― Encore une semaine. Demain, nous ferons le dernier duel, mais inutile de te dire que les bleus ont déjà gagné. Nous avons 8 étoiles...

― Je... je savais d'avance que nous aurions perdu...

De la lumière apparaît d'un coup, ça vient de la fenêtre qui donne sur le couloir, quelqu'un arrive.

― Excuse-moi, dit Flame qui se faufile sous le lit.

La porte s'ouvre. La lumière s'allume, je suis éblouie.

― Bonsoir, on se réveille enfin ?

Emeldiz s'approche de moi. J'ai une perfusion à mon bras droit et un capteur d'oxymètre au bout du doigt. Elle me touche le poignet pour vérifier mon pouls, puis me fait passer de la lumière dans les yeux. Je ferme les yeux, dix jours à dormir, maintenant j'ai mal aux yeux.

― Eh bien, cette fois, nous pouvons dire que tu es bien réveillée. Je reviens, je vais, te chercher de quoi manger. Il est peut-être deux heures du matin, mais il faut que tu prennes des forces !

Elle s'en va laissant la porte ouverte. Flame sort de sa cachette, mais reste accroupi près du lit, je pouffe de rire, il a dû venir ici sans autorisation.

― Tu devrais rentrer, murmuré-je.

― Je préfère rester ici et veiller sur toi. Savoir qu'un infecté a failli t'avoir... Et en plus dans ton dortoir...