Améthys saison 2 - Le choix I (Terminée)

48 Part 2

La pluie finit par s'arrêter. Je me recoquille un peu, cette fois, je suis morte de froid.

— Améthys. Je me suis dit qu'en m'éloignant de toi, tu serais en sécurité. Mais c'était une erreur de ma part. Est-ce que tu me pardonnes ? me demande-t-il au bout d'un moment.

Je fixe son visage qui a perdu toutes traces de gaieté, il semble plutôt anxieux de connaître la réponse que je m'apprête à lui donner.

― Je... je ne sais pas... Mais, je te crois quand tu dis qu'Océane est une sentinelle. Je te crois, c'est juste...

― Je comprends... je te ferai la tête si je voyais Éiole t'embrasser !

Je fronce les sourcils.

― Si... Si on ne trouve pas l'antidote... Si je ne guéris pas... tu auras le droit de... Enfin je veux dire... t'as déjà le droit de tomber amoureux de quelqu'un d'autre. Mon sang étant infecté... je ne peux plus... Nous ne pouvons plus rester ensemble... Je suis devenu comme un venin pour toi. (Mon cœur rate un battement en l'entendant prononcer ses mots.) Mais sache que je suis toujours de ton côté ! Alaska m'a engueulé cet aprèm... Et c'est vrai que dans ma situation, je ne peux plus rien t'offrir... sauf mon amitié. Je tiens beaucoup à toi, je me suis imprégné de toi, alors je continuerai à veiller sur toi... Nous resterons amis.

Je le regarde se lever et mon cœur s'agite. Je rumine ses paroles. Il s'est imprégné de moi mais, il voudrait que je sois avec quelqu'un d'autre sous prétexte qu'il a été infecté et que nous ne pouvons plus nous toucher ? Il veut simplement que nous soyons amis ! ?

― Je vais rentrer, il se fait tard et vu comment t'es habillée, tu es en train de prendre froid.

Je me redresse vivement et lui attrape le bras.

― Attends un peu espèce de... espèce d'idiot ! Nous sommes imprégnés, je croyais que j'étais ta compagne ! Je pensais que nous allions toujours rester ensemble ! Et là, tu me dis d'aimer quelqu'un d'autre ? ! Que nous ne pouvons plus être ensemble ? ! (Je lui donne un coup à la poitrine, furieuse). C'est vrai, ça m'a fait mal que tu embrasses cette fille ! Mais là, ça me fait encore plus mal de te voir dans cet état ! J'étais morte d'inquiétude ! J'ai senti quand tu es tombé malade pour la première fois ! J'ai ressenti comme une blessure au cœur ! Et elle s'est approfondie durant ces dernières semaines parce que je me demandais si t'étais encore en vie, ou si t'étais devenu une sentinelle et si tu m'avais oublié ! Tu n'as pas le droit de me dire de chercher quelqu'un d'autre ! Je veux rester avec toi ! Je ne veux pas que nous soyons amis ! J'ai partagé tous mes secrets avec toi, je ne les partagerais avec personne d'autre !

Flame secoue son visage. Bien que je sente son envie irrépressible de me toucher, il se retient et repousse mon bras.

— Regarde comment tu trembles près de moi...

Oui, mon corps tremble car je ressens les résidus du germe, mais c'est Flame et mon cœur continue de battre comme la première fois où je l'ai soigné sur le toit du Gouffre, comme la première fois qu'il a caressé mon visage avec ses doigts tremblants à l'infirmerie, comme la première fois où nous nous sommes embrassés.

Je lui fais alors une prise de karaté et balaie ses jambes d'un coup de pied, il s'écroule vers l'arrière tombant dans une flaque d'eau. Aussitôt je me mets à califourchon sur lui. Ma chaîne se dévoile et le pendentif se balance, la pierre étincelant d'un bel éclat.

Je la saisis alors entre mes mains et fixe Flame dans les yeux.

― Je suis la clé de ton cœur, n'est-ce pas cela la signification de ce collier que tu m'as offert ?

Il déglutit et des larmes embuent ses yeux.

— Je ne veux pas devenir ton amie ! Je veux continuer d'être la clé de ton cœur ! Je veux rester avec toi, même si tu es malade, peu importe que tu sois une menace pour moi !

Mes dents claquent alors que je parle, mais je sais que ça ne durera pas...

— Laisse-moi juste un peu de temps... Un peu de temps pour m'y habituer. Je t'aime Flame ! C'est de ton amour dont j'ai besoin et pas uniquement de ton amitié !

Une larme finit par couler d'un de ses yeux. C'est la seconde fois que je le vois pleurer. La première fois c'était quand il avait rencontré sa mère, et maintenant c'est à cause de moi. Des larmes perlent à mes yeux à mon tour.

Flame lève la main pour les essuyer puis se redresse pour combler la distance. Avec désespoir, il referme ses bras autour de moi et me presse tout contre lui.

— Tu me tues à petit feu, Améthys...

Mon corps tout entier frémit contre le sien, mais bientôt, je sens sa chaleur, et son doux parfum praliné m'apaise.