chap 19

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+Améthys +


J'ai une affreuse migraine, mes yeux sont lourds, ma mâchoire me brûle et je n'ai aucune force.

― Comment tu te sens ?

Je regarde vers la droite, Hilda est à mon chevet.

― J'ai...

Je m'arrête net, ma bouche me fait horriblement mal.

― Désolée, je ne devrais pas te faire parler, t'es amochée. Quincy, ne t'as pas fait de cadeau !

Je me sens pâlir, je me souviens de ce que j'ai fait ! Je n'ai pas réussi à me maîtriser ! Les autres ? Que vont-ils penser de moi, et Bereg qui attendait des explications ! J'ai dû rendre aux élèves leur énergie et ensuite je me suis effondrée sans lui en fournir.

― Ne flippe pas, les autres pensent que c'est le choc contre le mur qui a provoqué un séisme électrique, ce qui les a amenés à perdre de l'énergie. Ne te laisse pas abattre, tu devrais, au contraire, profiter de ça pour leur montrer que tu n'es pas... une looser !

Elle se lève et va chercher un grand verre avec une paille.

― C'est de la soupe, il est déjà 21 heures, et vu ton état tu dois reprendre des forces.

Elle tient le verre et me fait boire. Si j'avais eu assez de force, j'aurais pu me soigner, mais là, impossible ! Je déteste me sentir mal.

― Tout le monde déteste ça.

Je regarde Hilda et me rends compte qu'elle lit mes pensées.

― Vous avez... dis-je par télépathie... vous avez fait l'épreuve du Fardeau ?

― Oh, bien sûr que non, fort heureusement, il y a 17 ans, nous étions en pleine guerre et notre graduation était secondaire... On nous a juste fait passer des épreuves par simulation, et j'ai réussi celui d'instructrice avec succès ! À l'époque, la différence des classes n'était pas aussi prononcée. Nous pouvions encore choisir ce que nous voulions faire, tous les métiers nous étaient accessibles, même les concours pour devenir diplomates. Nous étions éduqués à la guerre certes, mais pas autant que cela.

― Il n'y a aucun élève qui a eu le droit de choisir un métier d'instructeur cette année.

― Oui, nous sommes les derniers à avoir été choisis dès la sortie de l'école. La nouvelle loi promulgue que seuls les soldats de plus de 20 ans de carrière pourront instruire maintenant ! Tu aurais souhaité être instructrice ?

― Non, je ne sais pas, mais c'est mieux que de partir se battre... je n'aime pas me battre.

― Moi non, plus ! J'ai de la chance d'être née dans une bonne année, enfin pas vraiment, j'ai connu la Grande Guerre, mes parents sont décédés... On peut dire que la chance a quand même tourné en ma faveur. Mais toi aussi, dit-elle en me caressant les cheveux. Je pense que tu accompliras de grandes choses. Notre nouvelle Bienfaitrice et future Archiduchesse.

Je la regarde, étonnée par ce qu'elle me dit. Comment sait-elle pour... Est-elle, elle aussi une... Et si elle était ma tutrice ? Quoique non, l'an dernier elle ait été la seconde a découvert mon don de guérison, et elle avait l'air surprise.

― Bien, je vais te laisser. Je suis dans mon bureau.

Elle pose un biper à côté de ma main.

― Si tu as besoin de quoi que ce soit, appelle-moi, ok ?

« Mais fait attention, ne te soignes pas, tu es surveillée, même dans cette chambre. »

J'acquiesce.

― Bonne nuit.

Je lui souris. Elle éteint la lumière et quitte la chambre. Il fait alors sombre, peu à peu je sens mes forces me revenir...


Voilà, la suite samedi 

Améthys  saison 2 - Le choix I (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant