Chap #47

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Pas grand chose à raconter ajd... bonne lecture ;) 

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La vie avait reprit son court. C'était dur et douloureux. Chaque geste me coûtait, mais je mettais toutes mes forces dans mon objectif : faire en sorte que ma relation avec Deku ne change pas. Et je voyais qu'il y mettait du sien aussi, l'un dans l'autre on se débrouillait bien, de façade en tout cas, rien ne semblait avoir changé.

Mais au fond ça avait bel et bien changé quelque chose. Je sentais que j'avais du mal à comprendre pourquoi je faisais encore tout ça. La coloc, la fac, la pizzeria... j'avais parfois la désagréable sensation que la vie n'avait plus aucun sens, si tant est qu'elle puisse en avoir un. Je n'avais plus goût à rien. Quand je n'étais pas avec Deku, je pouvais m'allonger sur mon lit, sans dormir, sans rien faire, pendant des heures entières à attendre que le temps passe. Je n'écoutais même plus de musique, ça me faisait trop mal d'écouter de la musique. Je savais que ça passerait, ça passe toujours.

Après plusieurs jours où j'ai refusé de jouer avec Eijiro, il décida de venir chez moi avec Denki pour me parler. Je voyais leur regard de pitié qu'ils posaient sur moi. J'avais l'air si mal en point ? Ils me conseillent de déménager pour mon bien... Je les envoie chier. Je m'en fou de leur avis. J'ai le sentiment que personne peut me comprendre et au fond je suis triste pour eux. Eux qui pensent me faire de grandes leçons sur la vie et le bonheur avec leur phrases à la con et leur petite expérience personnelle. Je sais que si ils viennent me dire ca, c'est qu'ils n'ont jamais ressenti ce que je ressens pour Deku. Ils ne savent pas vraiment ce que c'est que d'aimer. J'en suis certain. Ils ne savent pas que quand on aime quelqu'un tout ce qu'on désire c'est sa présence et son bonheur. Plus que tout, contre toute raison et même contre son propre intérêt parfois. Quand je regarde le monde autour de moi je vois juste des gens narcissiques et vaniteux. Ils cherchent à se faire changer sans s'accepter avec leur ego mal placé et leurs attentes idéalistes... Je protégerais cet amour contre tout. Contre tous. Et je resterais près de Deku tant que ca le rendra heureux, quoi qu'il m'en coûte. C'est juste un moment difficile, ca va passer.

Ochako et Deku s'étaient pris la tête un soir. J'avais fini par m'en mêler, entendant à travers les murs de notre appart que la dispute tournait autour de moi. Je lui avais dit de se mêler de ses affaires, que rien n'avait changé au final par rapport à avant. Je l'aime, je l'ai toujours aimé et elle avait rien à craindre. Deku ne m'aime pas comme ça. J'avais fait ça pour lui. Entendre ça, c'était dur. Devoir le répéter à quelqu'un, c'était ignoble. Elle m'a dit qu'elle m'appréciait et qu'elle ne voulait pas que je me rende malheureux en continuant de nourrir des sentiments pour quelqu'un qui ne pourra jamais me les rendre. Elle nous dit qu'il fallait qu'on se sépare au moins un temps, que notre relation n'était pas saine pour moi. J'ai regardé Deku dans les yeux et je lui ai interdit de se sentir coupable pour sa façon d'agir avec moi. "Et toi, je t'interdis de te mêler de ça, si tu recommence à essayer de faire culpabiliser Deku à propos de moi, je vais arrêter d'être sympa avec toi. C'est pas parce que t'es une fille que j'aurais pitié.". Elle avait soutenu mon regard, elle ne se laisserai pas menacer comme ça, je m'en doutais. Elle avait fini par ajouter "C'est toi qui voit, c'est toi qui te rend malheureux après tout".

Évidemment, il y avait aussi Shoto. Deku était fâché après moi à cause de ce qui s'était passé entre nous et parce que je n'avait pas changé d'avis sur ma relation avec lui. Il m'a pris la tête pendant des jours pour essayer de comprendre et à fini par accepter que j'avais pris ma décision. Même si il la trouvait stupide. Cependant, il décida qu'il n'avait plus de raisons de s'éloigner de Shoto. Il l'a invité à revenir manger avec nous le midi et il passait parfois à notre appart après les cours, comme avant. Il était là et j'essayais de pas trop le calculer. J'allais souvent m'épuiser à la salle de sport après les cours pour l'éviter.

Je m'étais rarement senti aussi seul. Deku était plus souvent chez Ochako, je suis sûr qu'elle a moins envie de trainer chez nous depuis notre dispute. Et quand il était là, il y avait double face souvent. Et à la pizzeria aussi.

Un soir, Shoto passe dans ma chambre avant de partir de l'appart. Il entre sans frapper et referme la porte derrière lui.
- Laisse moi être là pour toi. Je te demande même pas qu'on se remette ensemble, me dit-it.
- Je dis ça pour ton bien... pars, dis-je d'une voix morne, sans même lever les yeux vers lui.
- Tu sais, tu envoies balader tout le monde dès qu'ils te disent de t'éloigner de Deku pour ton bien et tu fais pareil avec moi. Tu ne trouves pas ça ironique ?
- Dégages ! lui criais-je de mauvaise humeur à cause de sa remarque.
- Tu sais où me trouver quand t'en aura marre de me repousser....

Il s'en alla et je me retrouvais de nouveau seul. De tous c'était le seul qui ne m'avait pas conseillé de partir, d'abandonner mes sentiments pour Deku. Je soupirais, il fallait que j'arrive à sortir la tête de l'eau, mais sans s'en rendre compte les autres ne m'aidait pas trop. Et le seul qui avait l'air de me comprendre un peu, comprendre ce dont j'avais besoin, qui était même prêt à me l'offrir, je le repoussais sans même comprendre pourquoi j'avais si peur de le laisser m'approcher.

Son emprise [Katsuki-...]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant