Chap #75

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Je suis si désolé pour l'attente les gens T-T je voudrais pouvoir écrire toute la journée pour vous <3 mais j'ai du mal à m'organiser et puis l'inspiration est un *** et j'ai toujours l'envie ou les idées quand je peux pas me poser et écrire. En tout cas je suis ravi de publier pour vous <3

***

Je me réveille le lendemain avec un gros mal de tête, mais c'était pas ça le pire. Le pire c'était la douleur qui m'écrasait le cœur.

Bordel, faudrait que je fasse quelques recherches pour comprendre pourquoi le cerveau te fait ressentir de la douleur à un endroit où t'es même pas blessé. Comment il fait pour te faire vraiment mal. Pas, se sentir mal. Vraiment avoir mal au coeur.

Je me levais, ma tête tournait un petit peu. J'allais à la salle de bain me passer de l'eau fraîche sur le visage. Ça faisait du bien, je m'essuie et mes yeux se posent sur la brosse à dent de Deku. Puis la serviette de Deku étendue sur le radiateur. Le dentifrice au goût chelou qu'il adore. Le tapis de salle de bain "all might" qu'il a acheté.

Je soupire, j'étais sur le point d'appeler mon patron pour lui dire que je me sentais pas bien et que je pourrais pas venir. Mais finalement aujourd'hui j'ai besoin de pas être enfermé dans cet appart, qui regorge de trucs qui me font penser au nerd.

Shoto file à la fac et Deku est déjà parti, mais je peux arriver un peu plus tard au bureau. J'essaie de chasser tout ce qui pourrait me faire penser au départ de Deku et de me concentrer sur autre chose. Pragmatique et efficace. Café. Petit déjeuner. Douche. Je balance quelques affaires et un paquet de doliprane dans mon sac avant de partir.

L'air me fait du bien, même s'il fait déjà chaud dehors. J'avance en me disant que c'était vraiment une journée de merde. Je préférais aller à mon stage que de rester dans mon putain d'appartement. Quelle merde. MERDE.

Je passais devant le coin machine à café où les gens racontaient toujours les même conneries et les même blagues. Je les détestais de tout mon être. Encore plus ce matin. Je me laissais tomber devant mon bureau dans l'open space. J'entendis quelques chuchotement, Je savais que certains pensaient que je n'étais qu'un con à ne dire bonjour à personne le matin. Et c'est très bien comme ça, moi aussi je les trouve cons de toute façon, ça me ferait chier qu'ils m'aiment bien, limite je pourrais le prendre comme une insulte.

Je reste un long moment à fixer mon écran ouvert sur mon logiciel de messagerie à essayer de faire un truc. Au moins trier les putain de spams. Mais impossible. Malgré tous mes efforts je suis en train de me demander où je vais déménager. Si je pourrais essayer de prendre un appart pas trop loin du sien. Je me demande où on va trouver les cartons et si je pourrais avoir les clés de son nouvel appart. Il aura les miennes en tout cas.

Un gouffre affreux s'ouvre devant moi alors que je me rends compte du vide que ça va être dans l'appart, dans ma vie. Je suis soudain paniqué, nouveau travail, nouvel appart, nouvelle vie. Tout ce qui me faisait peur, tout arrivait en même temps.

Je ne devais pas pleurer ici, pas au boulot. Je me force à lire le sujet d'un e-mail "Réunion Projet Evasco". Les réunions ça sert à rien. Le marketing ça sert à rien. J'avais envie de mettre ce mail à la poubelle. Non j'avais envie de tout envoyer chier. Me casser d'ici tout de suite. Encore 5 semaines. Ça irait vite.

Mais je ne veux pas que ça aille vite. Dans 5 semaines Deku va aller visiter des appartements. Faire des cartons. Prendre ses affaires et nous n'habiterons plus jamais ensemble. Je me lève et pars aux toilettes, je m'enferme dans une cabine. Putain, je suis obligé d'être dans ce petit endroit puant et dégoûtant pour digérer ça. Pathétique. Infect. Je suis révolté, je sors de la cabine explosant la porte contre le mur. Je quitte le bâtiment, je marche quelques instants et je trouve un coin tranquille dehors. Je ferme les yeux et inspire.

Je me sens tellement con. Qu'est ce que j'avais cru ? J'avais vraiment pensé digérer ça calmement ? Espéré que Shoto effacerait toute la douleur ? À cet instant elle me transperçait doucement, s'insinuant dans mes membres, engourdissant mon corps. Me laissant comme sonné par sa puissance.

J'étais tout simplement incapable de quoi que ce soit, tout juste de respirer encore. Tant pis, pour aujourd'hui. Je m'assoie là, au sol et attend que la journée passe. Je me retiens de toutes mes forces d'appeler Shoto, au fond tout ce que j'aurais voulu aujourd'hui aurait été de pouvoir passer la journée dans ses bras. Attendre au chaud que la douleur reparte d'où elle venait et que je puisse me relever. Sentir son amour m'envelopper et me protéger un peu. Chasser lentement les ténèbres et me rappeler que parfois avec lui tout ça disparaît.

Mais je ne pouvais pas l'appeler, il devait aller en cours et je savais que si je lui demandais il rentrerait immédiatement. De toute façon je ne voulais pas non plus lui infliger ça, je me sentais déjà assez coupable de cette situation, ce que je ressentais pour un autre que celui avec qui je sortais. Je ne voulais pas qu'il doive passer en plus la journée à me regarder souffrir sans rien pouvoir faire, souffrir pour quelqu'un d'autre, pour un avenir qui ne sera jamais possible. Je me sentais si mal et à de si nombreux niveaux, que je n'étais même pas sûr de pouvoir tous les citer.

Les heures passèrent et un peu avant midi je regagnais mon bureau, dans un état catatonique. Les autres pensèrent sans doute que j'étais allé à une réunion ou passer des coups de téléphone en dehors de l'open space. Peu importe, je m'en tapais. Je finissais ma journée de façon automatique, répondant aux e-mails, traitant quelques dossiers et faisant quelques photocopies, sans échanger le moindre mot avec personne. A 17h tapantes, je partais à la fac.

J'attendais Shoto à l'entrée jusqu'à la fin de son dernier cours, il me repéra sans mal et se dirigea vers moi.

- Mauvaise journée ?

Je secouai la tête en guise de réponse. Je n'avais pas envie de parler. Pas envie de lui dire.

- Viens, on rentre. Tu préfère aller chez moi ?

J'acquiesçai d'un autre signe de tête. Il se dirigea vers son appart, je le suivais de près. Nous ne disions rien mais ça m'allait parfaitement. Le chemin jusqu'à chez lui se fit lentement, tout défilait au ralenti et pourtant ca ne m'ennuyait pas. Il déverrouilla la porte et on entra. Il ouvrit la fenêtre car il faisait très chaud, comme il n'était pas beaucoup chez lui, l'appartement n'était pas souvent aéré.

Il vient ensuite vers moi et me prend simplement dans ses bras, tout en me disant qu'il est désolé.

***

Je suis désolé ce n'est pas le chapitre le plus joyeux du monde ! Bonne soirée quand même et plein d'amour sur vous !

Son emprise [Katsuki-...]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant