Chapitre 2

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Camilla avait cherché pendant des heures un moyen de calmer ses nerfs et son esprit et puis, elle s'était arrêtée sur un de ces livres poussiéreux que l'on pouvait trouver dans tous les foyers, ce fameux livre que personne n'avait jamais ouvert. Elle s'était retrouvé plusieurs dizaines de minutes plus tard à savourer l'histoire comme elle savourait les glaçons en été. Ce livre avait été pour la jeune femme un source de fraîcheur et de détente.

Chez elle, un silence intacte régnait et ce malgré le fait que hors de la demeure de nombreux bruits se faisaient entendre, passant par le son des voitures à celui que faisaient les enfants qui jouaient dans la rue. La jeune Kline lisait alors le petit volume quand tout à coup elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir et ce fut depuis le canapé qui se trouvait dans le salon qu'elle vit sa tante et la fille de cette dernière entrer dans leur maison.

- Mais... Cami ! Je me suis fait un sang d'encre pour toi ! s'exclama Luna avant de taper faiblement l'épaule de la jeune femme dont il était question. Qu'est-ce qu'il t'a prit de partir sans même me prévenir ? Et la pancarte ?

- J'ai du mal avec la foule. Tu le sais ça. J'ai eu l'impression que j'allais étouffer à force de suffoquer alors j'ai refilé ta magnifique pancarte à un gosse avant d'aller prendre le bus, répondit-elle en suivant du regard les moindres mouvements de sa tante. C'était comment ?

- Je vais me doucher. Je suis toute collante. Demande-le à ta cousine... dit la femme avant de se rendre à l'étage.

Cami leva les yeux au ciel avant de poser son livre sur la table basse qui se trouvait juste entre le canapé et la télévision et puis elle se précipita aux pieds de la petite fille qui était restée près de la porte d'entrée. Les mains de la jeune femme se posèrent sur le dos de l'enfant avant qu'elle ne vienne la prendre dans ses bras avec tendresse.

- Qu'est-ce qui ne va pas mon cœur ? demanda Camilla avant de se décoller de la petite brunette pour prendre entre ses mains le petit visage de cette dernière.

- J'ai eu peur... murmura celle qui répondait au nom de Maeryl avec une petite moue sur ses lèvres. Des policiers sont arrivés et ils ont commencé à tirer sur la foule. Maman aussi a prit peur alors nous avons dû rentrer plus tôt à la maison...

- Il n'y a aucun mal à avoir peur de temps en temps, assura la jeune Kline en portant la petite pour l'emmener jusqu'au sofa. Même moi j'aurais eu peur... Et puis tu es la petite fille de huit ans la plus courageuse au monde. N'est-ce pas ?

Maeryl hocha immédiatement la tête avec un fin sourire. Cami avait toujours su comment faire pour flatter sa petite cousine, à vrai dire, la jeune femme se comportait avec l'enfant de la façon dont elle aurait aimé être traitée au même âge, avec une grande tendresse.

- Cam... Tu crois vraiment que ce monsieur Jeon va détruire notre quartier ? demanda la petite au teinte pale en baissant la tête, laissant quelques mèches de cheveux tomber devant ses yeux noisettes.

- Euh... Mae, pourquoi cette question ? demanda Camilla de la manière la plus rhétorique possible en posant ses mains sur les genoux de la petite fille, restant toujours accroupie devant elle et sa petite mine. Bien sûr que non voyons. Il ne va rien détruire, crois-moi... D'accord ?

La jeune Kline, elle-même, ne croyait pas à ce qu'elle venait d'affirmer et pourtant, elle fut soulagée lorsqu'elle obtint enfin un sourire franc et plein de soulagement de la part de sa petite protégée. C'était bien une promesse en l'air que venait de faire Cami à Maeryl. Qui aurait pu empêcher Jeon Jungkook de faire ce qu'il avait prévu, si même son père n'avait pas les moyens de lui faire changer d'avis ?

Jeon Minhyuk était bel et bien contre le tout nouveau projet de son seul fils et pourtant, il ne pouvait rien faire pour aller contre la volonté de ce dernier. Après tout, il n'était pas plus le propriétaire de tout cet empire depuis déjà deux bonnes années et cela avait été son choix, tout donner à son fils lors de son vingt-et-unième anniversaire.

Jungkook n'avait jamais manqué de quoi que ce soit, il avait toujours marché sur les plates-bandes dorées de son père et puis il avait transformé tout l'or de ce dernier en diamant et en joyaux de tous genres. L'arrogance du jeune directeur n'avait fait que prendre de plus en plus d'ampleur au fil des années, rendant à sa portée tout ce qu'il souhaitait. Il était un homme qui savait parfaitement s'adapter et s'imposer là où il le désirait.

Ce fut sans le moindre effort qu'il s'était d'ailleurs placé parmi des clients les plus prestigieux de la maison close que possédait Yaelin Moore depuis plus de quinze ans. Toute la ville de Nébula avait entendu parlé de ce lieu nommé 'La Belle Heure', le lieu de tous les péchés où les plus riches hommes d'affaires se rencontraient afin de parler d'argent en très charmante compagnie.

- Qu'est-ce que je te sers mon beau ? demanda la maîtresse des lieux à Jungkook tout en desserrant d'une main la cravate de ce dernier. Tu as l'air différent... Frustré ?

- Pas du tout. N'en parlons plus, lança le noiraud en attirant la femme sur ses genoux. Demande à l'une de tes filles de m'apporter un alcool assez corsé avec des cerises, beaucoup de cerises. Toi, tu restes avec moi.

Yaelin esquissa directement un sourire avant de faire un simple signe de la tête à l'une de ses employées qui s'empressa d'apporter au jeune Jeon ce qu'il avait demandé. Dès l'instant où il avait saisi son verre, Jungkook se mit à le siroter depuis l'un des fauteuils de cuir rouge alors que sa main libre se trouvait sur la taille de la femme légèrement vêtue qui était assise sur lui. Ils étaient tous deux sans gêne, tout comme tous ceux qui fréquentaient cette endroit où seule la luxure était reine.

- Regarde-les, dit Jungkook en faisant un mouvement de menton en direction de deux jeunes femmes qui entraient dans le grand salon. Elles sont belles, elles sont de mon âge, elles sont plus ou moins intéressante et pourtant, tu es toujours celle qui se trouve sur mes genoux.

- À croire que tu n'apprécies pas la jeunesse, répliqua la femme en ricanant faiblement. Et dire qu'elles espèrent toutes te plaire...

- Toutes ? demanda Jungkook, satisfait.

- Toutes, répéta madame Moore sur un autre ton en guise de réponse.

- Alors je me laisserai tenter une autre fois... Pas aujourd'hui...

Yaelin avait toujours été flattée par l'intérêt du jeune homme à son égard, non pas qu'elle avait des sentiments pour lui mais plutôt parce qu'il la faisait se sentir aussi jeune qu'elle l'était vingt ans plus tôt. Avec Jungkook, Yaelin Moore se sentait revivre et lui n'en demandait pas davantage puisqu'il avait toujours adoré la compagnie de la propriétaire de 'La Belle Heure', elle qui avait été la toute première femme avec qui il avait été intimement lié.

𝐑𝐞𝐧𝐞𝐠𝐚𝐝𝐞 - 𝐉𝐄𝐎𝐍 𝐉𝐔𝐍𝐆𝐊𝐎𝐎𝐊 [𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant