Chapitre 68

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Dans le bureau qui se situait au sommet de la plus haute tour de Nova, le jeune Jeon souriait sans relâche, et pour cause, à l'autre bout du fil se trouvait la mère de son futur enfant.

"- Bien sûr que j'ai dit au médecin que j'ai constamment chaud, mais il m'a dit que c'est normal à cause des hormones.

- Ah... Je vois, dit le noiraud tout bas. Et dis-moi, où est-ce que tu es maintenant ?

- Je vais chez Luna, comme d'habitude. On est mardi, tu t'en souviens ? demanda Cami, amusée. Maeryl m'a dit qu'Eden passe son temps à cracher à la figure de Hero. Je veux le voir ! Il est trop mignon, tu ne trouves pas ?

- Bien sûr qu'il est mignon, comme tous les bébés...mais le notre le sera davantage.

- Jeon, combien de fois est-ce que je t'ai dit qu'il ne faut pas comparer les bébés entre eux ? Ils sont tous aussi beaux, compris ?

- Si tu le dis, mon cœur... Mon père m'a dit que je ne devais pas trop te contrarier pendant les cinq prochains mois, marmonna Jungkook en pivotant légèrement sur son siège. Hé ! En parlant de ce vieux fou ! Il aimerait que l'on vienne dîner ce week-end. Je lui réponds quoi ?

- Dis-lui que c'est bon, répondit Camilla malgré le fait qu'elle n'était pas très emballée. Il va encore me faire chier sur la bouffe. Comme si manger sainement empêchera ma fille d'être aussi chiante que vous.

- Je parie même qu'elle sera pire que nous. Elle sera chiante comme toi, mon amour.

- Qu'est-ce qui te fait rire, Jeon ? Continue à me saouler et je demande à Cali de te raser la tête.

- Ce n'est pas du jeu ! s'exclama le jeune milliardaire en basculant sa tête en arrière. Tout, mais pas ça. Tu sais très bien que je ne sais pas dire non à ce petit ange. Parfois, je me demande comment nos parents, ensemble, ont pu avoir concevoir un être aussi adorable qu'elle-..."

La grande porte grise du bureau de Jungkook s'ouvrit soudainement, le laissant apercevoir sa petite amie. Camilla était tout sourire, glissant son cellulaire dans son sac à main pendant que le jeune homme mettait fin à l'appel, avant de se lever de son fauteuil pour s'approcher de la noiraude.

- Ça faisait quinze minutes que tu me parlais au téléphone, alors que j'étais en train de reprendre mon souffle juste derrière la porte, lança la jeune Kline avant d'éclater de rire. Je n'arrive pas à croire que tu glousses encore après tant de temps.

- J'ai toujours des papillons dans le ventre quand je te vois ou quand j'entends ta voix, alors oui, je glousse et alors ? Ce n'est pas comme si tu ne gloussais pas toi aussi.

Camilla esquissa un doux sourire, puis son petit ami cueillit un tendre baiser sur ses lèvres rosées, avant de se baisser pour en déposer un second sur le ventre légèrement arrondi de la jeune femme.

- Avec un bébé dans le ventre, des talons de treize centimètres et ma magnifique robe cintrée, j'ai réussi à semer les deux gardes du corps que tu m'as imposé, lança la jeune Kline en passant ses bras autour du cou du noiraud. Je suis tellement imprévisible que leur super entraînement ne vaut rien face à moi. Cela est sans doute dû à mes longues années d'expérience en matière de shopping. Je file aussi vite qu'une fusée. Félicite-moi !

- Quoi ? Te féliciter ? questionna Jungkook en ramenant d'un mouvement vif sa petite amie contre lui. Je veux que tu sois en sécurité, chérie, mais toi tu sembles ne pas t'en soucier.

- Ton demi-frère maléfique est en taule depuis six mois, lâcha Cami en caressant tendrement sa joue du jeune homme. Je n'ai plus rien à craindre. Regarde-moi... Tout va bien, non ?

- Ouais... marmonna-t-il avant de capturer une fois de plus les croissants de chairs de Camilla. J'ai le droit de me faire du soucis quand même, non ?

- Bien sûr... assura-t-elle en souriant. Sinon tu ne ferais pas un bon époux.

Jungkook ne put s'empêcher de sourire à ce que la noiraude avait dit, regardant alors directement la jolie bague de sa mère qui ornait maintenant le doigt de sa future femme. Il la caressa tout doucement, laissant la nostalgie l'envahir seconde après seconde.

- Tu veux la reprendre ou quoi ? interrogea-t-elle en laissant une petite moue se dessiner sur ses lèvres. Arrête de la regarder ! Tu la regardes encore plus que moi...et pourtant elle est à mon doigt depuis des mois...

- C'est juste qu'à chaque fois que je la vois sur toi... Je me dis que ma mère doit être fière de ce que je suis devenu, confia le jeune Jeon avant de poser ses yeux rougis sur sa fiancée.

- Mais je blaguais, amour ! s'écria Cami en prenant aussitôt le garçon dans ses bras. Ne pleure pas, chéri. Je ne voulais pas te faire pleurer.

- Tu ne m'as pas fait pleurer, idiote, assura-t-il en posant confortablement son menton sur l'épaule de la jeune femme pour laisser quelques larmes dévaler paisiblement sur ses joues pâles. Ma mère aimait les personnes vraies et honnêtes, les personnes qui ne passent pas par quatre chemins pour dire les choses... Elle t'aurait adoré. J'en suis sûr ! En tout cas, moi je t'adore.

- C'est à cause de ce truc que je fais avec ma langue, je suppose...

- HÉ ! cria Jungkook en posant rapidement ses mains de part et d'autre du ventre de celle qu'il aimait.

- Quoi ? lâcha Cami en fronçant les sourcils, confuse, avant de poser ses yeux sur son ventre. Qu'est-ce que tu fais ?

- Tu exposes notre intimité devant le bébé, alors je bouche ses petites oreilles.

- Tu ne lui as pas caché les oreilles quand tu m'as-...

- Camilla, bordel ! s'exclama-t-il en tirant la nommée jusqu'au canapé qui se trouvait dans l'un des coins de la pièce. Ne parle plus de cul et enlace-moi.

- Le gynéco dit que c'est normal que je ne pense qu'à ça.

- Les hormones ?

- Elles-même.

- Eh bien, voyons... Les petites malignes. Et tu vas tout leur foutre sur le dos encore longtemps ?

- Pourquoi est-ce que tu as toujours besoin de faire allusion au restaurant ? questionna la jeune Kline en croisant ses bras comme son abdomen, faisant mine d'être en colère.

- Parce que tu as volé mon assiette et que tu m'as refilé ta vieille soupe à la courgette. Je ne te pardonnerai jamais pour ça, Kline.

Ce fut pendant des heures que les futurs mariés restèrent blottis l'un contre l'autre, s'embrassant de temps à autre tout en discutant de tout ce qui leur passait par la tête. Eux, qui avaient espéré être aimés d'un amour pur depuis leur plus jeune âge, s'étaient trouvés et ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre dépassaient la limite du possible. À vrai dire, ils n'étaient pas simplement amoureux, ils étaient des âmes sœurs, inséparables et passionnés.

Le bonheur leur avait été refusé depuis tellement longtemps que lorsqu'ils le trouvèrent près de l'autre, ils s'étaient inconsciemment promis de tout faire pour le préserver de tout mal. Car oui, malgré tout ce à quoi ils avaient dû faire face, leur amour était resté parfaitement intacte, il n'avait jamais faillit. Leurs sentiments étaient si vrais et purs que l'amour, le vrai, eux pouvaient prétendre le connaître mieux que quiconque.

𝐑𝐞𝐧𝐞𝐠𝐚𝐝𝐞 - 𝐉𝐄𝐎𝐍 𝐉𝐔𝐍𝐆𝐊𝐎𝐎𝐊 [𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant