𝐑𝐞𝐧𝐞𝐠𝐚𝐝𝐞 - 𝐉𝐄𝐎𝐍 𝐉𝐔𝐍𝐆𝐊𝐎𝐎𝐊 [𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́]

Chapitre 3

Cela faisait une semaine que Camilla avait fait la rencontre de cet homme qu'elle décrivait comme méprisable et qui répondait au nom de Jeon Jungkook, une rencontre qu'elle aurait adoré sortir de ses pensées tant elle était pour la jeune femme une source de très grande nervosité. À vrai dire, elle se demandait si elle avait bien agit en le provoquant comme elle l'avait fait. Au fond, elle se disait que si elle avait fait preuve de bienveillance à l'égard du jeune milliardaire, peut-être que ce dernier aurait été plus clément en ce qui était de l'avenir du quartier le moins riche de Nébula.

Cami piétinait d'ailleurs le sol du quartier le plus à l'ouest de la ville, ce quartier nommé Galys où elle était née. Elle y avait vécu toute sa vie et grâce cela, elle connaissait par cœur chaque recoins de cet endroit où le peuple pouvait affirmer fièrement vivre d'amour et d'eau fraîche et c'était avec la tête haute que la jeune Kline avouait faire partie de ses gens là. Bien que personne ne roulait sur l'or dans ce quartier là, tout le monde était heureux tant ils savaient tous apprécier les petits moments de bonheur quotidien.

Camilla allait en direction de l'arrêt de bus le plus proche de chez elle avec pour but de se rendre à son université qui se trouvait à plusieurs arrêts plus loin. Elle faisait quatre fois par semaine le même trajet qui la menait toujours au cœur de la ville, là où se trouvait la quasi totalité de toutes les attractions de la capitale dont l'établissement dans lequel elle étudiait le droit depuis près de deux ans.

La jeune femme entra rapidement dans l'un des grands bus qui s'étaient arrêtés devant elle et puis, une fois assise, ses deux heures de route commencèrent. Elle avait même pris l'habitude de s'assoupir entre temps, cependant, cette fois-là elle ne put le faire. Elle était tourmentée tant elle se sentait coupable de cacher à sa tante la prise de bec qu'elle avait eu avec l'ennemi publique numéro un de Galys.

'Et si Luna finit pas me tenir responsable de la destruction de notre chez nous ?' se demandait-elle tant elle savait à quel point la jeune femme tenait à ce quartier dans lequel elle avait vu le jour trente ans plus tôt. Cami avait d'ailleurs pensé à sa tante si longtemps qu'elle avait fini par arriver aux pieds du terminus qui se trouvait à quelques mètres des portes de l'université. La jeune femme s'apprêtait alors à les franchir lorsque qu'une main ferme vint se poser sur son épaule afin de la faire se retourner instantanément.

Les yeux foncés de la noiraude se posèrent directement sur ce visage aux traits familiers qui semblait appartenir à un passé lointain et puis son cœur se serra tant elle avait espéré ne pas le revoir de si tôt.

- Qu'est-ce vous voulez cette fois-ci ? demanda Cami en plissant faiblement les yeux.

- Je sais que n'est pas le moment opportun pour avoir une discussion avec toi mais c'est important, dit l'homme avec une once de préoccupation dans sa voix.

La jeune Kline posa tour à tour ses yeux sur l'homme et l'écran de son téléphone qui lui indiquait l'heure et puis elle poussa un soupir de résignation.

- Je vous donne dix minutes, monsieur Lanse. Dix minutes, répéta Camilla en tapant à quelques reprises sur son poignet dépourvu de montre.

L'homme qui se trouvait dans les environs de la quarantaine hocha la tête formellement et quelques minutes tard, les deux connaissances se trouvaient face à face sur une des tables du 'Moonsun', un café populaire du centre qui était ouvert jour et nuit. Celui qui se prénommait Eugène regarda longuement Cami qui semblait mal à l'aise jusqu'à ce que ce dernier prenne enfin la parole.

- Dix millions de punks. Ton père me doit dix millions de punks.

- Dix millions ? demanda la noiraude avec les yeux totalement écarquillés par la crainte. Comment est-ce qu'il va vous rembourser tout ça ?

- Lui ? Me rembourser ? Non non... Il m'a dit que tu le feras à sa place alors je l'ai laissé partir, répondit-il avant d'esquisser un sourire. À toi de te débrouiller pour me rendre mon argent comme tu le peux.

- Comment est-ce que je suis censée vous rembourser alors que je ne travaille pas ? questionna Camilla Kline en fronçant les sourcils. Je n'ai pas encore mon diplôme universitaire, je n'ai aucune expérience professionnelle. Où est-ce que je suis supposée trouver du travail en sachant que je suis toujours étudiante ?

- Ça, ce n'est pas mon problème Cami... rétorqua monsieur Lanse avant de prendre une gorgé de son café. À toi de te débrouiller, petite.

- Je ne pourrais vous rembourser que dans quatre ans lorsque j'aurai terminé mes études, murmura la jeune femme en baissant la tête, honteuse de son impuissance. S'il vous plaît, monsieur Lanse...

- Je ne peux pas me permettre d'attendre quatre longues années Cami... dit-il sur un ton désolé. Mais puisque je te connais depuis que tu es enfant, je pourrais bien te donner un petit coup de pouce. Qu'est-ce que tu en dis ?

- Tr-... Très bien... répondit-elle tout bas après avoir poussé un soupir de désespoir. Je vous écoute...

- Il y a bien un job que je pourrais te proposer... En fait, l'un de mes associés recherche une jeune assistante qui pourrait faire toutes les tâches pénibles qu'il n'a pas le temps de faire lui-même. Je te rassure, tu n'auras pas à sortir ses poubelles, mais plutôt à faire sa paperasse.

Cami, qui était tout bonnement au pied du mur, accepta directement cette proposition qui lui semblait très intéressante. Elle n'avait pas vu son pire cauchemar arrivé car en fait, quelques kilomètres plus loin, Jungkook dans l'immense building de sa compagnie, croulait sous le travail. Un indice sur la raison de la surcharge de travail du jeune milliardaire ? Paige n'avait pas été épargnée par 'la malédiction des vingt-deux jours' car elle aussi n'avait pas pu supporter davantage la sévérité et les sauts d'humeurs de son jeune patron.

'Trouvez-moi une assistante, bordel ! Je ne suis pas là pour remplir des documents à tout bout de champ !' criait Jeon Jungkook depuis plusieurs jours, ne trouvant personne pour l'assister tant personne ne souhaitait occuper ce poste maudit. Le jeune homme ne savait alors pas ce qui allait lui attendre.