Attire-moi

Chapitre 81

Mes yeux s'ouvrent péniblement ce matin. Toujours logé entre les bras d'Asher, je souris tendrement. J'ai passé une nuit courte, mais apaisée.

Je relève mon attention sur son visage paisible malgré la sonnerie de mon réveil. J'écarte ses cheveux indisciplinés qui retombent sur son front. Ses sourcils se froncent légèrement.

Sa voix rauque me surprend :

- Salut.

Coupable, je grimace.

- Je ne voulais pas te réveiller.

Il sourit en coin.

- Mais je t'intrigue.

S'il fait référence à ma contemplation de ses traits endormis alors il se pourrait qu'il ait raison.

- On peut dire ça.

Il me rapproche un peu plus contre lui, en refermant les paupières, prenant le temps d'émerger d'un long repos nocturne. Je m'approche de lui en l'embrassant chastement, du bout des lèvres.

- C'est tout ?

Il ouvre un œil, mesquin.

Je confirme :

- C'est tout.

Il m'observe un petit moment avant de m'interroger.

- Il est quelle heure ?

Je l'informe en plaisantant :

- L'heure de lever tes fesses.

Il lève un sourcil, malicieux.

- Ne parle pas de mon cul dès le matin, ça pourrait mal terminer, Hailey.

Je pouffe en levant les yeux au ciel. Je m'extirpe des draps pour aller me débarbouiller puis me préparer en deux temps, trois mouvements. Lorsque je reviens dans la chambre, Asher n'est toujours pas sorti de mon lit.

- Ash, lève-toi, on va être en retard.

Il grogne en enfouissant son nez dans l'oreiller, pour l'en sortir quelques secondes après, une peluche à la main.

- Tu as un doudou ?

J'évite son regard, un sourire étire ses lèvres.

- Je trouve ça mignon.

Il s'adoucit :

- Lizzy en avait un.

Il rabat la capuche qu'a ma peluche et se contente de l'approcher de son visage.

- Il a ton odeur.

Je m'avance vers le lit et lui pique.

- Laisse ma peluche et va te préparer.

Il pouffe avant de se diriger vers la salle de bain.

Une fois prêts tous les deux, nous descendons pour filer en cours. Dernier jour de la semaine avant que le week-end s'offre à nous.

Asher démarre la voiture, il roule attentivement jusqu'au campus.

Il se stationne puis une fois que nous sommes sortis de l'habitacle. Silencieux, il marche à mes côtés.

- Tu rigoles, tu ne comptes pas aborder cette nana, comme ça ?

Bryan charrie Léo, tandis que Camden fume une cigarette en solitaire. Lou tente de saisir ce que racontent les deux énergumènes.

Lou est la première à nous remarquer :

- Salut !

Camden nous adresse un regard en biais, en terminant son bâton de tabac.

Léo s'étonne :

- On a manqué quelque chose ?

Il doit faire référence à notre arrivée à deux. Asher répond avant moi :

- Je l'ai croisée sur le chemin.

Je le regarde de côté, silencieuse. Il ne dit plus rien ensuite.

***

La journée se déroule dans un calme plat. Asher ne m'a pas adressé un mot. Seulement quelques regards en biais. Il a en revanche fait un effort avec Bryan. Ils ont réussi à entretenir une conversation sans prise de tête.

Je suis également passé m'entraîner avec Nick. Il s'inquiète désormais un peu moins de savoir comment je me sens.

Nous sommes à présent samedi soir, et comme la plupart des samedis, Lou, nous a tous convié à une soirée étudiante. Cette fois, j'ai accepté sans peser le pour et le contre.

Devant le miroir, j'arrange mon reflet depuis une bonne demi-heure. Mon téléphone vibre sur le bord du lavabo :

DE : Asher

A : Hailey

Je suis devant chez toi.

On est en retard.

Je constate l'heure et il est vrai que nous avons quelques petites minutes de retard.

DE : Hailey

A : Asher

J'arrive !

Ce soir, j'ai opté pour la simplicité. Une petite robe noire en soie, en laissant mes cheveux lâche. Quand je grimpe dans la voiture après avoir verrouillé la maison, son regard bleu m'observe sans relâche.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Il revient comme à la réalité, un rictus étirant un coin de ses lèvres.

- Rien.

Après avoir roulé quelques minutes, Asher se stationne devant la maison de ce James que je n'ai a priori jamais vu, depuis que je fréquente de nouveau les soirées.

Asher concentre son attention sur moi.

- Tu n'avais pas envie de venir ?

Je hausse les épaules.

- Je ne sais pas trop en fait.

Nous descendons tous les deux en retrouvant nos amis devant la maison. Lou s'avance vers moi, enthousiaste.

- Prête ?

J'acquiesce en souriant.

- Prête.