ASHER
Musique : Let It Go – James Bay
Je tente de calmer les sanglots d'Hailey. Contre-moi, elle se laisse aller.
Lorsqu'elle est à peu près calmée, elle déclare :
— En sortant de cet hôpital, j'ai tout abandonné. Mon sourire, mes amis, mes promesses. J'étais comme une coquille vide, une dépouille qui se déplaçait sur ses deux jambes.
Elle sourit tristement.
— Je n'avais plus aucun objectif, si ce n'était que la routine ennuyante : les cours, dormir et manger quand je me le permettais. J'étais seule parce que c'est ce que je m'infligeais.
Elle marque une pause. Je l'écoute attentivement.
— C'est le jour où, pour la première fois que je t'ai vu dans l'amphi, bandana noué autour de la tête et rictus au coin des lèvres, que j'ai eu la sensation que quelque chose changerait.
J'ancre mes yeux dans les siens.
— Ash, je connais ton passé et tu connais le mien. Tu sais que, pour que je puisse continuer de gravir les échelons que j'ai d'ores et déjà franchis avec toi, il est évident que j'ai besoin de toi pour ne pas que je les dégringole de nouveau. D'une quelconque manière.
Ses iris expriment la sincérité. Pour lui affirmer que je compte être à ses côtés, je l'embrasse lentement. Bordel, elle éveille instantanément en moi, un désir brûlant de ne l'avoir que pour moi.
— Tes règles du jeu ont eu raison de moi, dès la seconde où j'ai accepté de devenir ta rivale. Cependant, je ne me le suis avoué que bien plus tard.
Je fronce les sourcils, en déclarant :
— Ley, j'étais certain de remporter ce jeu haut la main, pourtant il suffit de regarder où je suis, là, maintenant.
Elle me considère longuement, avant que je ne la surplombe de mon long. Coucher sur son lit, mon corps la domine entièrement. Je l'embrasse mollement, puis transforme notre baiser en un ardent climat. Son corps émane une chaleur hallucinante, contrastant avec ses mains gelées posée contre mes abdos.
— Regarde-moi, là, maintenant.
Ses paupières se rouvrent lentement, m'imposant ses iris verts.
— Regarde où je suis, et ce que je fais...
J'entame une suite de baiser de sa mâchoire jusque sur la peau fine de son cou.
— Je suis avec toi.
Je relève mon attention de nouveau sur elle, nos nez se frôlent.
— Je suis épris d'un putain de sentiment que je ne contrôle pas, que je n'ai ressenti qu'une fois.
Mes lèvres frôlent dangereusement les siennes.
— Et cette seule fois, avec toi.
Hailey affiche un sourire comblé, ses yeux encore un peu rougis par les larmes. Elle happe délicatement mes lèvres, je la laisse faire, sans aucune hésitation, la laissant avoir un total contrôle sur ce que je ressens pour elle.
Mes mains couvrent chaque parcelle de sa peau sous son t-shirt, sa peau est brûlante de désir, tout comme doit être la mienne. Je suis complètement dingue d'elle. Dingue de son regard, dingue de ses lèvres, de son corps. Mais, encore plus de ce que son cœur a encore à m'offrir.
Nos baisers s'intensifient. Nos corps, l'un sous l'autre ne peuvent bientôt plus supporter la tentation qui nous consume tous les deux. Nos vêtements qui nous couvraient précédemment sont désormais éparpillés autour de nos silhouettes entièrement nues, prêtes à s'unir en une fièvre ardente.
Alors que son regard émeraude est ancré aux miens, que ses doigts griffent mon dos, je m'insinue en elle, comme elle s'est insinuée sous ma peau, dans un coup de rein amoureux et passionné.
Son soupir résonne en moi comme une mélodie que je ne veux plus jamais oublier. Sa bouche contre la mienne amène la perfection à notre unisson.
— Je t'aime.
Ces mots brûlent mes lèvres depuis bien trop longtemps. Ouais, j'aime cette fille. J'en suis fou. C'est durant ces longs vas et viens que je le réalise véritablement.
Finalement, n'est-ce pas ce que l'on dit ? Que l'amour nous tombe dessus.
Amour, ce mot n'était pour moi qu'une simple définition dans le dictionnaire, un sentiment que beaucoup vantent, perçu tel un sentiment vif, nous poussant l'un vers l'autre.
Toutefois, lorsque l'on expérimente ce sentiment, quand on s'aperçoit que la personne dont vous êtes fou amoureux, c'est elle, ce n'est plus qu'un simple mot défini par un savant.
C'est un mot qui nous appartient.
Hailey Reeves, Gourmande, ou Ley, peu importe, cet amour t'est destiné. En une dernière harmonie avant de crier nos noms, je te dis que je t'aime parce que c'est quelque chose que je désire te dire plus que je ne te désire toi.
Nous étions deux esprits tourmentés par un passé, qui se sont finalement trouvés pour ne former qu'une seule et même force. La tienne et la mienne.
Ce n'est pas la fin. C'est un commencement.
Un commencement qui nous promet une fin digne des plus belles.
Hailey Reeves et Asher Downs.
Je trouve que ton nom et le mien ne s'assemblent que parfaitement.
Nous ne sommes pas destinés à demeurer dans le passé. Non, je suis prêt à te vouer un destin heureux.
Un destin où je pourrais te voir rire, à n'en plus finir. Et, à t'aimer, à m'en user.
FIN

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Attire-moi
RomanceTOME 1 Et si le désir n'était en fait rythmé que par de simples règles d'un jeu dangereux... Il n'y a qu'une seule règle essentielle. Le premier attiré vers l'autre a perdu. Mais qu'en est-il lorsque deux individus pourvus d'un fort caractère sont...