Chapitre 64

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ASHER

Ses caresses deviennent insoutenables, plus elle parcourt mon corps de ses doigts gelés, plus mon désir de la posséder accroît.

C'est l'étrange effet qu'elle a sur moi.

Au-dessus d'elle, je l'observe se tortiller de plaisir sous mes mains habiles. Elle est bien plus tenace que je n'ai pu le croire jusqu'ici. Alors que j'effleure sa féminité, de mon côté, je crains que mon caleçon ne tienne pas longtemps la route. Hailey s'en aperçoit quand elle jette un œil vers le bas. Elle retient un sourire.

Je n'en peux plus, il faut que je retire cette chose qui me comprime.

Seulement avant de n'entreprendre quoique ce soit de plus, je m'écarte d'elle et attrape un préservatif dans la poche arrière de mon pantalon échoué sur le sable. La plage est encore déserte, seul le ciel nocturne nous accompagne.

Lorsque je reprends ma place, ses yeux émeraude me fixent sans cesse. Je ne résiste pas et rejoins de nouveau ses lèvres alléchantes. Elle se cambre légèrement pour m'aider à enlever mon boxer, tandis que j'abaisse sa culotte en dentelles le long de ses jambes. Sa silhouette nue sous la lumière de la lune me rend complètement fou.

Nos deux visages face à face, je veux qu'elle comprenne que sur le moment, nous ne sommes qu'ensemble, que tous nos problèmes sont loin le temps d'un instant. Seul le désir rythme nos pensées.

Quand elle s'approche pour m'embrasser, je retiens un grognement de frustration. Il m'en faut plus. Plus encore. Ma verge frôle ses lèvres intimes, humides. Putain, il suffirait d'un coup de rein pour que je sois en elle d'un moment à l'autre. Pour autant, je fais le contraire. Bordel ouais, je prends mon temps parce que c'est ce dont j'ai envie, c'est ce dont, là tout de suite, j'ai envie.

Je déchire à l'aide de mes dents, l'emballage métallique qui renferme le préservatif. Je l'enfile sans tarder, en demandant de nouveau son approbation d'un regard. D'un signe de tête, elle m'accorde ce que je veux uniquement sur le moment.

En un coup de rein contrôlé, mon corps s'emboite dans le sien. Hailey laisse échapper un soupir bruyant que je couvre sous un baiser langoureux. Au fur et à mesure, mes vas et viens s'accélèrent, nos respirations aussi. Ses ongles cramponnent mon dos, son corps s'arque à chaque fois que je m'enfonce en elle.

- Asher...

Mon prénom accentué dans son souffle m'oblige à intensifier la cadence.

Putain de merde, je suis dingue de cette fille.

Ses gémissements redoublent d'intensité, sa tiède respiration s'échoue sur mes joues, je sais que nous atteignons la fin, son corps s'épuise un peu plus rapidement que le mien. C'est en une dernière poussée qu'elle atteint l'apogée, en susurrant mon prénom, son nez réfugié dans le creux de mon cou. Finalement, je ne tarde pas à l'accompagner dans un guttural soupir.

Je reste au-dessus de son corps transpirant, un court moment en posant une dernière fois mes lèvres sur les siennes. Elle ne semble pas du même avis que le mien, puisqu'elle reconduit sa bouche contre la mienne.

Je parviens à murmurer suavement :

- On risque de repartir pour un deuxième round, si tu continues...

Elle me chuchote malicieusement à l'oreille :

- Tu ne tiendrais pas le deuxième...

Je hausse un sourcil, avant qu'elle reconsidère la question. Elle admet :

- Peut-être bien que si...

J'affiche un sourire en coin avant de déposer un baiser sur la commissure de ses lèvres.

Je roule sur le côté en renfilant mon caleçon. Hailey secoue son soutient-gorge et sa culotte ôtant les grains de sable, avant de les remettre.

Elle se recouche à côté de moi. Le regard rivé sur le ciel étoilé, je sens son regard posé intensivement sur moi.

- Je vais te sauter dessus. Arrête, Ley...

Elle pouffe, avant d'admettre un peu plus sérieusement :

- J'aime bien ce surnom.

Mes iris pivotent vers elle. Ses yeux émeraude n'ont jamais été aussi captivants.

Elle m'offre un tendre sourire. Un sourire qu'en aucun cas je n'ai pu voir étirer ses lèvres, jusqu'aujourd'hui. Un sourire qui n'est à présent, destiné que pour moi.

Une chose reste évidente. Je suis entrée en elle, comme elle s'est glissée sous ma peau. Et, putain, je ne sais pas si j'aime ça, ou si je le méprise.

Attire-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant