L'anthropophobie ou comment tout peut changer

Chapitre 63

Hoseok observa d'un oeil un petit peu satisfait le petit timide s'enfuir de la chambre, le visage rouge comme une tomate.

Lui s'en fichait pas mal que Jimin les ai « découvert ». Au fond, il ne s'était jamais réellement caché. En fait, c'était surtout Dongsoo qui continuait de rejeter ses marques d'affections, surtout en public. Il voulait bien comprendre que le noiraud ne voulait pas s'afficher, lui-même n'avait rien à prouver à qui que ce soit, mais depuis quelques jours, il avait vraiment envie de pousser leur relation plus loin.

Après tout, ils étaient bien loin de l'officialisation. Ils s'embrassaient, Hoseok le câlinait parfois lorsqu'il allait dormir chez lui, ils étaient tout le temps ensemble, mais à aucun moment il n'y avait eu de mots posés sur cette relation. Et il pouvait bien attendre une éternité avant que Dongsoo ne fasse le premier pas.

« - Putain, fais chier.

- Mais quoiiiii ! C'est pas graaaave ! Il est gaaaaay aussiiiiii !

- Ta gueule espèce de débile. Se mettre une race comme ça. Faut vraiment être un abrutis. J'te déteste putain.

- ... T'es trop mignoooon ! »

Sans écouter un peu plus des bougonneries de son noiraud, Hoseok enlaça ses deux bras autours de son cou, et y déposa un baiser. Il sentit l'autre se tendre, comme à chaque fois qu'il initiait ce genre de contact un peu plus poussé.

Dongsoo était comme ça. Il ne semblait jamais heureux de ce qu'il lui faisait, au point même où parfois, Hoseok doutait de son consentement. Mais à chaque fois, le noiraud finissait par l'attraper, par les hanches, les épaules ou encore autours de son cou, et c'était comme s'il arrêtait de se battre contre lui-même. C'était ce genre de moments qu'Hoseok appréciait le plus. Lorsque Dongsoo acceptait ce qu'il lui offrait, purement et simplement.

Et encore une fois, ça ne manqua pas. Même s'il continuait de l'insulter, de plus en plus bas, il avait passer ses bras autours de sa taille, et naturellement, ils finirent enlacés. Étrangement, ce côté de la personnalité du noiraud l'emmerdait autant qu'elle lui plaisait. Il n'aimait pas se battre pour de l'affection, ça donnait un peu trop ce côté hétéro curieux pas assumé (ce que Dongsoo n'était au final pas du tout), mais ça donnait aussi cette impression de tsundere qu'Hoseok trouvait juste trop mignonne.

Soudainement, un gros bruit retentit depuis le salon, et Hoseok jura puisque le noiraud se détacha de lui en se tournant vers la porte. Bien évidemment, laisser une bande de dégénérés sans surveillance dans son salon n'était pas la meilleure idée qu'il ait eu, surtout connaissant les guests de la soirée, cependant, l'idée d'un petit moment avec son tsundere préféré l'avait énormément tenté.

« - Putain, qu'est-ce qu'ils foutent encore ?

- Tes amis sont barges.

- On utilise plus le mot barge depuis 1876 Dongdong.

- Ta gueule. »

Ils se dirigèrent vers le salon du roux, qui semblait totalement assiégé par les invités. Tout le monde semblait danser, sauf certaines exceptions comme Jimin et Jungkook qui se câlinaient purement et simplement sur le canapé, ou Namjoon qui attendait gentiment dans un coin, un gobelet dans les mains, en regardant son petit-ami se déhancher de toutes ses forces, manquant presque de blesser quelqu'un avec ses larges épaules. Mais bien qu'attendrit devant les trois garçons adorables, les yeux d'Hoseok finirent par tomber sur les débris de la bouteille en verre qui jonchait maintenant le sol. Le roux eut un profond soupire. Mais la main, discrète, qui se posa sur le bas de son dos, lui arracha un sourire.

Bon, au final, c'était une plutôt bonne soirée.

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C'est avec un petit mal de tête que Jimin s'était réveillé, le lendemain de la fête, bien au chaud dans les bras de Jungkook. Pourtant, il n'avait pas bu une goutte d'alcool, mais la fatigue avait toujours eu un mauvais effet au réveil. C'est pourquoi il s'assurait toujours d'avoir au moins 8 heures de sommeil. Enfin, ça c'était avant Jungkook... Depuis que le brun dormait chez lui, leurs soirées Netflix finissaient toujours dans les environs de minuit, mettant à mal la routine que le petit brun peinait à conserver.