Ose enfin l'amour [JENIFER FANFICTION]

CHAPITRE 48

Point de vue Jenifer

« A : Babe ♥

Salut Ali. Je suis vraiment désolée mais oublie pour monter sur Paris. Les problèmes s'enchaînent et il faut que je les règle. On se voit à la tournée ? Encore désolée »

Je lâche mon téléphone et il tombe à côté de mon visage. Allongée sur le dos, les mains à nouveau poser sur le ventre, je me déteste. Je me hais. Ou je hais Aliénor. Peut-être même que je déteste ma famille, mes enfants. Je serre la mâchoire pour ne pas pleurer lorsque je me dis que le babe de mon répertoire n'a plus lieu d'être. Je me tourne vers mon téléphone et l'attrape. C'est dur, dur de devoir effacer ça. Je suis horrible. Je ne mérite pas Ali, c'est clair. Mais je n'ai pas la force d'écrire son nom à la place du babe. Je suis si faible putain. Je repose mon portable et je ferme les yeux. Est-ce qu'elle a lu le message ? Est-ce qu'elle me hait tout comme je me déteste ? Elle doit vouloir m'en coller une. J'en ai envie Ali. Mais tu sais, c'est plus dur que ce qu'on peut croire. Ce n'est pas facile pour moi non plus. Je ne veux pas me trouver des excuses, je te l'assure. J'espère que je ne serais pas la méchante dans notre histoire, même si je suis persuadée que tu penses cela. Ali, je fais de mon mieux, mais c'est plus fort que moi. C'est une force supérieure. C'est indépendant de ma volonté. J'ai besoin d'elle aussi.

— Tu as de la chance que tes enfants soient là, sinon je t'aurais mis à la porte.

Sa voix, sa phrase. Tout me file un frisson. Et le regard de mon grand qui comprend que ça court-circuite dans mon cerveau. L'envie de m'énerver, l'envie de pleurer aussi que j'ai ressenti à ce moment-là. Mais c'est maintenant que je pleure. Pourquoi je dois choisir ? À quoi ça avance de devoir faire un choix ? Puis c'est cornélien à faire. Dans tous les cas, je sais que je vais faire le mauvais. Et là, c'est Ali qui le subit. Je suis désolée. Je m'en veux, mais elle compte beaucoup trop pour moi. Je ne peux pas vivre sans elle, je te le promets. Mais ça ne veut pas dire que je peux vivre sans toi... Juste... C'est différent. Putain je me déteste. Je me file des frissons tellement je me déteste. Ce n'est pas humain de ressentir ça, de faire vivre ça.

Je suis désolée...

C'est dur pour moi aussi...