Ose enfin l'amour [JENIFER FANFICTION]

CHAPITRE 29

Je ne sais pas par quelle mésaventure je suis arrivée dans les coulisses du concert. Le show est terminé depuis plusieurs minutes maintenant et on m'a largué ici. Les filles ont prétendu avoir un truc à faire et j'ai l'air complètement conne dans la pénombre. Mais il suffit que je sois là pour que Jenifer me retrouve.

— Ah cool t'es là Ali, il faut qu'on discute.

— Moi j'ai un truc à te montrer. C'est grave le sujet sur quoi on doit discuter ?

— Mais non, je ne sais pas pourquoi j'ai pris un air grave comme ça. Montre-moi.

On se regarde dans les yeux et je sors mon portable pour lui mettre une vidéo.

— On a choisi de ne pas la mettre dans la vidéo du concert parce qu'on sait à quel point tu protèges ta vie privée.

Je lance la vidéo de ses deux garçons qui lui souhaitent un joyeux anniversaire. Sa main se pose sur la mienne qui tient le téléphone et quand la vidéo se termine, la chanteuse me regarde.

— Merci. Merci pour la vidéo, je ne sais pas du tout comment tu as fais, et merci de ne pas les avoir mis tout à l'heure.

L'émotion dans sa voix me fait du bien, les larmes dans ses yeux aussi. Elle les aime tellement, elle a passé une super soirée avec nous, avec ses fans, mais elle regrette de ne pas les avoir auprès d'elle ce soir. Elle me chuchote un dernier merci.

— J'ai réussi à contacter Ismaël, qui m'a envoyé cette vidéo des deux ensemble. Je ne sais pas comment il a fait.

— Ils sont super proches tous les deux. Ismaël arrive toujours à voir son frère quand ils ne sont pas chez moi.

— Toi, tu voulais me dire quelque chose. Enfin, tu voulais qu'on discute.

— Ouais. J'ai parlé avec les autres filles et elles m'ont dit que tout ça, ça vient de toi, l'idée de la vidéo, l'idée de la chorégraphie, de la musique, tout.

— Ouais, mais elles y ont beaucoup contribué quand même.

— Merci. Tu ne peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir. Je suis sûre que tu y as mis tout ton cœur comme pour tout ce que tu fais. Et tu ne peux pas savoir à quel point ça me touche Aliénor. Je...

Jenifer prend une plus grande respiration. Je sens sa main sur mon ventre me pousser vers l'arrière pour que le moins de lumière nous éclaire. Elle me regarde mais n'ose pas aller plus loin, elle est terrorisée à l'idée d'aller de l'avant.

— Qu'est-ce qu'il y a Jen ?

Ma phrase sonne comme un point de départ à son geste. La main qui me poussait il y a cinq secondes vient se coller contre ma joue et ses lèvres viennent rencontrer les miennes. Je crois que je pourrais mourir sur place. Mon coeur va me lâcher et je vais crever. Les papillons dans le ventre, ils sont beaucoup trop nombreux et c'est le bordel. Alors ça fait ça d'embrasser Jenifer ? Elle se décolle de moi et me sourit.

— C'est ton anniversaire, pas le mien Jen.

Elle hausse les épaules et rit doucement.

— De toute façon, tu ne l'aurais pas fait pour moi, avoue-t-elle. Je t'ai fait peur la dernière fois, car... Car j'avais peur aussi, pour toi, pour moi, même pour nous. Mais je n'ai plus envie d'avoir peur Ali. J'ai... J'ai envie de nous laisser une chance, à toutes les deux.

Je reste muette. Que dire ? Que faire ? La remercier ? Ca serait bizarre, non ? Face à ma non-réponse, elle reprend.

— J'ai bien vu qu'il y avait quelque chose qui se crée entre nous ces derniers temps et... Surtout depuis la soirée d'Halloween. Je n'arrête pas de te regarder, c'est limite si je ne vois que toi. Bref, toutes les belles choses qu'on peut dire quand on demande à quelqu'un de sortir à lui.

— Je le veux.

— Ce n'était pas une demande en mariage non plus Ali.

— Mais non, je veux sortir avec toi. Enfin, si c'est ça que tu me proposais.

— Entre autre.

— Le mariage ça tenait vraiment ?

— T'est bête Ali. Allez, viens, les autres nous attendent.

Alors qu'elle s'apprête à partir, je la rattrape du bout des doigts et la ramène vers moi. Je veux à nouveau ses lèvres contre les miennes et je crois qu'elle le comprend, car elle m'embrasse, plus passionnément que tout à l'heure, même si notre baiser a la même durée.

— Bouge Ali, j'ai un gâteau d'anniversaire qui m'attends.

Elle embrasse ma joue et part. Je la suis que quelques minutes tard, quand j'arrive enfin à reprendre mes esprits. Ca y est, j'ai chaud moi.