CHAPITRE MARIAGE 9

294 14 1
                                    

Point de vue Jenifer.

Je sors de la boulangerie, mon sachet de croissants à la main. Je me rapproche de ma voiture et Alfred sort sa tête par l'espace que je lui ai laissé avec la vitre. Vu la chaleur, je ne pouvais pas le laisser enfermer. D'ailleurs, il est avec moi parce que le pauvre est resté seul toute la journée d'hier et il n'a même pas eu le droit de dormir dans notre chambre cette nuit. Je caresse sa tête. Il la rapproche de mon sachet.

— Ah, mais tu rêves toi, c'est pour ta patronne ça.

Et pour moi aussi par la même occasion, mais alors pas du tout pour lui. Je monte en voiture et me plains d'une douleur. Je hais Ali, de tout mon cœur. Je referme la portière et je pose le sachet sur le siège arrière.

— Je t'interdis de passer à l'arrière Alfred.

Mon chien se met à regarder vers l'extérieur et repasse sa tête dehors. Heureusement que je n'ai pas ouvert plus sinon il serait capable de sauter cet imbécile. Il n'a pas inventé l'eau chaude, comme sa mère. Je mets le moteur en route et je commence à rouler. Sur la route, mon téléphone sonne. Je me plains. Qui m'appelle à 10h30 un dimanche ? Je finis par me garer devant chez moi et je coupe le moteur. Je me détache et me penche pour attraper mon portable glissé dans la portière de mon véhicule. J'ai mal partout, réellement. Je ne sais pas si c'est à cause des talons hier ou à cause de cette nuit avec Ali et de la couche qu'on s'est rajouté ce matin. Je crois que je vais rejeter la faute sur mon épouse, c'est plus simple. Je découvre que c'est Ismaël qui m'a appelé. Je décide de le rappeler, il décroche rapidement.

— Maman, je ne t'ai pas réveillée j'espère !

— Non, j'étais en voiture. Tu as un problème ?

— Pas du tout. Juste, ça te dérange si on s'incruste pour manger à midi avec Léandre ? Comme ça on vous donne les appareils photos.

—Aucun problème, par contre, venez pour treize heures trente s'il vous plaît. Ali dort encore et on a pas petit déjeuné encore.

— Pas de souci. Je te laisse, à tout à l'heure maman.

— A tout à l'heure mon grand.

Je raccroche et je sors du véhicule. Vraiment, j'ai mal partout. Ce n'est pas vivable. Il va falloir que je règle certaines choses avec Ali. On rentre dans la maison et je constate qu'elle n'est pas dans le séjour. Je monte à l'étage où je la découvre encore endormis dans le lit. Elle est crevée la pauvre. Elle me ferait de la peine à la voir comme ça. Je dépose un baiser sur sa joue. Alors que je la regarde, elle semble se réveiller doucement. Je caresse sa joue, elle ouvre un œil.

— Tu peux pas me laisser dormir ?

— Tu rigoles ou quoi ? Lui dis-je en m'asseyant sur le bord du lit. C'est toi qui m'a réveillé tout à l'heure.

— C'est vrai, mais tu ne dormais pas vraiment.

— J'ai ramené des croissants, si tu veux venir déjeuner avec moi.

— Des chocolatines aussi ?

— Bien sûr, mais ici on dit pain au chocolat, tu feras attention, on est des Corses quand même.

— J'arrive, lance-t-elle en posant son visage contre l'oreiller.

J'embrasse son crâne et je sors de la chambre pour retourner dans le séjour. J'y récupère mon ordinateur et je l'allume sur la table basse. En attendant, je vais me chercher un croissant et je me fais couler un café. Ce n'est que lorsque je reviens m'asseoir qu'Ali apparaît. Alfred va lui dire bonjour, elle lui parle avant de venir m'embrasser. Elle ne s'assoit pas à côté de moi et reste debout.

Ose enfin l'amour [JENIFER FANFICTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant