Chapitre 13

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PDV CAMDEN

Quel con.

Je n'ai pas trouvé autres alternatives pour lui faire comprendre que je suis un problème qu'elle ne peut pas résoudre.

Qui serait capable de me comprendre, de me suivre, en sachant la personne que je suis vraiment ?

C'est en la laissant seule face à un océan d'interrogations que je retourne sur la plage.

En me voyant revenir, Hailey m'interroge :

- Où est Lou ?

Je hausse les épaules.

- Elle est restée dans l'eau.

- Seule ?

Je hoche simplement la tête.

Elle fronce les sourcils, pensive, puis s'adresse ensuite à Asher :

- Je vais aller voir Lou.

Elle sourit et l'embrasse chastement avant de courir face aux vagues, déjà en maillot de bain. Elle ne tarde pas à rejoindre sa meilleure amie.

Asher me regarde du coin de l'œil et vient vers moi pour me prendre à part, tandis que Bryan et Léo parlent entre eux, c'est à peine s'ils remarquent qu'on s'éloigne.

- Y'a un putain de truc qui cloche chez toi mec et ça me saoule.

Je souffle. Il a dû me faire cette remarque une dizaine de fois.
S'il savait que ce n'est pas de maintenant que ça ne tourne pas rond chez moi.

- Je veux que t'arrête...

Je fronce les sourcils, n'étant pas sûr de quoi il veut causer.

- Arrêter quoi ?

- Fais pas le con.

Ma mâchoire se contracte.

- Eh, j'te signale que c'est toi qui viens me parler sous prétexte qu'il y a quelque chose qui cloche chez moi.

Il hausse la voix :

- « Sous prétexte » ? Je te signale que je vis pratiquement avec toi, j'sais quand tu vas pas bien.

- Si tu le vois si bien comme tu le dis, t'aurais peut-être remarqué que ça ne va pas depuis longtemps.

Je serre les poings, mon regard doit être à présent sombre, et mes muscles sont tendus.

Automatiquement, Asher se calme :

- Comment ça ?

Moi, mes nerfs ne lâchent pas l'affaire.

- Laisse tomber.

Je commence à m'éloigner, mais il me rattrape vivement par l'avant bras, resserrant son emprise.

- Déconne pas Cam. J'ai pas envie de me prendre la tête avec toi. Maintenant, dis-moi ce que t'as.

- Tu veux savoir c'que j'ai ? Putain, tu ne vois pas que tous les jours c'est la même chose ? Je tente des blagues, je ris, j'esquisse des putains de sourires, mais bordel rien n'est vrai, rien n'est putain de vrai !

Je fais une pause, puis reprend, furieux :

- J'essaie simplement de me fondre dans la masse. Tu le sais ! Tu sais très bien que sans ce masque à la con, j'agirais à la façon du vrai Cam : froid, distant, et connard.

Il ne dit rien, tandis que je fixe sa main imposante sur mon bras.

- Lâche-moi, je me casse.

Il me lâche néanmoins il enchaîne :

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