Chapitre 15

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PDV CAMDEN

Putain de bordel de merde. Même si j'ai l'impression que cette chambre n'est pas la mienne, je me sens beaucoup mieux, ici, SEUL.

Cependant, la solitude n'est que de courte durée puisqu'on frappe à la porte, je lève les yeux au ciel et répond :

- Ouais ?

La porte s'entrouvre sur Isabelle :

- Alors ce week-end ?

Je ne réponds pas, sachant qu'elle va insister sur sa question en la complétant.

- C'était bien ?

Je la regarde.

- Ouais.

- Et c'est tout ?

Je hausse les épaules.

- C'était un week-end.

- Je vois...

Les traits d'Isabelle se tendent légèrement.

- Bon quand tu seras d'humeur un peu plus gaie, et que tu voudras manger, une assiette t'attend dans le frigo. En attendant, je ne souhaite pas te voir grogner en bas.

Même si sa phrase est strictement prononcée, un petit sourire - Je dirais "maternelle"- étire ses lèvres.

Avant qu'elle ne referme la porte je marmonne :

- J'avais pas l'intention de descendre.

- Comme d'habitude Camden.

Ce n'est ni un reproche, ni une réplique, le ton de sa voix laisse penser qu'elle en a tellement l'habitude que ça ne l'étonne même plus.

C'est vrai, je ne suis pas souvent en bas quand ils sont dans les parages elle et Chris. Je descend soit très tard le soir ou très tôt le matin.

Elle referme la porte derrière elle.

Je ne vois pas ce que je pourrais bien faire en bas avec eux....
Un repas en famille ? Sans moi.

Il doit être dix-huit heures trente maintenant et le silence pesant qui régnait dans la voiture quelques heures plus tôt avec Lou, me revient.

Bordel c'était putain de long.

Je voulais simplement rentrer et être solo, mais il a fallu que la chieuse se faufile dans ma bagnole.

Je crois qu'elle n'a pas encore pigée qu'elle n'a rien à foutre avec moi. Elle s'en rendra vite compte de toute façon...

Affalé sur le lit en fixant le plafond comme à mon habitude, je revois ses cheveux voler pendant l'orage de la nuit dernière.

C'est vrai que sur le coup, l'intérêt qu'elle portait à ce temps en particulier m'a étonné. Mais quand j'ai compris qu'elle ne voyait que les côtés attractifs et rassurants, j'ai directement assimilé qu'elle était complètement mon opposé. D'une certaine façon, elle ne voit que les choses positives, moi, le contraire.

Mon téléphone vibre, me sortant de mes pensées. Je l'attrape.

En parlant d'elle...

En parlant d'elle

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