Chapitre 34

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PDV CAMDEN

Après avoir ramené Asher récupéré sa voiture, je suis au volant de la mienne, roulant en ayant aucun but précis.

Je suis soudain sorti de ma concentration sur les lignes blanches en entendant mon téléphone sonner. Je me gare sur le bas côté de la route, et attrape rapidement mon téléphone avant que l'appel ne se termine. Je ne prends même pas le temps de voir à qui je m'adresse :

- Ouais ?

Silence radio. Je répète une dernière fois :

- Allô ?

Une petite voix s'annonce, je ne m'attendais pas à l'entendre de si-tôt.

Lou prend la parole :

- Camden ?

Je fronce les sourcils et ne réponds rien, elle enchaîne :

- Camden, il faudrait que tu reviennes. Noah est en pleurs, et je ne sais pas quoi faire.

Le gamin qui chiale ? Qu'est-ce que je viens foutre là-dedans ?

Elle n'arrête pas de débiter plusieurs choses à la fois :

- Quand tu es parti, il m'a parlé de son cauchemar. Ensuite, je me suis sûrement aventurée sur une voie qu'il ne fallait pas emprunter avec lui. Il s'est mis à me contredire tristement. Maintenant il est dans sa chambre, et ne veut plus en sortit. Il veut te voir.

Je secoue lentement la tête, mes sourcils toujours froncés.

- Me voir ? Mais qu'est-ce que je vais pouvoir foutre ?

Elle soupire, sûrement dépassée par la situation.

- J'en sais rien, je ne savais pas quoi faire. Puisqu'il m'a dit vouloir te voir, je n'ai pas réfléchi, je t'ai immédiatement appelé.

Ouais bah, c'était pt'être pas la meilleure chose à faire.

- Bordel, tu lui as dit quoi pour qu'il soit comme ça ?

Sa voix se brise légèrement.

- J'ai voulu le rassurer sur un sujet. Enfin, j'ai... J'ai parlé de ses parents.

Pause.

Mes pensées, qui jusqu'ici étaient à peu près claires, viennent de complètement s'embrouiller, des souvenirs apparaissent comme de vifs flashs.

- Camden ?

Silence.

- Cam ?

Je secoue vivement la tête.

- J'peux pas.

J'allais raccrocher, mais elle m'intercepte :

- Camden...

Je ne dis toujours rien. Elle poursuit :

- Il a besoin de parler à quelqu'un et en l'occurrence aujourd'hui ce n'est pas à moi qu'il veut le faire. C'est à toi.

Ma voix grave fait contraste à la sienne :

- Et je vais lui répondre quoi ? C'est complètement con, il fait juste un putain de caprice. Rentre dans cette piaule, et cause-lui.

Elle ne dit plus rien.

Moi non plus.

Puis sa voix tranchante me parvient.

- Abruti.

Elle ne raccroche pas pour autant.

De mon autre main, je remets nerveusement ma casquette sur mes cheveux.

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