Chapitre 61

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PDV LOU

- Tu ne passes plus la soirée avec Camden ?

Ma meilleure amie interroge son copain, il l'informe :

- Nan, il est parti fumé une clope, et je ne l'ai plus revu ensuite.

Asher est avec nous depuis une dizaine de minutes. Hailey m'adresse un signe de tête comme pour m'inciter à essayer de le retrouver, et ainsi pouvoir avoir une discution avec lui. Elle me sourit tandis que je pars à sa recherche.

Dans une maison avec autant de pièces, ça risque d'être compliqué.

Je vais avant tout vérifier dehors, cependant il n'y a aucune trace de son passage.

Je conduis ensuite mes recherches dans la cuisine et autres pièce du rez-de-chaussée, en vain.

Par contre, je risque de me rappeler encore un moment de certaines scènes sexuelles que j'ai aperçue.

Je grimace, puis referme une énième porte. Je monte à l'étage et hésite à ouvrir certaines portes, sachant que je peux y trouver différentes positions sûrement pas très catholique.

Bon sang, tu me le paieras Cam.

J'attache mes cheveux en une queue-de-cheval à l'aide de mon élastique autour de mon poignet, mes cheveux me donnant chaud après toutes ses recherches. Ça va faire au moins la cinquième porte que j'ouvre ici, sans résultat. Je soupire en ouvrant la dernière et sixième porte.

Je soupire puis la pousse désespérément avant de découvrir un dos nu me faisant face.

Néanmoins, ces cheveux blonds indomptés sans cette casquette pour les maîtriser, je les connais. Ce sont les siens.

Celle qui se tient sous lui, soupire d'extase, et je suppose entendre un long gémissement contenant le prénom de celui que je cherche depuis plusieurs minutes maintenant.

Ma respiration se suspend et un sentiment de frustration s'empare de moi, ajouté à un autre que je suis incapable de qualifier.

Colère, jalousie... autre ?

La fille sous son emprise se rend compte de ma présence, et se redresse légèrement sur ses coudes, un air de peste affiché sur son visage lisse.

- Ce n'est pas une sextape, tu pourrais déguerpir ?

Sa voix aiguë me donne envie de l'étrangler, mais sur le moment, une personne m'intéresse véritablement, et c'est quand il pivote son visage vers le mien pour me faire face que mes émotions se décuplent encore.

Quand il remarque que c'est de moi qu'il s'agit, un éclair de culpabilité s'empare instantanément de son expression.

Fallait y réfléchir à deux fois, ce n'est pas ce que tu as dit l'autre fois, suivant notre nuit ?

Il s'élève d'au-dessus d'elle, puis remet rapidement ses vêtements. Néanmoins, avant qu'il ne puisse m'adresser la parole, je redescends les escaliers à grande vitesse et rejoins l'extérieur de la maison.

Je m'adosse à un des murs de la maison et essaie de reprendre une respiration correcte. Une main sur la poitrine, l'autre le long de mon corps, j'essaie d'ôter ces images de mon esprit.

Aucune larme, mais une douleur au niveau de la poitrine qui me fait un mal de chien.

Pourquoi...

Je peine à reprendre un rythme normal, mon cœur bat à une allure soutenue, faisant écho a mon désarroi.

Je vois alors sa silhouette franchir la porte d'entrée, puis sortir à l'extérieur, il ne me remarque pas immédiatement , mais lorsque ses iris croisent les miens, j'y exprime toute ma haine. Cependant, d'une manière ou d'une autre, ma douleur réussie malgré tout a transpercer ce que je semble m'user à montrer. Son regard se dit désolé, mais sur l'instant, je n'y crois pas une seule seconde. Il s'avance vers moi, mais je recule, comme pour instaurer une distance de sécurité entre lui et moi. Comme si un simple contact avec lui pourrait me nuire.

Apprends-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant