Chapitre 68

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PDV CAMDEN

Son corps endormi contre le mien et sa tête reposant au creux de mon cou, je caresse tendrement son bras.

Sa peau brûlante contre la mienne contraste avec ses doigts froids posés sur mon torse.

Pourquoi je fais attention à tous ces petits détails ? Est-il possible que ce que je ressens pour elle, est bien plus fort que ce que j'essayais de me convaincre ces derniers temps ?

Elle gigote légèrement pour se lover un peu plus contre moi, et inconsciemment, un sourire orne mes lèvres. Je ne fais même pas attention à l'heure, mais la nuit sombre m'indique que nous devons être en plein milieu de la nuit.

Mon regard rivé au plafond, je profite simplement de sa présence. Après avoir soupiré mon prénom, elle s'est écroulée de fatigue quelques petites minutes après. Je me surprends à repenser à son regard brun brillant, ancré au mien.

Une chose est certaine, ce que je ressens est complètement nouveau. Quelque chose que je me croyais incapable de ressentir.

J'ai fait une putain de connerie en essayant de me persuader du contraire, en la repoussant. Coucher avec cette nana n'équivaudra jamais cette soirée avec ma jolie rousse entre mes bras. Je l'ai compris bien trop tard, mais le fait est que j'ai fini par l'assimiler.

Elle remue encore un peu alors je resserre légèrement mes bras autour d'elle. Néanmoins, elle finit par se réveiller tout doucement.

Elle se rend compte que je suis toujours là, sa peau en contact avec la mienne.

Ouais, je ne suis pas parti.

Lou se redresse légèrement, la couette contre sa poitrine.

Il est quelle heure ?

Je pivote mon regard jusqu'à son radio réveil, qui affiche une heure tardive.

- Trois heures du matin.

Elle soupire légèrement, puis se recouche à mes côtés, mais cette fois, elle est moins proche.

C'est quel genre de sensation, ce vide que je semble ressentir ? J'ai besoin de la sentir contre moi. Je suis complètement cinglé.

Je pose mon regard sur elle, puis remarque qu'elle ne se rendors pas. Au contraire, son attention est tournée vers moi.

- Cette fois tu...

Je sais ce qu'elle cherche à me demander, et je suis certain qu'en ce moment même, elle se pose une multitude de questions. Je me tourne, puis me hisse au-dessus d'elle.

Mon visage au dessus du siens, je plonge mes yeux sur elle, en fixant attentivement ses lèvres puis ses yeux.

- Non.

Non, cette fois, je ne renie pas le fait d'avoir aimé le faire, ni même le regretter.

Elle place sa paume de main tendrement contre ma joue puis se relève légèrement pour pouvoir poser sa bouche contre la mienne. J'approfondis le baiser en essayant d'y inclure ce que je semble ressentir, et lorsque nos lèvres se quittent, le petit sourire qui étire les siennes me confirme que cette nana me rend dingue.

- Rendors-toi, tu vas être fatiguée...

Elle perd légèrement son sourire.

- Tu restes ?

Le fait qu'elle en doute m'embête et m'apprend qu'elle n'a pas une totale confiance après ce que j'ai montré de moi auparavant.

Je hoche simplement la tête et appose mes lèvres contre son front comme pour lui confirmer que, oui, je compte bien rester.

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