Chapitre 16

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PDV LOU

Bipolaire...

C'est l'adjectif qui lui colle le mieux à la peau.

Emmerdant.

C'est ce qui le qualifie le plus clair du temps.

Avec Hailey, nous marchons depuis dix bonnes minutes avant que nous arrivions devant Ash et Cam. Bryan et Léo derrière nous, encore dans une de leurs conversation.

Je salue tout le monde, Hailey s'attardant sur Asher. Tandis que je passe devant Cam et lui adresse un simple bonjour auquel il ne prend même pas la peine de répondre, trop obnubilé par son téléphone.

Je plisse les yeux en le regardant.
Il daigne enfin à m'accorder son attention, mais pour autant, il ne me dit rien et replonge sur son écran.

Je fronce les sourcils. Il a le don de me foutre sur les nerds de si bon matin.

Je prends son téléphone des mains, puis le verrouille à l'aide du bouton sur le côté. Il hausse un sourcil.

- Merde, mais tu fou quoi là ?

- La moindre des choses c'est de répondre quand quelqu'un te dis bonjour.

Il pouffe de rire. Nos amis discutant entre eux. Je remarque seulement Hailey qui essaie de nous jeter quelques regards indiscrets.

- Ici, ce n'est pas chez toi, ni chez quiconque, c'est un lieu public, ce qui signifie liberté d'expression . Autrement dit, si j'ai envie de te laisser sans ton bonjour matinal, tu fais pas chier et tu restes sans ton bonjour.

Une expression maligne s'affiche sur les traits de son visage. Je le fixe, une lueur de défi animant mes yeux.

- Très bien, alors si la liberté d'expression semble être l'un de tes arguments, laisse-moi aussi m'exprimer...

J'ai à peine terminée ma phrase qu'il répond :

- Je t'en prie princesse.

Il appuie sur chaque syllabes de ce foutu surnom et un petit rictus étend un coin de ses lèvres.

Je m'approche de lui en lui plaquant le téléphone contre son large torse, tout en étant relativement proche de lui, je déclare :

- Va te faire voir, Camden.

J'insiste sur chacune des syllabes à mon tour.

Je souris discrètement, lui, semble se tendre.

Je continue :

- Pas de bonjour ? Ok. Mais tu ne vois donc pas d'inconvénient à ce que je fasse pareil...

C'est en le laissant sur cette dernière phrase que je file vers mon casier presque en retard pour le premier cours de la journée.

J'attrape mes affaires et arrive à temps, juste avant que la porte de la salle de cours ne se referme.

Je m'installe à une des places libres, tandis que le prof ne commence son cours.

Camden arrive juste avant que le prof entre dans le vif du sujet, il ne prend même pas la peine de s'excuser pour son retard et vient s'installer à mes côtés.

Je ne lui adresse aucun regard, et lui ne sort aucune affaire si ce n'est qu'un pauvre stylo, avec lequel il joue.

Il le fait passer et repasser plusieurs fois entre ses doigts, mais le fait tomber à maintes reprises. Le bruit m'agace mais je garde mon calme.

Je sens son regard sur moi, je daigne le regarder, son expression malicieuse me le fait instantanément regretter.

Je lui parle tout bas.

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