Un mois s'était écoulé depuis l'arrivée de la mystérieuse lettre. John en avait parlé à son père deux semaines plus tôt – du moins il l'avait mentionnée -, et évidemment ce dernier avait éclaté de rire en l'entendant mentionner de cette école imaginaire.
Cependant, nous étions déjà le 1er septembre et John était plus que curieux. Assis sur le rebord de son lit, il regardait son sac à dos dans lequel il avait fourré toutes ses affaires.
Il avait un plan. Et ce plan ne tenait qu'à un mot : fuguer. Il voulait savoir qui avait écrit cette lettre qui le bouleversait tant. Il voulait savoir si cette école et toutes les choses merveilleuses qu'elle promettait existaient réellement.
Il avait besoin de savoir.
Même si tout se révélait être une immense farce. Au moins, tout cela lui aurait permis de se croire spécial, bon en quelque chose, pour une fois.
Il alla chercher son manteau dans le couloir, afin de se préparer à sa fuite, mais lorsqu'il revint dans sa chambre, il eut la surprise de découvrir un uniforme noir soigneusement plié sur son lit. Inutile de préciser que la fenêtre était close et que personne ne se trouvait à l'étage au moment où il avait quitté la chambre...
Il rangea l'uniforme dans son sac. L'arrivée de cet objet avait achevé de le convaincre qu'il voulait partir.
Il attendit impatiemment que Harriette, partie fumer aux toilettes, retourne se coucher. Quand la lumière de sa chambre fut éteinte, il ouvrit la fenêtre, jeta son sac sur ses épaules et passa par-dessus le rebord.
Il descendit avec précaution, cherchant des prises sûres sur la façade de la maison, regrettant de ne pas être passé par la porte d'entrée.
Il glissa.
Il tomba sur les fesses dans un rosier et dû se débattre pour en sortir. Persuadé d'avoir réveillé tout le monde lors de sa chute, il se mit à courir vers la rue. Mais il se prit le pied dans le rosier et tomba de nouveau.
La lampe de chevet de Vernon était allumée. John disparu dans la rue avant qu'il ne se rende compte que son fils était parti.
§John descendit du bus qui l'avait mené à la gare King Cross. Il examina le billet. Il indiquait la voie 9 ¾.
"9 ¾ ? se dit-il à lui-même. Ça existe ?"
Il arpenta les quais, sans se soucier des passagers qui se demandaient ce que pouvait bien faire un jeune garçon seul dans la gare. Il chercha d'abord la voie 9, puis la 10, mais ne trouva rien entre les deux.
Il hésita à demander de l'aide à un gardien, mais il finit par s'en aviser : on le prendrait pour un fou ; tout ça était fou ! Il ne lui restait qu'à rentrer.
Il s'assit contre un pilier, fourrant sa tête dans ses bras et se mit à pleurer. Évidemment que c'était une farce ! Tout ça venait Harriette ! Elle avait écrit cette lettre et mit cet uniforme débile dans sa chambre pour se moquer de lui !
Les passants lui lancèrent des regards sans s'arrêter pour autant : ça n'était pas leur problème, et puis ils avaient un vrai train à prendre, eux.
"Greg ! Arrête de courir !" fit une femme.
Au même moment, un garçon blond poussant un chariot chargé de valises manqua de foncer sur John.
"Désolé, s'excusa-t-il. J'ai perdu le contrôle du chariot."
"Tu n'aurais pas perdu le contrôle si tu ne courrais pas comme ça ! "argumenta la femme.
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Les chants de la Mort - Sherlock fanfiction
FanfictionJohn a toujours été un jeune garçon tout à fait normal. Alors qu'il mène sa vie à Privet Drive, il ne se doutait pas qu'une lettre mystérieuse allait faire basculer son existence. En effet : il apprend qu'il est un sorcier ! Est-ce une mauvaise blag...